AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 88 notes
5
8 avis
4
11 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cette BD là, j'ai envie de lui mettre un gros coup de coeur.

J'ai été particulièrement touchée par l'histoire de cette mère de famille dont le fils est dans l'armée Russe. Lorsqu'elle apprend qu'il est prisonnier des Tchétchènes, elle en est bouleversée. N'écoutant que son courage et son coeur de mère, elle rassemble toutes ses affaires et part en compagnie de son petit chien sur les routes. C'est qu'une rumeur prétend que les soldats russes seront libérés si leurs mères viennent les chercher. C'est une très belle histoire, on se prend d'affection pour cette mère, on la comprend, on la soutient, on prie pour elle et on se désole quand elle rencontre des obstacles.

Niveau illustrations, je n'ai rien à redire. Ce n'est pas hyper réaliste dans le tracé, mais ça passe. J'ai trouvé le visage de la mère particulièrement expressif, on la sent marquée par tout ce qu'elle a vécu. C'est un style que j'aime bien.

Une très bonne BD donc, un vrai coup de coeur, que je recommanderai à tous les amateurs de bandes dessinées.
Commenter  J’apprécie          60
Je suis très fan de ce genre de dessins. C'est chargé, assez anguleux, dur. Il y a une certaine forme de réalisme outancier dans les visages, les expressions et les mouvements des corps. On a parfois l'impression que même les fusils ou les chars d'assaut sont dotés de vie et semblent se mouvoir de manière élastique, flottant dans l'espace.

Volodia n'a pas eu de chance. Il a été enrôlé et envoyé directement en Tchétchénie, sans passer par la case départ, sans toucher 4000...

Mais peu après sa mère, qui survit dans le métro moscovite en vendant des DVD piratés, découvre que son fils est prisonnier des Tchétchènes. Basaïev proclame qu'il libèrera les fils dont les mères viendront les chercher. Alors la petite mère russe, elle y va. Elle ne sait pas vraiment où elle met les pieds, mais elles sont comme ça, les mères russes...

Basaïev a la réputation d'être entouré d'amazones. Des tireuses d'élites. Anciennes championnes de biathlon. Légende, bien sûr, mais les contingents de femmes soldats font toujours fantasmer, ou cauchemarder, c'est selon.

Un petit dossier en fin de tome explique ces fameux contingents de "collants blancs". Quelques photos et pas mal d'infos, c'est plutôt bien pensé, histoire de voir que la BD n'élucubre pas trop et se base sur des faits (malheureusement) bien réels. Les scènes de dévastation des villes tchétchènes sont criantes de (triste) vérité.
Commenter  J’apprécie          50
Le 27 mai 2015 sortait le tome 2 de Amère Russie qui termine ce diptyque commencé un an auparavant. Je vais donc vous parler de l'histoire complète car mon avis sur le tome 1 et sur le tome 2 ne s'est que renforcé au fil de ma lecture !

Tout d'abord, Amère Russie c'est le travail d'un scénariste que j'aimais déjà qui est Aurélien DUCOUDRAY (le papa de The GROCERY notamment) et d'une dessinatrice que j'ai découvert mais qui m'a de suite fasciné dans cette BD : ANLOR (du coup si ça vous a plu, lisez Les Innocents). Donc ce diptyque a été édité par Grand Angle et mérite de retenir votre attention !
Amère Russie c'est l'histoire d'un mère, d'un fils, d'un chien, d'une guerre et de deux peuples. Mais c'est surtout une histoire d'humains, de gens comme vous et moi. Ekaterina est la mère de Volodia. D'origine Russe, son fils se retrouve à faire la guerre en Tchétchénie. Depuis cette époque, Ekaterina n'a aucune nouvelle de lui. Entre son mari alcoolique, sa vie misérable à vendre des DVD pirates dans le métro et le manque cruel de son fils, cette mère de famille n'a que sa chienne pour lui tenir compagnie jusqu'au jour où le ras le bol prend le dessus. Elle semble frêle, fragile et émotive mais va aller au delà de tout par amour maternel, Ekaterina va braver la guerre, les soldats, les tabous pour aller retrouver son fils prisonnier en Tchétchénie. Au nom des mères Russe, par amour et surtout parce que la guerre n'est que politique et brise toutes les familles peu importe le côté de la frontière, notre Ekaterina va tout affronter la tête haute !

Un scénario bouleversant, une femme forte et attachante, un dessin minutieux qui m'a de suite emballé, voilà ce que je retiens de cette lecture. En plus de ce drame familial c'est aussi une façon de parler des femmes soldats, de parler des civils dans une guerre qui les dépasse. Dans cet ouvrage j'ai découvert une façon douce, lumineuse de parler de la guerre alors même que le propos est sombre, dur et plein de triste réalité. ici l'origami en signe d'espoir vole aux côtés des bombes qui tuent. Parce que partout où l'humain cherche à détruire son prochain, il y a aura toujours quelqu'un pour s'opposer à la barbarie. Un message de paix, d'amour et de calme. J'ai eu la gorge serrée vers la fin du second tome et la case finale m'a véritablement touchée, elle est sublime.
Voilà une BD qui traite d'un sujet d'actualité, une Russie des années 90′ qui n'a fondamentalement pas beaucoup changée … Surtout x des derniers événements. Mais il faut aussi savoir que cette histoire traite d'un sujet réel. Vous pourrez en apprendre davantage avec le dossier dans le tome 1 qui explique l'histoire vraie de cette femme partie chercher son fils en Tchétchénie ou encore sur les Amazones, ces femmes snipers …

Un sublime ouvrage à offrir pour la fête des mères (qui est demain 31 mai), pour montrer à vos Mamans que vous savez qu'elles feraient tout pour vous, pour votre vie et que vous les aimez pour cette force.
Lien : http://chickon.fr/2015/05/30..
Commenter  J’apprécie          50
Ce lundi 28 février 2022, depuis 4 jours, Poutine a envahi l'Ukraine pour sauver son peuple de la bande de nazis qui a confisqué démocratiquement (!) le pouvoir.
Lire « amère Russie » pour se rappeler la Russie de 1990 et le conflit avec les Tchétchènes … un devoir de mémoire peut être … l'Histoire ne sera t elle qu'un éternel recommencement !
L'ambition d'un dictateur russe souhaitant rétablir l'empire au travers d'un premier conflit où la Russie agresse la Tchétchénie de 1994 à 1996 (1), puis d'un second qui débute en 1999 (2), est confrontée dans cet album à la volonté d'une femme représentant les simples citoyens qui ne souhaitent qu'une seule chose vivre en bonne harmonie avec tout le monde accompagnée par ce qu'il reste de sa famille.
Une quête impensable au coeur d'un conflit qui dépasse l'entendement.
Un texte intelligent essayant avec succès de traduire l'incompréhension qui sévit entre des ex voisins que le pouvoir a trahi pour installer un conflit dépassant de loin les simples intérêts particuliers pour devenir une opposition entre deux idéologies.
Des dessins vigoureux, retraçant les paysages dévastés, les conditions extrêmes de survie, les dégâts collatéraux laissant des blessures profondes et les corps et les visages dévastés par ce conflit et par la peur !
Le tome 2 attend paisiblement son tour !

(1)
La première guerre de Tchétchénie entre les forces armées de la fédération de Russie et les séparatistes de la Tchétchénie se déroula de 1994 (date du déclenchement de l'offensive militaire russe) à 1996 (date de l'accord de paix de Khassaviourt).
Après l'éclatement de l'URSS, Moscou doit faire face à l'indépendantisme des Tchétchènes, ces « insoumis chroniques » qui ont manifesté la plus vive opposition à la Russie qui ait jamais existé dans l'histoire soviétique. En 1991, la Tchétchénie proclame son indépendance et refuse de signer, en 1992, le traité constitutif de la fédération de Russie, après avoir adopté une constitution dans laquelle la Tchétchénie se déclare comme « un État souverain démocratique » avec la suprématie de la Constitution sur son territoire et l'indivisibilité de la souveraineté. Après quelques vaines tentatives de déstabiliser Doudaïev et de réimposer son pouvoir sur la république par l'instauration d'un blocus économique et aérien et par le biais de coups de force en soutenant l'opposition antidoudaevienne, Moscou fait alors intervenir ses troupes.
Incapable de continuer des opérations militaires d'une telle complexité, la Russie jette l'éponge.

(2)
La seconde guerre de Tchétchénie est un conflit armé qui opposa l'armée fédérale russe aux indépendantistes tchétchènes du 26 août 1999 au 6 février 2000, jour de la prise de Grozny, la capitale de la république, par les troupes russes. Cependant, des opérations de contre insurrection perdurent jusqu'au 16 avril 2009 et un conflit de basse intensité se fait sentir encore pendant des années.
La guerre se solda par l'« extermination partielle » du peuple tchétchène et par la réinsertion de la Tchétchénie dans la fédération de Russie.
Commenter  J’apprécie          40
La Russie de Poutine et la guerre de Tchétchénie n'est pas un sujet facile et pourtant voilà une BD forte intéressante.
Une héroïne charismatique, un ton très dynamique alternant humour et dramatique, une progression narrative agréable, un dessin maitrisé.
Tous les éléments sont réunis pour passer un bon moment et attendre la suite de ce diptyque avec impatience.
Mention spéciale pour des dialogues ciselées qui touchent souvent justes.
Commenter  J’apprécie          30
Diptyque bouleversant où petites histoires quotidiennes côtoient la grande histoire, celle de la guerre de Tchétchénie, où moments dramatiques prennent le contrepied de situations cocasses… Que reste-t-il d'humain dans un tel décor ? Les belles figures et les vrais salauds sont-ils faits d'un seul bloc ? Ekaterina, mère-courage, accompagnée de sa petite chienne Milyi (un chien sans importance qui pourtant, est souvent central dans le récit), va les affronter avec la volonté indéfectible de retrouver son fils. le dessin d'Anlor est magnifique, parfois tout en angles et en tension (ah la g… de Bassaïev !) et arrive à faire passer la noirceur de ce récit avec une belle utilisation des couleurs.
Bref, je conseille vivement.
Commenter  J’apprécie          10
Pas évident de faire rire avec un sujet grave comme le conflit intestin meurtrier qui a divisé (et divise encore) la Russie et la Tchétchénie. Pourtant, sans tomber ni dans le parti pris ni dans le pastiche, Aurélien Ducoudray, un peu à la manière d'un Begnini avec son La Vie est Belle, utilise les aspects aberrants de la guerre pour en montrer toute l'absurdité. On suit dans ce premier tome une mère courage Russe qui, à la suite d'un article dans un journal (le scénario est tiré d'un fait divers réel), décide d'aller chercher son fils, soldat prisonnier de guerre derrière les lignes ennemies. de rencontres hors du commun en situation extraordinaires, le lecteur est happé dans la croisade de cette héroïne peu habituelle, magnifiquement mise en image dans un style anguleux et hybride par une artiste à suivre. Un récit fort et juste. avec la B.O qui va bien: http://bobd.over-blog.com/2014/08/amazone-en-retraite-amere-russie-vs-le-temps-des-gitans.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
Commenter  J’apprécie          10
"Amère Russie" aborde en deux tomes et en bande dessinée un thème douloureux et tragique : la guerre en Tchétchénie. Dans ce tome 1 "Les Amazones de Bassaïev" Une mère russe part chercher son fils Volodia enrôlé comme soldat. Nous accompagnons cette femme courageuse et déterminée (au nez en trompette typiquement russe) dans son périple. Les facéties de sa petite chienne (son ancien maître lui a appris de multiples tours) apportent une touche d'humour bien nécessaire dans cette histoire très sombre. Couleurs froides pour les extérieurs et plus chaudes pour les scènes à l'intérieur. La dessinatrice, Anne-Laure Bizot dite Anlor, illustre avec talent et aux plus près la vie quotidienne - personnages, logements et paysages sont très réalistes et les vignettes fourmillent de détails. Il y a même quelques cases très réussies imitant le style des loubki (au singulier "loubok"), sortes d'images d'Épinal russes, (page 32), quand l'héroïne raconte l'histoire du Petit Poucet à une petite fille terrorisée alors que des civils sont réfugiés dans une cave. Malgré les embûches et les obstacles la mère de Volodia persévère jusqu'à rencontrer Bassaïev par l'intermédiaire d'une jeune femme sniper, Assia. Scènes d'action, rebondissements, péripéties, rencontres, le scénario d'Aurélien Ducoudray est solide et bien documenté, même s'il y a quelques invraisemblances. Mais il ne s'agit pas là d'un travail d'historien.
À la fin du livre des pages documentaires illustrées de photographies donnent des informations très complètes sur les amazones de l'antiquité et leurs consoeurs modernes, devenues snipers par nécessité. Et aussi sur le mythe créé par la propagande et la rumeur.
(suite et fin de ma critique avec le tome 2)
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (153) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5227 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}