Attention, n'y voyez pas une enquête policière haletante qui va vous saisir de la première à la dernière page. Ce n'est pas l'histoire d'un frère qui va remuer terre et ciel pour trouver des indices et retrouver sa grande soeur. Retirez vous de la tête les schémas classiques des policiers que vous avez lu. Jules est un gars ordinaire, pas plus malin qu'un autre et pas plus doué qu'un autre. Il va trouver quelques informations qui va le mener à des informations que sa famille avait déjà tout comme le policier en charge de l'enquête.
On va suivre l'évolution d'un jeune homme dans sa vie, dans son quotidien qui va aller à la découverte de soi. Il a toujours été un menteur pathétique depuis qu'il est petit et en grandissant, il a continué. Parfois, il y a des rencontres qui nous changent. L'amour, il en avait déjà entendu parlé mais jamais il ne l'avait ressenti en lui. Alors quand il a rencontré sa voisine du dessous et qu'elle a ri à ces mensonges. Quelque d'inattendu c'est passé. Son coeur n'est pas vraiment en pierre, il peut battre, ressentir... Un nouveau monde s'ouvre à lui.
Tout n'est pas centré sur ce personnage qui malgré des traits bien énervants de sa personnalité reste attachant. On trouve également les parents derrière qui doivent faire face aussi à la disparition de leur fille. Les parents sont séparés et vivent chacun de leur côté. La mère est partie et a repris sa vie en main. Alors que le père reste dans la maison familiale avec tous les souvenirs et peines à communiquer avec son fils. Lui a plus de mal à avancer pour combler le vide laisser par sa fille. Mais il va falloir changer, car pour se sentir bien, il faut laisser de côté ce qui nous blesse si l'on ne peut pas le modifier.
Arnaud Dudek parle avec sensibilité du ressenti des hommes. Les femmes sont présentes avec la soeur disparue, la mère et la vieille dame de l'étage du dessous, mais elles sont autour des hommes et de façon discrète. Cela lui est sûrement plus facile de parler des hommes et de ce qu'ils ressentent étant lui même un homme. Tout comme de ce qui est de parler de l'ordinaire, car l'ordinaire et la banalité nous entoure tous. Il a plus de facilité de parler de ce qu'il connaît de près ou de loin.
Le style du livre est léger. Déjà, c'est le plus gros roman d'
Arnaud Dudek dans lequel il a voulu approfondir un peu les personnages. Il n'y a pas de très longues phrases qui n'en finissent pas. Pas de vocabulaire compliqué. On pourrait même dire que ces mots se rapprochent du langage parlé. Les paragraphes sont courts et se succèdent assez vite. le drame côtoie toujours le mot pour sourire. Les pages se tournent simplement comme si l'on découvrait le récit de quelqu'un de proche, de même valeur que nous. Et puis ce titre, très beau,
Les vérités provisoires qui évoquent à tous quelques choses. Très bon choix d'Alma d'avoir proposé ce titre.
Un livre léger comme un nuage sous lequel vous pourrez vous abritez le temps d'aller à la rencontre de Vérités provisoires.
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