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La littérature "feelgood" est à la mode : on prend des gens seuls, malheureux, mal dans leur peau, traumatisés... et on les met en situation de faire une rencontre hautement improbable qui changera leur vie ... pour le meilleur of course !
Ce sont les ingrédients de base de cette plage au pôle Nord qui manque cependant d'un semblant de scénario pour présenter un minimum d'intérêt : plein de personnages qui se téléscopent, tous plus ou moins loufoques mais juste esquissés et pas ou peu de véritable trame pour lier tout ça : ce que j'ai préféré, c'est l'édition que je ne connaissais pas, ALMA, un très joli petit écrin dont j'espère lire une autre publication.
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Il suffit d'un appareil photo perdu par Jean-Claude Stillman, la trentaine, chômeur, père de Lily, séparé de Fanny, vit chez ses parents en attendant de retrouver du travail, et trouvé par Françoise Vitelli, soixante-quinze ans, institutrice à la retraite, veuve d'Alfonso Vitelli depuis 2003, grand-tante d'Emma, pour que des trajectoires fort divergentes au départ se rejoignent pour un temps.
Il suffit d'une initiation à l'informatique pour que Jean-Claude et Françoise en viennent à partager un espace complice, juste à l'intersection entre leurs âges, une amitié insolite et complice qui leur éveille des conversations interminables et des envies de pique-nique. Des amis, ils en ont pourtant - Pierre Lacaze pour Jean-Claude et les Moreno pour Françoise - mais qui ne suffisent pas à peupler ces deux solitudes aux amarres branlantes et au sentiment de culpabilité latent.
Jeunesse, vieillesse, deux mots, deux pôles que l'on imagine forcément aux antipodes l'un de l'autre. Dans ce roman délicat et malicieux, Arnaud Dudek parie sur l'abolissement de ces distances, sur la force puisée dans la présence de l'autre, sur la confiance peu à peu retrouvée. Un art de la fugue et des chemins buissonniers qui m'a une nouvelle fois enchantée !
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C'est l'histoire de deux solitudes qui se rencontrent par l'intermédiaire du hasard, qui parfois orchestre bien les choses. Françoise, veuve septuagénaire qui a du mal à se remettre de la mort de son mari, et Jean-Claude, jeune père divorcé qui peine à retrouver l'envie, vont faire un bout de chemin ensemble. Et emmener leur entourage dans leur sillage.

L'auteur a une jolie plume mais m'a perdue dans le nombre de personnages car c'est un livre-chorale, qui passe de l'un à l'autre, sans qu'on puisse s'attacher réellement. Les destins se mêlent et s'entremêlent jusqu'au dénouement. Une tranche de vie pour chacun, agrémentée de quelques flashbacks. Arnaud Dudek s'attache à en faire des êtres crédibles, pleins de doutes et d'espoir. Chacun ayant en lui un brin de fantaisie plus ou moins exploité.

C'est un livre plein de délicatesse et de tendresse. Si j'ai bien vu deux solitudes qui se réchauffent mutuellement, je n'ai pas discerné cette plage au pôle Nord, cette bouffée d'espoir et d'inattendu dans la grisaille du quotidien, qui relèverait du merveilleux. Dans le même genre, j'ai une large préférence pour les romans de Marie-Sabine Roger, qui m'emportent totalement.

Un roman qui plaira certainement à d'autres lecteurs, mais qui m'a laissée sur ma faim. J'y aurais néanmoins appris que la chanson L'aigle noir de Barbara parle en fait de viol et d'inceste.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Finalement Keisha, le club de lecture a décidé que je lirai ce livre. Tu ne savais pas trop comment nous le recommander, comme toi, je l'ai lu en une nuit, enfin une partie de la nuit. Je pourrais recopier ton billet avec lequel je suis entièrement d'accord, mais ça ne se fait pas ! Je rajoute que, si je ne l'ai pas laissé tomber à la page 50, il y a deux raisons le club, bien sûr et le billet de Keisha. N'en concluez pas que vous pouvez économiser la lecture de ce roman, non, j'aimerais tellement avoir l'opinion de mes blogueuses préférées (excuse-moi Jérôme mais pour les blogs, le féminin l'emporte de façon trop nette sur le masculin quelles que soient les règles de grammaire!). J'ai trouvé une formule pour décrire ce livre: « du Gavalda avec un effort de concision extrême ». Et attention , je ne rejette pas du tout Anne Gavalda, je dois même avouer que, dans une période de déprime, elle m'a fait beaucoup de bien.

Arnaud Derek esquisse ses personnages et les anecdotes dans lesquelles il les met en scène, ça ressemble plus à un synopsis qu'à un roman véritable. Les rencontres sont improbables comme une plage au pôle Nord, mais ces gens un peu cassés et abimés par la vie vont se faire plus de bien que de mal. Si j'avais été tentée de l'abandonner , c'est que je déteste qu'on me prenne à partie dans un livre et que l'auteur m'annonce la suite .. mais là il s'agit du procédé de style sur lequel est construit tout le roman, j'ai donc fini par l'accepter.

Il y a un charme incontestable à ces esquisses de personnalités et d'histoires, on se surprend à remplir les vides que l'auteur n'a pas voulu écrire. Et on reconnaît de plus en plus notre société dans ce qu'elle a de plus acceptable. Oui, Keisha, ce court récit fait du bien et cet auteur a un style bien à lui qui me m'amènera, j'en suis sûre à lire ces autres romans.
Lien : http://luocine.fr/?p=4011
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Arnaud Dudek n'élude pas les difficultés de l'existence, bien au contraire. Il les remarque, les pointe du doigt, les effleure parfois et d'autres fois y plonge, à deux mains dans la noirceur d'une vie vide de sens, quand la femme que l'on aimait est partie, que l'enfant n'éclaire qu'un week-end sur deux et qu'il n'y a plus de raison de se lever le matin. Pour autant, jamais le récit ne s'aventure sur le terrain du drame. C'est la vie, semble dire Françoise Vitelli, de tout son être. Quels que soient les malheurs qui nous atteignent, on s'en remet toujours au moins assez pour continuer à exister.

Pourtant, le sentiment qui ressort de la lecture de ce roman facétieux n'est ni la nostalgie, ni la résignation, mais plutôt un élan d'énergie.

Plus sur le blog :
Lien : https://lilylit.wordpress.co..
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"Drôle de duo, hein? le jour et la nuit. le pôle Nord et la plage de sable..."

Non mais quoi? Il n'y a pas de plage et pas de pôle Nord? En plus c'est trop court! ('quoi c'est fini' me suis-je dit in petto à la page 160 sur 161). C'est que je m'attachais sérieusement à Françoise et Jean-Claude, aux Moreno, à Pierre et même à Fanny...

Françoise est veuve, trouve un appareil photo, prévient Pierre, en fait il appartient à Jean-Claude. Et voilà il suffit de suivre le fil de la pelote qui se défait, et qu'on ne lâche pas! Humour, tendresse, fantaisie, amour et amitié sont au rendez-vous.

"Tout est éteint dans la maison, rien ne bouge, mais comme l'histoire est bien conçue il y a quelqu'un à l'intérieur. Il suffirait de sonner pour en avoir la confirmation.
Justement jean-Claude sonne."

"Parfois (...)elle arrive [la mort], nous emporte, sans symptômes, sans signes avant-coureurs, sans qu'on ait été placé une seule fois sur la listes des personnes à risques. Si on avait su cela plus tôt on n'aurait pas mené une vie aussi calme qu'une cabane construite au fin fond du Wyoming. Si on avait su cela avant on aurait commencé à fumer, et on aurait repris plus souvent des frites."

Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Conte de la vie ordinaire, ce roman raconte les tribulations d'une poignée de personnages (une veuve, un dessinateur raté, un divorcé, un étonnant couple de vieux magiciens), confrontés aux affres de la solitude, du temps qui passe ou d'idéaux perdus. Leurs interrogations, leurs doutes ou leurs secrets sont orchestrés par un romancier dont les phrases courtes font assez souvent mouche. Et c'est l'optimisme qui domine à la fin (encore plus que dans le précédent livre de cet auteur, lu aussi) : pour se réchauffer, on a besoin de la chaleur des autres.
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Bravo pour le titre, la quatrième de couverture et " l'objet livre " ( le terme n'est pas de moi mais d'une amie Babelio, qui se reconnaîtra ! ).
Quant au reste...
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L'écriture est rythmée, dans le sens où de nombreux flashbacks nous ramènent dans le passé des différents personnages. Mais malgré cela, l'histoire peine à prendre son envol. On s'y perd parfois entre passé et présent, on sait plus quel nom va sur quel personnage.
En plus de ça, j'avoue j'ai eu quelques difficultés à trouver un fil conducteur à l'intrigue. On dirait que l'auteur s'éparpille un peu, explore une piste pour finalement partir sur une autre idée.
L'histoire laissait présager un récit de vie, à la fois drôle et touchant. J'avoue que je suis assez déçue car l'ensemble est trop fade à mon goût.
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Drôle et doux. En ce moment, on a besoin de ce genre de livre. Cela m'a fait penser à Dans la cour, film vu récemment.
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