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Citations sur La Dame de Monsoreau (52)

En effet, le peintre avait peint à fresque pour François Ier et par les ordres de ce roi, la vie de sainte Marie l'Egyptienne : or, au nombre des sujets les plus intéressants de cette vie, l'artiste imagier, naïf et grand ami de la vérité, sinon anatomique, du moins historique, avait, dans l'endroit le plus apparent de la chapelle, placé ce moment difficile où sainte Marie n'ayant point d'argent pour payer le batelier, s'offre elle-même comme salaire de son passage.

Maintenant il est juste de dire que, malgré la vénération des fidèles pour Marie l'Egyptienne convertie, beaucoup d'honnêtes femmes du quartier trouvaient que le peintre aurait pu mettre ailleurs ce sujet, ou tout au moins le traiter d'une façon moins naïve ; et la raison qu'elles donnaient, ou plutôt qu'elles ne donnaient point, était que certains détails de la fresque détournaient trop souvent la vue des jeunes courtauds de boutique que les drapiers leurs patrons amenaient à l'église les dimanches et fêtes.

(A propose de l'église Sainte Marie l'Egyptienne)
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Il y a un démon qui met les ailes à certaines nouvelles et qui les lâche comme des aigles dans l'espace.
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-Mais, dit-il, que fait donc M.De Quelus chez M.le duc d'Anjou ? Je ne les savais pas si grands amis.
- Chut ! dit Chicot avec un air de mystère ... Il vient demander pardon à Son Altesse Royale pour une petite querelle qu'ils eurent hier.
- En vérité ? dit Aurilly.
- C'est le roi qui a exigé cela; vous savez en quels excellents termes les deux frères sont en ce moment.Le roi n'a pas voulu souffrir une impertinence de Quelus; et Quelus a recu l'ordre de s'humilier.

Aurilly sourit et passa dans l'antichambre, en ouvrant la porte assez grande pour que Chicot put échanger un coup d'oeil des plus significatifs avec Quelus...

Aurilly, une fois rentré dans l'antichambre, fut salué très courtoisement par Quelus...

- Mais où est donc Monseigneur ? Ne lui parliez-vous pas ce matin, Monsieur ?
- J'ai en effet audience de lui, mon cher Aurilly, mais Schomberg a le pas sur moi!
-Ah! Monsieur de Schomberg aussi !dit le joueur de luth avec une nouvelle surprise.
- Oh ! Mon Dieu! Oui ! C'est le roi qui règle cela aussi, il est là dans la salle à manger. Entrez donc, Monsieur Aurilly, et faites moi le plaisir de rappeler au duc que nous attendons.

Aurilly ouvrit la second porte et apercut Schonberg ciouché plutôt qu'assis sur un large escabeau tout rembourré de plumes.
- Ah ! Monsieur de Schomberg !
- Ah! guten Morgen ! Monsieur Aurilly, vous voyez,je tue le temps en attendant mon audience.
-Mais où est donc Monseigneur ? demanda Aurilly.
- Chut! Monseigneur est occupé dans ce moment à pardonner à d'Epernon et à Maugiron . Mais ne voulez-vous point rentrer, vous qui jouissez de toutes familiarités près du duc ?
- Peut-être y-a-t-il indiscrétion? demanda le musicien.
-Pas le moins du monde, au contraire, vous le trouverez dans son cabinet de peinture; entrez, Monsieur Aurilly, entrez.

Et il poussa Aurilly par les épaules dans la pièce voisine... Le duc, sans épée, se tenait dans un fauteuil, entre d'Epernon et Maugiron, qui ne le regardaient que pour surveiller ses mouvements...

-Faites moi donc l'amitié, Monsieur le musicien, de m'apporter votre petite dague, s'il vous plait, dit Maugiron.
- Messieurs, Messieurs, dit Aurilly, ne vous rappelez-vous donc plus où vous êtes ?
- Si fait, si fait, mon cher Orphée, dit d'Epernon, voilà pourquoi mon ami vous demande votre poignard. Vous voyez bien que M.le duc n'en a pas.
-Aurilly, dit le duc avec une voix pleine de douleur et de rage, ne devines-tu pas que je suis prisonnier ?....
- En voilà déjà un dans la ratière, dit Quelus; passons aux autres.

(pp.576-578)
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Je poussai un cri de joie ; la fenêtre n’était pas grillée.
Mais Gertrude avait déjà remarqué la cause de cette prétendue négligence de nos gardiens : un large étang baignait le pied de la muraille ; nous étions gardées par dix pieds d’eau, bien mieux que nous ne l’eussions été certainement par les grilles de nos fenêtres.
Mais, en se reportant de l’eau à ses rives, mes yeux reconnurent un paysage qui leur était familier, nous étions prisonnières au château de Beaugé, où plusieurs fois, comme je l’ai déjà dit, j’étais venue avec mon père, et où, un mois auparavant, on m’avait recueillie le jour de la mort de ma pauvre Daphné.
Le château du Beaugé appartenait à M. le duc d’Anjou.
Ce fut alors qu’éclairée comme par la lueur d’un coup de foudre je compris, tout.
Je regardai l’étang avec une sombre satisfaction ; c’était une dernière ressource contre la violence, un suprême refuge contre le déshonneur.
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- Mon fils, à chaque désappointement qui vous arrivera, à chaque malheur qui vous arrivera, à chaque catastrophe qui vous arrivera, et dont l'auteur vous restera inconnu, ne cherchez pas, n'hésitez pas, ne vous enquérez pas, c'est inutile. Ecriez-vous : « Henri ; c'est Henri de Navarre », et vous serez sûr d'avoir frappé juste... Oh ! cet homme !... cet homme ! voyez-vous, c'est l'épée que Dieu a suspendue au-dessus de la maison de Valois.
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- [...] où est M. le duc ?
- Il est en prison.
- Où cela ?
- Dans sa chambre. Quatre de mes bons amis l'y gardent même à vue. M. de Schomberg, qui fut teint en bleu hier soir, comme vous savez, puisque vous passiez là au moment de l'opération ; M. d'Epernon, qui est jaune de la peur qu'il a eue ; M. de Quélus, qui est rouge de colère, et M. de Maugiron, qui est blanc d'ennui ; c'est fort beau à voir, attendu que, comme le duc commence à verdir de peur, nous allons jouir d'un arc-en-ciel complet, nous autres privilégiés du Louvre.
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Les événements historiques ont une singulière influence, c’est de refléter leur grandeur sur les circonstances qui les ont précédés.
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Roi ne puis
Prince ne daigne
Bussy suis

( Devise de Louis de Clermont, comte de Bussy)
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[...] c'est l'apanage de l'homme qui doit veiller sur le sommeil d'autrui de ne pas dormir lui-même.
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Quand on est aimé partout, madame, dit en soupirant Bussy, c'est comme si on ne l'était nulle part.
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