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La Reine Margot (Alexandre Dumas) tome 0 sur 3

Jean Tulard (Préfacier, etc.)
EAN : 9782070364114
690 pages
Gallimard (02/07/1973)
4.15/5   1617 notes
Résumé :
1572. La France des guerres de religion est devenue le champ clos des grands seigneurs et des prétendants au trône. A Paris, le jeune roi protestant de Navarre, le futur Henri IV, vient d'épouser Marguerite de Valois, dite Margot ; mariage politique qui n'empêche pas les Guise et le roi Charles IX de fomenter les horreurs de la Saint-Barthélemy. Sur les pas du jeune comte de La Mole, dont s'éprend éperdument la belle Margot, et de son compagnon, le tonitruant Anniba... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (139) Voir plus Ajouter une critique
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En garde Jean Marais !
Une visite de vieux dans les Châteaux de la Loire et la sortie en salle de la centième version des 3 mousquetaires qui étaient 4 à la fin, me donnèrent l' envie de retomber en adolescence (mais sans les boutons) et de lire ce roman-feuilleton d'Alexandre Dumas et de son collaborateur masqué, interdit de couverture, Auguste Maquet. Ce dernier posait les bases historiques, l'ogre Dumas théâtralisait le texte, ventilait le souffle romanesque. Dumas avait le génie du rythme et des affaires. Il industrialisa le concept de nègre littéraire.
Le roi de Navarre, protestant à accent plus ou moins pratiquant et futur Henri IV, vient d'épouser Marguerite de Valois, alias Margot le cul chaud, fille de Catherine de Médicis et soeur du roi Charles 9 (la série s'épuise). Il ne s'agit pas d'un mariage de coeur ou d'argent, même pas d'un PACS fiscal, mais d'une union politique visant à rabibocher les cathos et les protestants qui passent tous leur temps libre à se faire la guerre. Et comme il n'y a pas un de ses grands seigneurs qui bosse, ils s'étripent en permanence.
Cette union d'apparat ne va pas empêcher la belle-famille et les Guise de chasser en meute pour la Saint Barthélémy. le jeune et fougueux comte de la Mole, qui va rejoindre le tableau de chasse de Margot, et son compagnon, le truculent Annibal de Coconnas (sosie de Porthos), vont être en première ligne du massacre, puis de toutes les intrigues et trahisons qui vont faire claquer les portes des passages secrets du Louvre.
Les amoureux du film de Patrice Chéreau qui découvrent le roman sur le tard comme moi vont faire une hypoglycémie de lubricité. La Môle ne l'a plus dure si j'osais (c'est fait), ça dragouille, on fait la cour autour du roi, mais il s'agit d'amour courtois, on déclare sa flamme mais sans trop se bruler, on déclame des vers de mirlitons piqués à Ronsard ou à Grand corps Malade, on fait promenade et on se vouvoie au réveil. Un peu Baldacoinços…
Côté décorum, il faut aussi oublier le baroque écarlate du film. Dumas n'encombre pas ses romans de descriptions. Tout pour l'action. Pas un écu pour l'architecte d'intérieur. Tant pis pour les tapisseries avec les cerfs orange.
Heureusement que ça complote, qu'on s'y assassine en famille façon cape et épée et que l'arsenic assaisonne la plupart des repas de famille, sinon, je me serai cru perdu dans un brunch chez Jane Austen. Les amours incestueux de Marguerite de Navarre pas très avare de ses charmes, sont néanmoins effleurés à travers la jalousie manifeste de ses frères, cousins, oncles, animaux de compagnie… le déshonneur est sauf.
En revanche, côté dramaturgie et aventures, ce roman, premier de la « trilogie des Valois » est d'une incroyable virtuosité. Récit fougueux, aux milles péripéties, il bénéficie en outre d'un personnage extraordinaire dont Dumas forgea encore plus la légende noire : Catherine de Médicis.
Que toutes celles et ceux qui se plaignent de leur belle doche lisent ce roman pour relativiser les remarques dominicales blessantes sur l'éducation de la progéniture, la cuisson de l'agneau pascal (l'an prochain je le sers vivant avec une carotte dans le derrière !) et la bonne tenue de la baraque. Réhabilitée par la suite par les historiens, son personnage, dans le roman, mérite sa place dans le Panthéon des marâtres. La mère de trois rois verse ici dans l'occultisme, le complot, l'astrologie et la naturopathie macabre.
Petite cure Dumassienne pour faire le plein de son ironie.
Elle a un drôle de goût ma verveine…
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Eh bien ce premier contact avec Dumas est une incontestable réussite.

« La Reine Margot » s'appuie sur les évènements terribles de l'Histoire de France lors du furieux XVIème siècle. du mariage de Marguerite de Valois avec Henry de Navarre à la mort de Charles IX en passant par l'enfer de la Saint Barthélémy. Dumas nous offre de partager les intrigues d'alcôve et les amours cachées des Valois, de Navarre et dans une moindre mesure de Guise. L'essentiel de l'action se passe au Louvre où passages secrets et cabinets personnels cachent yeux et oreilles prêts à mordre à pleine dent votre vie pour l'adorer ou la terminer.

Dumas décore les Grands Personnages de quelques inventions de son cru (enfin, avec Auguste Maquet), en particulier les deux amoureux La Mole le huguenot Provençal et Coconnas le catholique Piémontais (en fait des diversions de personnages réels), amoureux de reine et duchesse, amis à la vie à la mort. Leur humeur, leur ton, leur simplicité apportent une épice indispensable au récit, épice qui sera balayée au fil du vent politique que souffleront les Grands.

Comme beaucoup de romans de Dumas, celui-ci a d'abord bénéficié d'une publication régulière dans un journal. Ce format nécessite le maintien d'un niveau d'attention du lecteur constant, de rebondissements réguliers. Les temps morts, les descriptions à rallonge sont proscrits. Et cela se ressent dans la lecture du pavé. Que l'on soit dans l'action type cape-et-épée ou dans le dialogue imbibé de sens caché ou de double sens, l'artiste maintient un niveau d'écriture élevé qui chatouillait mes neurones de plaisir pendant ma lecture.

L'une des obligations de ce type d'écriture, c'est que l'on doit écrire au maximum en noir et blanc. On doit faire évoluer des personnages principaux « bons » et de vrais « méchants ». Les demi-teintes sont permis, mais chez les seconds couteaux seulement (comme René le Parfumeur, formidable caractère). Parmi les « bons » on compte Margot, Henry de Navarre, La Mole et Coconnas. Parmi les « méchants », le duc d'Alençon, Maurevel l'assassin, et avant tout Catherine de Médicis.

Voir Catherine de Médicis agir en conformité avec sa légende noire a été une de mes plus grandes inquiétudes à l'abord de l'ouvrage. J'ai trop lu l'incroyable niveau de tolérance de la personne dans ces temps de guerre de religion pour accepter aisément de la voir réduite à un monstre haineux et implacable. Pourtant j'ai passé l'épreuve avec succès ; d'abord en me souvenant sans cesse que ce roman fait parfois des interprétations de l'Histoire que l'on ne peut plus accepter aujourd'hui, et ensuite en notant que ce personnage de méchant est très cohérent. Catherine est ambitieuse et superstitieuse. Une prophétie prédit que ses fils seront rois et mourront pour laisser la place au Bourbon (Henry de Navarre, futur Henry IV). Ce Henry est son pire ennemi et elle n'aura de cesse de l'éliminer par tous les moyens. Sa froideur, son machiavélisme, son dépit face à ses défaites successives sont savoureux, indispensables, structurants.

Pour finir, je voulais dire que j'ai lu par-ci, par-là que ce roman est le plus noir de Dumas, à cause de ses descriptions des massacres de la Saint Barthélémy notamment. Et pourtant je n'y ai vu que peu de noirceur. La violence est presque toujours enrobée d'un humour second degré que n'aurait pas renié Tarantino. La Saint Barthélémy même devient comique dans la bouche de Coconnas alors que lui-même découpe des tranches de huguenot, emporté par la folie ambiante. La seule mort que j'ai trouvé véritablement atroce est celle du jeune Orthon (oeuvre d'ailleurs de cette chère Catherine).

On pourrait poursuivre la discussion mais il faut bien s'arrêter quelque part. C'est déjà bien trop long. Dumas est définitivement adopté par mon esprit si peu classique. Je poursuivrai par son second roman Renaissance – La Dame de Monsoreau – dans quelques temps, après un détour par son théâtre. J'irai aussi voir du côté d'autres auteurs de roman historique du XIXème siècle. le premier qui me lorgne, c'est Walter Scott.
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Après avoir lu "Les douze enfants de Paris" de Tim Willocks, qui serait presque un Shoot'em all médiéval que j'ai adoré. J'ai décidé de tenter une approche plus classique de la Saint-Barthélémy avec "La reine Margot" et ce fut un pur bonheur.
Paris et le Louvre, deux lieux mythiques.
Une incroyable distribution : Charles IX, Henry de Navarre, Catherine de Médicis, la reine Margot, les deux gentilshommes enamourés et tous les autres personnages participent à un roman formidable.
La reine Margot qui joue avec les coeurs et vise le pouvoir.
Henry IV qui cherche à sauver sa vie et se faire des alliés.
Catherine de Médicis qui veut imposer sa volonté à tout prix. Sa légende noire la poursuit, elle veut connaitre l'avenir pour lui échapper mais finit par le provoquer, elle ne parvient pas à ses fins et toutes ses tentatives d'éliminer Henry de Navarre se retournent contre elle.
Charles IX, roi faible devant sa mère mais qui tente d'agir de lui-même.
Et aussi les deux jeunes gentilshommes Coconnas et La Môle que la religion oppose qui seront ennemis puis qu'une amitié inaltérable mènera jusqu'à la mort,amants de la reine Margot et de son amie, jouets des intrigues, du pouvoir et d'un bien triste destin.
Alexandre Dumas nous entraîne dans une histoire traitée avec légèreté malgré la gravité du sujet. J'aurais bien aimée être une petite souris dans le Louvre pour suivre les allées et venues de tous ses personnages emportés dans des situations rocambolesques. Là aussi il n'y a pas de temps mort : action, intrigues, complots, amour sont au rendez-vous. Surtout ne vous privez pas d'un tel plaisir.
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Cette page de histoire de France vue par Dumas est un incontournable de la littérature. Derrière le masque de l'amusement, le fond historique demeure l'essentiel avec actions et suspenses à foison. Quelques anachronismes, qui tiennent à des détails, sont un parti pris par l'auteur et n'entachent en rien le plaisir de découvrir ces épisodes tragiques.
Mais ce biais romanesque peut être compléter si besoin. C'est pourquoi, la collection "Bouquin" propose des annotations, des corrections historiques au texte de Dumas qui ne sont pas seulement pour les spécialistes.

Le mode feuilleton est un atout avec ses chapitres courts qui se terminent par une relance. Ce modèle a notamment montré son efficacité quand "La reine Margot" a remplacé "Les paysans" De Balzac dans le quotidien "La presse", ce qui rajouta à la rivalité des deux monstres et vraisemblablement plût davantage aux 21 000 lecteurs du journal.

Dumas a demandé 80 centimes la ligne et c'est parti!

Cet ogre de travail prend tout de suite le lecteur aux tripes, c'est le cas de le dire, avec une mise en contexte habile et concise pour introduire le massacre de la Saint Barthélémy.
Et puis le lecteur connaît la plupart des personnages donc il est rapidement dans l'action et pas uniquement dans la description.

Le titre indiquerait un roman dont une femme est enfin le personnage principal. Presque! mais ce titre est trompeur, ce n'est pas Marguerite de Valois qui concentre le plus d'attention, c'est davantage Catherine de Médicis. Elle est décrite comme l'intrigante en cheffe, à l'origine de tous les méfaits, en première ligne tout au long du récit à peine concurrencée par son meilleur ennemi Henri de Navarre et son fils, le colérique roi Charles IX.
Une super méchante comme on n'en voit peu, usant de tous les moyens pour parvenir à ses fins. Avec le Louvre, symbolisant le lieu de toutes ses hypocrisies et ses traitrises.

Le Béarnais est au coeur de toutes ses attentions. Peu de l'entourage du bon Henriot survivront au pilonnage de Catherine, décrite comme une empoisonneuse, une parjure, le Mal en personne. Il semblerait, d'après de nombreux historiens, que ce personnage fut moins méphitique que le duo Dumas Maquet ne l'a écrit. Mais cette reine mère vêtue de noir est bien pratique pour pimenter le récit.

On pourrait donc parler de caricature parfois mais pas seulement cela, derrière des traits fictifs de certains personnages, c'est le tableau d'une époque troublée qui domine l'ensemble.
Dumas propose une interprétation admise par le plus grand nombre, aussi pour lui plaire. Mais il n'a pas changé les noms des protagonistes de l'époque, même le nom du garde suisse est fidèle à la réalité.
Dumas et Maquet réécrivent l'histoire, non sans avoir consulté force documentation et s'en être imprégné.
Suivre la multitude des personnages n'est pas difficile. La Mole et Coconnas, le parfumeur René, le tueur Maurevel, Mme de la Sauve, les princes protestants et catholiques sont suffisamment identifiés.
L'inexactitude des dates de décès de certains personnages secondaires est donc volontaire et ne s'explique que par l'impérieux souhait de dynamiser le récit.

J'ai été conquis par cet incroyable scénario, un rythme plus vrai que nature et ces nombreuses scènes mémorables dont le cinéma s'est emparé mais sans atteindre le texte original à mon humble avis.
Plébiscitée, l'oeuvre exigera une suite, "La dame de Monsoreau".
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Ah mais où est-ce que mon cher Henri de Navarre, futur Henri IV, est allé se fourrer en cette année 1572? Ok, il n'y est pour rien, le reproche revient surtout à sa défunte maman Jeanne d'Albret qui a à tout prix voulu le marier à Marguerite, fille d'Henri II et de Catherine de Médicis, soeur du défunt François II, de sa majesté Charles IX, et des deux autres frères rivaux le Duc d'Anjou et le Duc d'Alençon. Quelle famille de timbrés! Entre la reine-mère qui passe sa vie à comploter contre les uns et les autres et notamment ses propres enfants, et les fils à la limite de la perversité (goût pour le morbide pour l'un et pour l'inceste pour l'autre), on se demande comment le jeune Henri, âgé de 19 ans, garde l'esprit clair et vif et surmonte tous les obstacles. La reine mère lui jette sort sur sort telle une vieille sorcière du Moyen-Age et c''est à peine écorché que notre jeune héros en réchappe à chaque fois.
Le château du Louvre est un vrai labyrinthe d'escaliers, portes et couloirs secrets dans lesquels on manigance à tout va. Adultères, empoisonnements, arrestations, combats d'épées, intimidations et cachotteries, le moins qu'on puisse dire c'est qu'on ne s'y ennuie pas. Parmi ces personnages illustres, quelques victimes collatérales : le beau La Mole, le fougueux Coconnas, le très sérieux de Mouy. Dumas s'est visiblement amusé avec la cruauté de la reine-mère et de ses fils, ainsi qu'avec les gentilhommes cités plus haut, tout en couleur.
C'est un sacré pavé et pourtant je n'ai pas vu passer le temps: c'est un peu comme si je venais de regarder un très bon film d'aventures qui nous fait traverser toutes sortes d'émotions. Un régal!!
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Citations et extraits (167) Voir plus Ajouter une citation
Charles était renversé sur son lit, l’œil éteint, la poitrine haletante ; de tout son corps découlait une sueur rougeâtre ; sa main, écartée, pendait hors de son lit, et au bout de chacun de ses doigts pendait un rubis liquide.
C’était un horrible spectacle.
Cependant, au bruit des pas de sa mère, et comme s’il les eût reconnus, Charles se redressa.
— Pardon, Madame, dit-il en regardant sa mère, je voudrais bien mourir en paix.
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-- Que penses-tu de tout cela, notre ami? avait demandé La Mole à Coconnas.
-- Je pense, avait répondu le Piémontais, qu'il y a dans tout cela quelque intrigue de cour.
-- Et, le cas échéant, es-tu disposé à jouer un rôle dans cette intrigue?
-- Mon cher, répondit Coconnas, écoute bien ce que je vais te dire et tâche d'en faire ton profit. Dans toutes ces menées princières, dans toutes ces machinations royales, nous ne pouvons et surtout nous ne devons passer que comme des ombres: où le roi de Navarre laissera un morceau de sa plume, et le duc d'Alençon un pan de son manteau, nous laisserons notre vie, nous. Perds la tête en amour, mon cher, mais ne la perds pas en politique.
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-- Vous disiez donc que vous étiez sorti à neuf heures du Louvre? dit la duchesse;
-- Oh! mon Dieu, oui, dans l'intention de venir droit ici, quand, au coin de la rue de Grenelle, j'aperçois un homme qui ressemble à La Mole.
-- Bon, encore La Mole.
-- Toujours, avec ou sans votre permission.
-- Brutal.
-- Bon, dit Coconnas, nous allons recommencer nos galanteries.
-- Non, mais finissez-en avec vos récits.
-- Ce n'est pas moi qui demande à les faire; c'est vous qui me demandez pourquoi je suis en retard.
-- Sans doute; est-ce à moi d'arriver la première?
-- Eh, vous n'avez personne à chercher, vous.
-- Vous êtes assommant, mon cher, mais continuez. Enfin, au coin de la Rue de Grenelle, vous apercevez un homme qui ressemble à La Mole... Mais qu'avez-vous donc à votre pourpoint? du sang!
-- Bon, en voilà encore un qui m'aura éclaboussé en tombant.
-- Vous vous êtes battu?
-- Je le crois bien.
-- Pour votre La Mole?
-- Pour qui voulez-vous que je me batte; pour une femme?
-- Merci!
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C'est que Marguerite était non seulement la plus belle, mais encore la plus lettrée des femmes de son temps, et l'on citait le mot d'un savant italien qui lui avait été présenté, et qui, après avoir causé avec elle une heure en italien, en espagnol, en latin et en grec, l'avait quittée en disant dans son enthousiasme : Voir la cour sans voir Marguerite de Valois, c'est ne voir ni la France ni la cour.
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Henry ... redoublait donc de méfiance à l'endroit de la reine-mère, et cela avec d'autant plus de raison qu'insensiblement la figure de Catherine commençait à se dérider. Henry en arriva même à voir éclore un matin sur ses lèvres pâles un sourire de bienveillance. Ce jour-là il eut toutes les peines du monde à se décider à manger autre chose que des œufs qu'il avait fait cuire lui-même, et à boire autre chose que de l'eau qu'il avait vu puiser à la Seine devant lui.

(Henry: de Navarre; la reine-mère: Catherine de Médicis)
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RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974.
IMAGES D'ILLUSTRATION : Jean Cocteau : https://filmforum.org/film/jean-cocteaus-orphic-trilogy-testament-of-orpheus Armand Salacrou : https://lotincorp.biz/creation-affiches-publicitaires-etats-des-lieux-ville-douala-1/ Pierre Reverdy : https://lamediathequepatrimoine.files.wordpress.com/2022/09/p5-pr-jeune.jpg Maurice Chapelan : https://www.cambridgescholars.com/news/item/book-in-focus-the-poems-and-aphorisms-of-maurice-chapelan Félicité de Lamennais : https://en.muzeo.com/art-print/felicite-robert-de-lamennais-ecrivain/ary-scheffer Jules Noriac : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Noriac#/media/Fichier:Jules_Noriac_Nadar.jpg Jean de la Bruyère : https://www.ecured.cu/Jean_de_La_Bruyére#/media/File:Bruyere.jpg Henri Duvernois : https://www.delcampe.net/en_GB/collectables/programs/theatre-des-nouveautes-paris-la-guitare-et-le-jazz-de-henri-duvernois-et-robert-dieudonne-1928-1929-1034826850.html Frédéric II : https://www.calendarz.com/fr/on-this-day/november/18/frederick-ii-of-prussia Saint-Évremond : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Saint-Évremond#/media/Fichier:Charles_de_Marquetel_de_Saint-Evremond_by_Jacques_Parmentier.jpg Louis-Désiré Véron : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Désiré_Véron#/media/Fichier:Louis_Véron_-_engraving_-_Mirecourt_1855-_Google_Books.jpg Romain Coolus : https://picclick.fr/Portrait-Romain-Coolus-René-Max-Weill-Scénariste-Cinéma-225296515824.html#&gid=1&pid=1 Comte de Voisenon : https://www.abebooks.fr/art-affiches/Claude-Henry-Fusée-Voisenon
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