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Citations sur Les compagnons de Jéhu (20)

Mme de Montrevel écouta sur ses prouesses le récit légèrement gascon d'Edouard; puis elle le regarda avec cette longue et sainte tristesse des mères pour lesquelles la gloire n'est pas une compensation du sang qu'elle fait répandre.
Oh ! bien ingrat est l'enfant qui a vu ce regard se fixer sur lui, et qui ne se rappelle pas éternellement de ce regard !
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on apprend toujours, en tout temps, à tout âge : pendant la vie, on apprend l'homme; pendant la mort, on apprend Dieu.
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Le jour où un diplomate dira la vérité, ce sera le premier diplomate au monde, attendu que personne ne le croira, et que, dès lors, il arrivera sans obstacle à son but.
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Il faisait une de ces belles journées d'hiver qui font comprendre, à ceux qui croient la nature morte, que la nature ne meurt pas, mais dort seulement. L'homme qui vit soixante-dix ou quatre-vingt ans, dans ses longues années a des nuits de dix à douze heures, et se plaint que la longueur de ses nuits abrège encore la brièveté de ses jours; la nature, qui a une existence infinie, les arbres, qui ont une vie millénaire, ont des sommeils de cinq mois, qui sont des hivers pour nous et qui ne sont que des nuits pour eux. Les poètes chantent, dans leurs vers envieux, l'immortalité de la nature, qui meurt chaque automne et ressuscite chaque printemps; les poètes se trompent : la nature ne meurt pas chaque automne, elle s'endort; la nature ne ressucite pas chaque printemps, elle se réveille. Le jour où notre globe mourra réellement, il sera bien mort, et alors il roulera dans l'espace ou tombera dans les abîmes du chaos, inerte, muet, solitaire, sans arbres, sans fleurs, sans verdure, sans poètes.
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Un gouvernement nouveau-né a besoin d'étonner et d'éblouir : dès qu'il ne flamboie plus, il s'éteint; du moment où il cesse de grandir, il tombe.
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Une grande réputation, c'est un grand bruit; plus on en fait, plus il s'entend au loin; les lois, les institutions, les monuments, les nations, tout cela tombe; mais le bruit reste et retentit dans d'autres générations. Babylone et Alexandrie sont tombées : Sémiramis et Alexandre sont restés débout, plus grands peut-être par l'écho de leur renommée, répété et accru d'âge en âge, qu'ils ne l'étaient dans la réalité même.
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une femme rêve toujours un peu; jeune, à l'avenir; vieille, au passé.
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je comprends les cataclysmes politiques qui ont bouleversé notre société depuis mille ans; je comprends les communes, les pastoureaux, la Jacquerie, les maillotins, la Saint-Barthélémy, la Ligue, la Fronde, les dragonnades, la Révolution; je comprends le 14 juillet, les 5 et 6 octobre, le 20 juin, le 10 août, les 2 et 3 septembre, le 21 janvier, le 31 mai, les 30 octobre et 9 thermidor; je comprends la torche des guerres civiles avec son feu grégeois qui se rallume dans le sang au lieu de s'y éteindre; je comprends la marée des révolutions qui monte toujours avec son flux que rien n'arrête, et son reflux qui roule les débris des institutions que son flux a renversées, je comprends tout cela, mais lance contre lance, épée contre épée, hommes contre hommes, peuple contre peuple ! Je comprends les réactions sanglantes des vaincus; je comprends les volcans politiques qui grondent dans les entrailles du globe, qui secouent la terre, qui renversent les trônes, qui culbutent les monarchies, qui font rouler têtes et couronnes sur les échaffauds... mais ce je que je ne comprends pas, c'est la mutilation du granit, la mise hors la loi des monuments, la destruction des choses inanimées qui n'appartiennent ni à ceux qui les détruisent ni à l'époque qui les détruit; c'est la mise au pillon de cette bibliothèque gigantesque où l'antiquaire peut lire l'histoire archéologique d'un pays. Oh ! les vandales et les barbares ! mieux que tout cela, les idiots ! qui se vengent sur les pierres des crimes de Borgia et des débauches de Louis XV !
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Mon pouvoir, disait-il, tient à ma gloire, et ma gloire aux bataille que j'ai gagnées ; la conquête m'a fait ce que je suis, la conquête seule peut me maintenir. Un gouvernement nouveau-né a besoin d'étonner et d'éblouir : dès qu'il ne flamboie plus, il s'éteint ; du moment où il cesse de grandir, il tombe.
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Ce regard, dans Bonaparte, obéissait à sa volonté avec la rapidité de l'éclair ; dans la même minute, il jaillissait de ses paupières tantôt vif et perçant comme la lame d'un poignard tiré violemment du fourreau, tantôt doux comme un rayon ou comme une caresse, tantôt sévère comme une interrogation ou terrible comme une menace.
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