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Pucelle est une série qui raconte la difficile émancipation sexuelle d'une jeune fille élevée dans un milieu catholique très puritain. le graphisme est brut, accentuant volontairement l'inélégance des personnages. le récit est cru, comme le ton qui ne nous ménage pas. L'autrice se ménage encore moins, se représentant assez laide.

On pourrait reprocher à Florence Dupré la Tour de régler ses comptes personnels, et c'est bien un truc que je déteste dans les publications. Mais elle ne tombe pas dans les travers du genre, au contraire, c'est presque un documentaire sur ce milieu, c'est pas La Servante Écarlate mais on n'est pas loin. Florence Dupré la Tour ne cherche à dénoncer personne, seulement l'ignorance forcée, les croyances rétrogrades et une culture malsaine et dangereuse. Dans ce livre, il y a un moment très marquant, et même choquant : c'est le passage où les animateurs de colo catho présentent des films de propagande anti-avortement. Ce livre secoue, s'il paraît comme un exutoire pour Florence Dupré la Tour, il apporte une prise de conscience, c'est une claque contre ceux qui prônent l'ignorance sexuelle (ceux qui combattent le droit à l'avortement sont les même que ceux qui cherchent à fermer les planning familiaux, cherchez l'erreur).

Je ne dirais pas que cette bande dessinée m'a passionné, je ne suis certainement pas le public visé, mais elle a le mérite d'exister et j'invite le public visé à s'y pencher.

(Je n'ai jamais compris comment fonctionnait le cerveau de ceux qui combattent le droit à l'avortement et en même temps font fermer les planning familiaux, il y a un bug quelque part)
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Dans ce second volet, Florence entre en plein dans l'adolescence mais aussi la découverte de son corps. Elle toujours aussi garçon manqué voit sa soeur s'épanouir et vivre ses premières histoires d'amour... avec les garçons qui lui plaisent à elle aussi.
Toujours à la marge question sexe, elle va le découvrir à travers le fameux cours de biologie évoquant la reproduction et un film porno. Mais tout cela ne résous pas toutes ses questions.

L'autrice évoque tout au long de ces deux tomes sa scolarité religieuse qui inculte des préceptes datées sur la conditions de la femme ainsi que de l'avortement.

Ce tome est tout aussi caustique que le premier. Il permet aussi de voir Florence évoluer et grandir jusqu'à la fin de son adolescence avec plus ou moins de chance dans sa quête de réponses et de se trouver elle-même.
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Il y a un peu plus d'un an je découvrais le premier tome de Pucelle et je me prenais une claque magistrale tant cette BD était impactante. J'apprenais à connaître la jeune Florence durant son enfance dépourvue de bienveillance de la part de ses parents.

Le corps féminin étant un tabou important à ne pas briser dans cette famille catholique traditionnelle, je me demandais comment l'autrice avait pu se construire dans son adolescence et sa vie d'adulte.
Ce deuxième tome tombait donc à point nommé puisque celui-ci se concentre sur l'adolescence de Florence et de sa soeur jumelle Béné.

Encore une fois, Florence Dupré La Tour frappe fort et nous livre les événements de sa vie avec un réalisme glaçant, malgré les traits caricaturaux des différents personnages.
Même si les années passent, Florence est toujours aussi gênée dans ses rapports à son propre corps et elle limite ses interactions avec ce dernier au strict nécessaire. C'est à peine si elle sait à quoi ressemble sa vulve étant donné qu'elle ne la regarde ni ne la touche, même durant ses passages sous la douche.

Avec l'adolescence viennent normalement les premiers émois amoureux, les premières sorties et les premières expériences. Sauf qu'encore une fois, Florence est perturbée par tout ce qui lui a été inculqué par le passé et lorsqu'elle découvre presque malgré elle la masturbation, cela se fait également dans la peur du jugement divin.

Parallèlement à tout cela, l'autrice nous montre de nombreux exemples des dérives d'une société hétéro-patriarcale, notamment via la scène où les professeurs de son école catholique en Guadeloupe leur montrent une fausse vidéo d'une violence inouïe sur les conséquences d'un avortement sur un foetus, ou encore les différentes scènes d'agressions sexuelles dont elle est victime durant son adolescence.

Avec ce deuxième tome, Florence Dupré La Tour continue de nous livrer un récit percutant - parfois dérangeant - adoucit cependant par son ton cynique et parfois humoristique. L'autrice parvient facilement à nous faire entrer dans son quotidien, qu'elle relate d'une manière plutôt détachée et avec une énorme dose de dérision.

Ce deuxième tome est tout aussi puissant que le premier et continue l'Odyssée de Florence dans sa découverte d'elle-même. le ton de l'autrice est toujours aussi grinçant mais addictif.
J'espère sincèrement que celui-ci ne sera pas le dernier tome car je me suis profondément attachée à Florence et j'ai vraiment envie de comprendre comment elle a pu évoluer et se détacher suffisamment de toute cette éducation pour en faire un BD aussi sublime.
Lien : http://www.cranberriesaddict..
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Après des mois à attendre qu'il soit rendu à la bibliothèque, j'ai enfin pu le lire !

J'ai beaucoup ri, mais je me suis surtout énormément reconnue dans certains passages. Cette suite soulève des problèmes de société comme le tabou autour des règles et du sexe, la dépendance à la religion, le sexisme banalisé…

Hâte de voir ce que l'autrice nous réserve dans sa prochaine duologie !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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J'ai emprunté dernièrement quatre albums BD de Florence Dupré La Tour. Ce volume est le deuxième tome de Pucelle. C'est avec Cruelle, en 2016, que l'autrice s'est s'attaquée au premier volet de son triptyque autobiographique sur l'enfance. Passée la surprise du premier album lu (Pucelle T1), avec son dessin parfois outrancier et ses expressions exagérées, je me suis plongée facilement dans la suite de l'histoire de Florence avec ce qui est donc le troisième opus de la série… La jeune fille a désormais ses règles et pense à la première fois. Elle nomme le désir, le plaisir, faire l'amour : LA CHOSE. Forcément, cette « chose » est taboue. Bénédicte, sa soeur jumelle, passe pourtant le cap de la première fois avec une facilité déconcertante. Bénédicte n'a plus le choix, elle doit la rattraper. Difficile dans un contexte familial extrêmement pratiquant. Sa mère, d'ailleurs, face au silence et à l'inertie du père, semble s'enfoncer dans l'extrémisme religieux, ce qui n'arrange rien et met des bâtons dans les roues aux deux jeunes filles, assoiffées de liberté… Quel talent a Florence Dupré La Tour pour exprimer les cataclysmes intérieurs de cette jeune fille qui subit à la fois un discours contre l'avortement, un discours religieux fort (de la part de l'institution scolaire et de sa mère), et les premiers remous du désir. Tout est encore très juste dans cet album. Les situations pourront sembler assez inimaginables – je le conçois – à ceux qui n'ont pas vécu dans cette atmosphère. Derrière l'humour, se cache très certainement une grande souffrance que l'autrice sait transcender par son dessin. Une série puissante, que je suis heureuse de découvrir !
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Florence continue de grandir et l'innommable chatouille de plus en plus… Mais c'est péché ! Comment manager ça avec tout le poids d'une éducation catholique pleine d'interdits ? Et les garçons sont bien intrigants. Mais que faire avec ? C'est mal ?

Un deuxième volume plus sombre mais tout aussi génial au sein d'une famille empêtrée dans un religieux assez fondamentaliste avec un couple de parents bien mal en point.

L'histoire d'une ado en peine qui se retrouve confrontée à son désir, écrasée par la culpabilité et les tabous sans aucun mode d'emploi
Lien : https://www.noid.ch/pucelle-..
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Je viens de terminer de deuxième tome de Pucelle, la série consacrée à l'éveil de la sexualité de Florence Dupré La Tour. Cette fois aussi ça m'a beaucoup plu car elle décrit sans détour les événements qui peuvent jalonner le parcours d'une femme quant à son corps, ses envies et ses peurs. C'est une bd sans filtre et qui montre bien combien la sexualité peut être un sujet tabou dans certaines familles, à l'époque de l'adolescence de l'autrice, mais j'imagine que ce doit être encore le cas dans certains milieux. Une bd qui remue mais que je trouve nécessaire justement pour que les jeunes filles d'aujourd'hui ne vivent plus dans cette ignorance ni cette souffrance là.
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Ce qui est terrible dans ce second tome de Pucelle, c'est l'exactitude avec laquelle je me suis identifiée à plusieurs épisodes de vie de la protagoniste Florence. Et c'est là toute la force de la narration de Dupré la Tour, définitivement: raconter l'intime avec tant de justesse qu'elle raconte finalement notre intimité.

Florence a une soeur jumelle qui ne traverse pas l'adolescence et ses affres de la même façon qu'elle et d'autres femmes s'identifieront à la construction en apparence plus enviable mais au fond tout aussi chaotique, de Bénédicte. Cette héroïne-miroir, si elle n'était pas autobiographique, serait un procédé très efficace.

Au-delà d'une simple démonstration de la catastrophe que représentent le patriarcat, le dogme religieux et L'Histoire pour les femmes et leur construction, ce second tome de Pucelle est encore plus personnel que le premier, amenant une dose supplémentaire d'émotions propres à la période de la vie décrite.

Le dessin intuitif, le trait rapide de l'autrice, garantit l'authenticité et la brutalité des situations. La chute est belle, toutes les chutes le sont d'ailleurs, et j'ai fini en larmes.

Très fort.
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Au début j'étais réticente, Pucelle, quel nom de bande dessinée horrible, Pucelle, à mon oreille cela sonnait un peu comme une insulte.
Et puis, j'ai lu quelques critiques sur les réseaux sociaux, critiques qui était plutôt bonnes, alors j'ai décidé de franchir le pas et d'ouvrir les yeux.
Pucelle, c'est une autobiographie en 2 tomes. C'est presque un documentaire qui expliquerait comment, nous, les filles, nous sommes nous, le sujet de cette bande dessinée, comment donc, nous découvrons notre corps et le rapport de notre corps aux autres. Les autres incluant bien sûr, les garçons, mais pas que les garçons, cela commence avec les parents, la mère, la petite soeur, le petit frère etc….
C'est l'histoire de Florence que l'on voit grandir tout au long de ces deux tomes. Personnellement, j'étais contente de pouvoir lire le 1er avant d'aborder le 2eme tome. Cela permet d'entrer de plein pied dans l'enfance de Florence.
Florence, grandit dans une famille catholique et bourgeoise. Les deux sujets sont extrêmement bien abordés et critiqués. On sent qu'il y a du vécu 😉
Mais ce n'est pas le sujet de cette bande dessinée, les garçons et la sexualité ne sont pas non plus, le sujet, le sujet est plus complexe, plus difficile aussi. le sujet c'est nous. Nous et toutes les étapes, parfois différentes pour certaines, qui nous amènent à réaliser la complexité de notre corps. Car oui le corps d'une femme est complexe, compliqué diraient certains, ok compliqué, je ne sais pas si le mot est juste, simplement il ne faut pas le prendre de façon péjorative. Car en fait, ce qui est compliqué peut être beau si c'est bien expliqué, et c'est vraiment tout le sujet de cette bande dessinée. Expliquer avec des mots simples et quelques coups de crayon rapides à quel point on nous explique mal, la complexité de nos corps de femmes en devenir.
C'est intense car tout est abordé de façon un peu décousue, un peu comme une enfant qui grandit et qui reçoit plein d'informations de façon désordonnée et qui essaye de les classer. C'est un peu embrouillé mais c'est un peu la vie, il me semble.
Alors, bien sûr on n'est pas obligés de toutes se reconnaitre dans cette BD. On n'est pas toutes issues de familles riches, religieuses ou rigide à ce point mais il relève quand même beaucoup de tabous dans lequel nous avons pour beaucoup grandies. Beaucoup de non-dits ou plutôt de non expliqués qui lorsque l'on est une petite fille peuvent provoquer des peurs, des angoisses irréparables. Je citerais dans un ordre relatif et certainement incomplet : les règles, les poils des jambes, le « dépucelage », la « reproduction », l'enfantement, les droits de la femme, et le dernier mais pas des moindres, le plaisir de la femme.
J'ai adoré le dessin simple, sans fioritures ni trop de couleurs, un peu caricatural c'est comme dessiné rapidement sur le coin d'une table. C'est un dessin caricatural mais réaliste dans les sentiments, et surtout dans les explosions de sentiments.
Ce sont de grandes planches d'explosions de vie et de ressenties et le trait est bien là pour nous le faire réaliser, ce ressenti.
Je ne dirais pas que c'est une belle histoire ou une belle bd, non c'est le conte d'une découverte intime, qui est vraiment, vraiment super bien conté.
Pucelle, c'est – WOUAH -, oui c'est ça, je n'aimais pas ce mot Pucelle car derrière il y a cette image dévoyée avec laquelle j'ai grandi. Pucelle, c'est un mot tabou mais c'est ce que la femme doit être avant d'enfanter. Pucelle, c'est celle qui ne sait pas. Dans cette BD tout y est abordée, tous ces silences gênés sur des sujets tellement important. Et j'ai vraiment apprécié comment dans Pucelle sans vulgarité, ni gêne, l'autrice aborde tous ces sujets.

Lien : https://fdl.radio/pucelle-de..
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Ce tome 2 prend la suite direct de "débutante" ; Florence continue de s'interroger sur la sexualité, partagée entre envie et répulsion. Ce second tome m'a tout autant révolté que le premier - néanmoins, j'ai admiré l'objectivité de l'autrice envers sa mère, à la fois très dure, mais aussi consciente des qualités de cette dernière - et surtout, de sa fragilité.
Une histoire qui détricote l'éducation culpabilisante des femmes, féministe, engagé, et surtout une belle initiation, qui, heureusement, mène à une forme de libération - même si je suis presque sûre que les années qui ont suivi ont dû être marqués par beaucoup d'introspection ! de nombreux passages m'ont révolté, et je ne peux qu'applaudir l'autrice de réussir à en parler aujourd'hui. La dernière page est d'ailleurs une porte ouverte pleine d'espoir, plus que la fin du récit.
Une BD que je ne conseillerais pas à tout le monde à cause de sa dureté, mais qui me semble pourtant nécessaire au plus grand nombre !
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