AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 472 notes
5
34 avis
4
58 avis
3
14 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Julien est au chevet de son père mourant, aux soins palliatifs. le cuisinier, qui est déjà ailleurs, continue à faire dans le vide les gestes de toujours, fraiser la pâte sablée ou enfourner le pain avec ses mains qui portent les stigmates de ce métier difficile et exigeant…
***
Julien va nous raconter sa vie, son enfance, heureuse puis marquée par le départ d'Hélène. On assistera au développement de sa passion pour la cuisine qui passe par l'admiration et l'imitation de ce père taiseux, avare de compliments et de gestes d'affection, tout entier pris par son travail, et qui cache à son fils les motifs d'une douleur profonde. On assistera à la rencontre entre son père et Hélène, au sentiment d'infériorité dont ce dernier ne se départira jamais face à elle, agrégée de lettres, au point qu'il tient à ce que son fils fasse des études pour s'élever dans l'échelle sociale et ne pas avoir à travailler autant que lui, dans des conditions difficiles. Dès l'école, Julien souffrira de ce sentiment de transfuge de classe. Il adore la cuisine : la faire, la goûter, la lire, l'écrire… D'ailleurs, où est le cahier de recettes que sa mère et son père écrivaient ensemble ?
***
J'ai été touchée par ce roman simple et bref, assurément en partie autobiographique. Les savoureux personnages secondaires, le traumatisme de l'Algérie (20 mois !), le secret obligatoire sur l'homosexualité, le sens de la répartie, l'apprentissage par la pratique, autant de passages obligés, souvent douloureux, mais formateurs. J'ai retrouvé dans cette histoire une part de mon enfance et de mon adolescence dans la pâtisserie de mes parents et le bar attenant : la même vision du travail, la même pudeur de sentiments, la générosité, le respect, et le désir d'une vie meilleure que la leur pour les enfants… Et toute la place donnée au plaisir d'apprendre, de découvrir, de rire, d'aimer et de savourer !
Commenter  J’apprécie          330
« Les recettes de la vie » traînait depuis plusieurs mois dans ma PAL. Je me suis promis en janvier dernier d'en sortir 22 pour cette année 2022, projet ambitieux s'il en est quand on sait toutes les tentations existantes capables de détourner le plus déterminé des « challengers » de son objectif.

Tout cela pour dire que ce roman, aux apparences légères, est un petit bijou.

C'est l'histoire d'un père, cabossé par la vie, passant sa vie autour de ses fourneaux, chef cuisinier du « Relais fleuri » dans une petite ville de l'est de la France. Il élabore, sous le regard admiratif et joyeux de son fils Julien, des recettes généreuses, pour le plus grand plaisir des palais de ses clients.

Henri, bougon au grand coeur, aime apporter à Hélène, la belle Hélène prof agrégée de Lettres, le dimanche, ses huîtres au champagne, confectionner la brioche dorée avec son fils à qui il apprend à maîtriser le B.A.ba de la cuisine traditionnelle.

Il y a aussi Lucien, le pote connu pendant la guerre d'Algérie, celle qui a anéanti, dans le plus grand silence, de nombreux appelés en saccageant leurs rêves. Nicole, la serveuse, maquillée comme une voiture volée, adorable femme à la répartie toujours bien ciblée. Enfin, Gabriel et Maria, les amants éternels, vivant dans une isba en lisière de forêt, les anticonformistes qui aideront Julien à grandir.

La vie suit le rythme des préparations et des coups de feu en cuisine, immuables jusqu'au jour où Hélène quitte la maison sans que Henri fasse quoi que ce soit pour la retenir … pourquoi ? C'est ce que se demandera longtemps Julien.

Julien grandit, seul avec son père, Lulu, Nicole, Gaby et Maria, avec un rêve : devenir cuisinier comme Henri au grand désespoir de ce dernier.

« Les recettes de la vie » relate, aussi, la confrontation entre un père et un fils, entre deux êtres que la ligne de partage des eaux qu'est le savoir séparent. Ce roman est également l'histoire de la transmission d'un héritage composé d'un cahier de recettes disparu de la circulation et de la geste de la cuisine. Julien ne peut s'empêcher de cuisiner, de vouloir que son père soit fier de lui et ses compétences. Sauf que Henri ne jure que pas l'obtention du bac afin que son fils accède à une meilleure vie que la sienne, celle du forçat des fourneaux, de la violence exercée sur les commis, la rude réalité du travail en cuisine usant les corps sans merci.

De désobéissance en rébellion Julien tracera sa route jusqu'en fac, lèvera le voile sur quelques secrets de famille jusqu'au dernier adieu à Henri, rongé par la maladie.



« Les recettes de la vie » est le sel des rencontres épicées entre les cuisines du monde que s'appropriera Julien, est fait de tous ces petits riens qui en composent le socle et la mémoire. « Avec Amar, j'apprends que la cuisine peut être à la croisée de tous les chemins. Il me fait cuisiner la saucisse de Morteau en cassoulet avec les épices de sa mère ; m'apprend à préparer la graine de couscous pour accompagner le boeuf bourguignon ; me fait découvrir sa recette de pastilla de canard à l'orange. »

L'auteur, Jacky Durand, porte un regard tendre sur tous ses personnages pour lesquels on ne peut qu'éprouver de l'affection. Rien n'est surfait, la nostalgie est présente sans ostentation, l'émotion affleure à chaque chapitre, on le sait, on l'accepte et on s'y abandonne ou pas.

« Les recettes de la vie » est loin d'être un roman « feel good » littérature, absolument pas d'ailleurs, c'est bien mieux, c'est un merveilleux partage de saveurs, de fragrances, de coups de sang, d'amour et d'amitié …. de la transmission d'une passion pour les belles et bonnes choses que l'on cuisine pour les autres et aussi pour soi.
Lien : https://chatperlipopette.blo..
Commenter  J’apprécie          30
Ce livre est un bel hommage d'un fils pour son père et à son amour de la cuisine.
J'ai eu un peu de mal au début puis le récit de ce fils m'a touché, la passion de cet enfant pour la cuisine est émouvant.
Une lecture facile et agréable qui fait tantôt saliver tantôt rire: un bon divertissement.
Commenter  J’apprécie          70
Un bel hommage à ces cuisiniers à "l'ancienne" qui passaient leur vie en cuisine pour donner le meilleur à leurs clients avec la passion du travail bien fait.
Une belle histoire de transmission également malgré l'espérance d'ascension sociale.
Un roman qui respire l'amour filial, le respect et l'admiration.
Commenter  J’apprécie          90
Un petit roman tellement généreux et gourmand !
J'ai adoré !!!!
Une très belle histoire de famille dans la cuisine !
Du bon goût et de bons produits !!!!!
Faire un bon petit plat pour quelqu'un c'est aussi une belle preuve d'amour ou encore d'amitié !!!
Ici c'est entre un père et son fils !!!
Merci de m'avoir fait rentrer chez moi en franche comté❤️!
"mon pays" me manque beaucoup !!!!

📖 Henri est le Chef dévoué du Relais fleuri, un bistrot traditionnel qui régale ses clients de plats généreux. Sous les yeux subjugués de son fils Julien, il élabore des recettes que sa femme consigne dans un cahier. Mais un jour, celle-ci quitte la maison sans explication. Henri décrète alors que jamais Julien ne deviendra cuisinier. En cachette, le jeune homme poursuit son rêve et dans sa quête, il lui faudra démêler les secrets de famille et comprendre pourquoi Henri a laissé partir sa femme sans un mot...
Commenter  J’apprécie          20
Un livre qui se lit comme une friandise. On le déguste, on le savoure. un livre que l'on dévore, comme un boeuf bourguignon commandé dans un restaurant de famille.
une écriture simple et agréable mais non simpliste.
un bel hommage à la relation père fils, tout en pudeur.
Commenter  J’apprécie          00
Très beau roman mêlant l'amour des arts de la table à celui qui transcende les relations familiales.
L'auteur a su construire un mélange, à la fois subtil et savoureux, d'ode à la gastronomie et de récit d'une histoire familiale.
Selon les différents chapitres qui suivent (de manière quasi chronologique) l'évolution du narrateur , l'un des thèmes domine l'autre, ou alors ceux-ci se conjuguent à la perfection, dans un parfait dosage digne des plus grands pâtissiers.
A recommander à tous les amateurs de bonne cuisine !
Commenter  J’apprécie          00
Livre très sympathique voire plus, qui touche aux non-dits familiaux, à l'amour mal exprimé entre un père et son fils, aux secrets de famille. Même la cuisine qui irrigue tout le livre est objet de désaccord et de silence. D'ailleurs le narrateur, adulte au début du roman, a accompli son destin de cuisinier contre le voeu de son père, cuisinier lui-même.
Une belle galerie de personnages secondaires ; des moments forts (la maladie, le refus de la thérapie) ; la mort du père (on le sait dès le début) ; l'ombre des guerres, notamment cette sale guerre d'Algérie qui ne laisse que du silence.
Parfois un peu simpliste, un peu facile. le mal-être du héros pris entre deux classes sociales et celui du père qui refuse de lire, sont réglés par des "et en même temps" (le père se met à lire, le fils lit et cuisine). Quant au principal secret de famille et à la figure d'Hélène, ce n'est pas tout à fait cohérent ni crédible.
Mais ne boudons pas notre plaisir : c'est un livre qui fait du bien et qui met l'eau à la bouche !
Commenter  J’apprécie          50
Henri est le chef du Relais Fleuri. Il élabore des plats appétissants. Pour lui, la cuisine est toute sa vie, une véritable passion. Mais un jour il tombe malade et sombre dans le come. Son fils Julien veut absolument retrouver le cahier de recettes de son père

Dans sa quête, il va découvrir les secrets que son père gardait au fond de lui.

L'histoire commence avec beaucoup de descriptions culinaires, de préparations des plats. J'avais l'impression d'être au milieu de la cuisine du Relais Fleuri et ça me dérangeait un peu, n'étant pas plus que ça fan de cuisine.

Mais petit à petit, je me suis rendue compte que cette histoire n'était pas seulement le récit d'un cahier de recettes mais le récit de l'enfance de Julien, des secrets de famille. Julien va se lancer dans une quête de vérité : mais pourquoi sa mère est-elle partie ?

Julien va en apprendre beaucoup sur son père, sur sa famille. Ce roman aborde des thèmes importants comme la transmission, le partage, les liens père-fils. J'ai trouvé cette histoire très touchante. C'est une bonne surprise.
Commenter  J’apprécie          40
Ce n'est pas un livre que j'aurais acheté mais c'est une lecture commune décidée en groupe de lecture et je dois bien avouer que je suis très heureuse d'avoir lu ce roman qui s'avère être un petit bijou que j'ai dévoré sans modération !

Dans les premières pages j'ai eu peur, j'aime manger et cuisiner mais ce n'est pas ma passion première. Je suis, de surcroit, végétarienne, alors quand il a été question de l'abattage des bêtes ou encore de recettes telles que le boeuf carottes ou le navarin d'agneau je me suis demandée si j'allais supporter tout cet étalage avec moults détails tout au long du livre. Pas de panique, J'ai réussi à passer outre car ce roman est avant tout une ode à l'amour filial, celui d'un père pour son fis, celui d'un fils pour son père.

Henri est le patron du Relais Fleuri, un petit restaurant près de la gare qu'il a acheté avec Lucien, son compagnon d'armes, à leur retour d'Algérie. Lucien c'est son âme soeur, celui à qui il n'a pas besoin de parler, celui qui lit dans ses pensées, ils se comprennent d'un seul regard et ont une confiance mutuelle l'un en l'autre. Quand Henri décide d'acheter le Relais Fleuri, Lucien a suivi, même si il n'y connaissait rien en cuisine.

Le relais fleuri c'est une grande famille, tout est authentique et sans chichi. C'est le petit restau près de la gare, là où fleurissent des géraniums. le Samedi une clientèle hétéroclite vient dévorer le Hampe-frites après avoir flâné sur le marché. Dans la semaine ce sont les artisans et ouvriers qui font honneur aux terrines, pâtés de tête, plats en sauce, civets et autres……

Julien est en admiration devant Henri, ce père qu'il aime regarder cuisiner, tout est bien rôdé et presque millimétré, un peu comme une partition de musique qu'Henri jouerait quand il se met à concevoir un plat. Oui c'est ça, Henri est en quelque sorte un chef d'orchestre, qui prépare ses plats dans un ordre et une rigueur bien précis. C'est beau de le voir travailler et le résultat est à la hauteur, peut-être mieux encore que ce que l'on peut espérer, parce qu'Henri ne se contente pas de cuisiner, il exécute avec amour et passion, prenant même soin de la bête qui a été tuée. Henri est un artiste culinaire, même s'il n'est pas un chef étoilé !

Julien est lui aussi amoureux de la cuisine, il veut en faire son métier et il semble déjà très doué mais son père ne veut pas, il a d'autres projets pour son fils, il passera son Bac puis continuera après, il le voudrait ingénieur, fonctionnaire, médecin ou pourquoi pas avocat, un emploi où il gagnerait bien sa vie, aurait des vacances, des loisirs, avec des horaires normaux, pas comme ceux d'un restaurant où les cadences sont infernales, où le repos est bref, où il est parfois difficile d'avoir une vraie vie de famille et où on se prend la tête à longueur de journée.

Le roman débute au décès du père de Julien qui est devenu adulte, il se replonge dans ses souvenirs d'enfance, les merveilleux moments passés avec ce père qu'il chérit tant, les partages de recettes dans la cuisine, les Dimanches de pêche au bord de l'eau avec l'éternel poulet et le paquet de chips, la bière et l'orangina, l'éclair au chocolat et le Paris-Brest. le transistor réglé sur Europe 1, les questions qu'il aimerait poser mais qu'il n'ose pas, les non-dits et les secrets qui persistent. Pourquoi sa mère Hélène est-elle partie ? pourquoi son père n'a t'il rien tenté pour la retenir. Pourquoi Julien n'a t'il plus de nouvelles ?

Puis c'est l'adolescence, Julien étudie pour faire plaisir à Henri mais il déteste ce qu'il fait, il sabote son travail, il ne rêve que de fourneaux, il va obtenir son Bac et faire des études littéraires, mais cuisinier reste son but final. Il veut retrouver Hélène, savoir pourquoi elle les a quittés. Au fil du livre les secrets se révèlent, Julien découvre petit à petit la vérité, de la bouche d'Henri….. peut-être qu'il en aime encore plus ce père dont il reste toujours très proche. C'est son ancrage, ses racines. Même adolescent et adulte, il continue d'aimer leurs rendez-vous du Dimanche au bord de l'eau, il se sent tellement bien quand il aide dans la cuisine du relais-Fleuri, cette ambiance particulière dont seul son père et Lucien ont le secret.

Au milieu de tout ça Il y a ce cahier de recettes, les recettes d'Henri qu'Hélène avait commencé à rédiger et que Julien aimerait retrouver. Un jour de colère ou peut-être de désespoir, son père l'a jeté. Ce cahier recèle des trésors, toutes les recettes d'Henri, les petits plus, les bottes magiques, les secrets de cuisson, les ingrédients, les épices et aromates, sa façon de faire tout simplement…..

La lecture se révèle addictive, il y a tellement d'amour dans ce livre qu'on s'y sent bien, c'est un magnifique moment de partage. Tout à coup, sans crier gare, on assiste à la transmission de la façon la plus naturelle et étonnante possible, ça résume tout à fait le caractère d'Henri, sa façon d'être et d'avoir été, l'amour qu'il porte à son fils.

C'est un très beau roman, de ces lectures qui font du bien et réchauffent le coeur. 213 pages de bonheur et les recettes d'Henri et de Lucien à la fin !! Je ne saurais que vous le conseiller.
Lien : https://jaimelivresblog.word..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (908) Voir plus



Quiz Voir plus

Les nourritures livresques : la cuisine dans la littérature

Qui est l'auteur de la célèbre scène où le personnage principal est assailli de souvenirs après avoir mangé une madeleine ?

Emile Zola
Marcel Proust
Gustave Flaubert
Balzac

10 questions
467 lecteurs ont répondu
Thèmes : gastronomie , littérature , cuisineCréer un quiz sur ce livre

{* *}