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Citations sur Les recettes de la vie (59)

Un jour, un représentant est passé, il t’a fait l’article pour des frites précuites qui te feraient gagner du temps. Tu l’as regardé comme s’il tombait de la lune : « Pour moi, des frites, c’est des patates, un couteau, de l’huile, une friteuse et du sel. Point barre. »
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J'aime les mots mais ils m'échappent comme les truites que je pêchais à la main avec Gaby.
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Je découvre que les sentiments peuvent s'échapper sur la pointe des pieds sans vous fracasser le cœur.
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Je n'en finis pas de fixer tes mains sur la couverture de l'hôpital. Elles sont diaphanes comme du papier de soie. On dirait des racines échouées dans le lit d'un ruisseau.
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Pour étouffer la douleur, je sors ton cahier de recettes. Je l’ai récupéré dans le tiroir de la table de nuit de maman avant que Nicole s’installe dans votre chambre. Je le feuillette souvent sous les draps. Pas tant pour lire les recettes que pour retrouver maman à travers son écriture. Je m’attarde sur chacune des lettres, imaginant le grain de beauté sur son doigt alors qu’elle tient son crayon. Elle a une façon bien à elle de former les "e". Elle les termine par un trait qui se jette dans le vide au lieu de s’arrondir. "C’est mon côté rebelle", m’avait-elle dit en riant. 
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La poissonnerie est un antre inquiétant pour mes cinq ans. Le taulier a la gueule effrayante de ses saint- pierre.
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Gaby a déjà abattu et débité plusieurs arbres. Il pose sa tronçonneuse, la remplit d'essence et affûte la chaîne. Parfois, il s'interrompt et m'invente des phrases aussi absurdes qu'imaginaires. "Bakounine disait qu'un homme ne doit jamais se séparer de deux choses et en prendre le plus grand soin : sa bite et sa tronçonneuse." Puis, il secoue la tête en levant les yeux au ciel et s'exclame : "Mon Dieu qui n'existe pas, qu'est-ce que je peux dire comme conneries. Tu le répéteras pas à tes parents, hein ?"
(p. 65)
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Dans chaque page, il y a de toi. De ta première Gitanes du matin en buvant ton broc de café ; de tes humeurs sans paroles que seul Lucien savait décrypter ; de ta générosité qui fait que tu n'as jamais été riche ; de ton humilité à t'effacer derrière tes assiettes ; de ton talent à sauver un service quand tout le monde voulait manger en même temps ou qu'on plat faisait défaut ; de cette imagination invisible qui t'inspirait une recette avec trois fois rien ; de ton respect de tous les ingrédients, de la miette de pain à la morille : de ton opiniâtreté à fricasser de 7 heures à 23 heures sans jamais de plaindre.
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Avec Amar, j'apprends que la cuisine peut être à la croisée de tous les chemins. Il me fait cuisiner la saucisse de Morteau en cassoulet avec les épices de sa mère ; m'apprend à préparer la graine de couscous pour accompagner le boeuf bourguignon ; me fait découvrir sa recette de pastilla de canard à l'orange. Quand je noue mon tablier de commis, je ne sais jamais si je vais avoir droit à une leçon de choses sur son eau de fleur d'oranger ou à son interprétation des patates en cocotte qu'on dirait sorties d'une cuisine vosgienne et qu'il enlumine avec le curcuma. Chez lui, l'épice n'est pas la cerise sur le gâteau, elle raconte l'histoire d'hommes qui vivent entre la rue Battant et l'autre côté de la Méditerranée. Amar rigole de ceux qui n'ont toujours pas compris : "Quand je suis au bled, on me dit : "Tu fais des pizzas", et quand je suis ici, on me dit :"Tu fais du couscous."" De lui, Agrîn dit qu'il est comme le figuier : il grandit sans jamais renier ses racines tentaculaires.
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Tu es né dans un monde où l'autarcie était le seul moyen de ne pas crever de faim.Tu m'as transmis le goût des conserves. J'en ai gratté, des seaux de cornichons, avant de les mettre au sel et au vinaigre. J'ai épépiné des brouettes de tomates pour en faire une sauce. J'ai piqué avec une épingle des paniers de cerises qui, dans l'eau-de-vie, font une fieffée gourmandise.
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