La vérité est une chose bien étrange, Paul. Toute vérité est subjective.
Je me suis, une fois encore, réveillé au petit matin. À cause du chien, bien sûr, de ses jappements incessants et pitoyables, intolérables aussi, qui déchiraient le silence de la nuit. Les piqûres de moustique semblaient doter ma peau d'une vie autonome. J'ai cru que j'avais entendu un bruit, Alice quittant la chambre, par exemple. Mais, quand j'ai vérifié, elle dormait à mon côté, boule de chaleur et de cheveux.
Ses gosses étaient une plaie, un tas d'hormones ronchon puant la sueur et le renfermé.
La question que j’essaie de formuler, j’imagine, est celle-ci : jusqu’à quel point sommes-nous acteurs de notre propre destruction ? Quelle part de ce cauchemar m’est-elle imputable ? Il est facile de haïr et de protester. De se cabrer et de regimber. De commettre des actes désespérés et vains. Néanmoins, parfois, il faut savoir endosser ses fautes.
Tout à coup, une explosion s’est produite mon cerveau, tel un feu d’artifice, l’espoir en éruption.
Le chagrin et l'angoisse se ressemblent, a-t-elle soupiré. Tu as besoin d'être entouré, et puis quand tu l'es, tu éprouves soudain le besoin irrépressible de fuir, d'être seul.
Le soleil était bas, et les croisillons des hautes fenêtres dessinaient une marelle sur le tapis turc.
Bien des amitiés, j'en suis convaincu, reposent sur des mensonges.
Il est facile de haïr et de protester. De se cabrer et de regimber. De commettre des actes désespérés et vains. Néanmoins, parfois, il faut savoir endosser ses fautes.
Jusqu'à quel point sommes-nous acteurs de notre propre destruction?