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Vladistok Circus raconte une histoire d'amitié et aussi un peu d'aventure et découverte d'un nouveau pays par le personnage principal, Nathalie, une costumière qui est allée en Russie de la France pour rejoindre ce groupe de cirque avec ses membres – Leon, Anton, Anna et Nino. Ce n'est pas dans une grande ville de la Russie qu'on lit souvent – c'est dans un coin à l'est de Sibérie, à Oulan-Oude proche de la frontière avec Mongolie et également à Vladivostok, la lieu du cirque, qui est une ville littoral au pacifique.

Chaque personnage principaux ont des origines différents, comme Nino qui a servi l'armée soviétique, Anna qui est ukrainienne de Kyiv (oui, je vais utiliser l'orthographe préférée par l'ukrainien.ne.s à la place d'un occupant). Chacun.e explore ses propres insécurités et incertitudes lié au spectacle et souvent il y a quelqu'un pour les réconforter, qui est souvent l'étrangère dans le groupe, Nathalie.

J'ai aimé également la simplicité de l'intrigue, que c'est au tour d'un cirque qu'un groupe déjà doué est en train de se préparer mais comme tout le monde, même si on est doué.e sur quelque chose, on a notre nervosité jusqu'au dernier moment et c'était bien montré par l'auteur ici.

Un autre aspect aimable pour moi était le paysage, autour d'Oulan-Oude décrit par l'auteur, quand j'ai voyage dans ces parties avec Nathalie, autour des montagnes et la neige.

Cependant, cette simplicité était aussi un petit problème vu qu'on a cinq personnages principaux dans un livre assez court et j'ai commencé à entrer dans l'intrigue et le monde créé par l'auteure après avoir lu presque 90 pages – qui et plus de deux tiers du livre malheureusement. Alors, dès que j'ai commencé à vraiment profiter du différents personnages et le spectacle à la fin, c'était déjà terminé.

Aussi, je n'ai pas vraiment compris le but d'auteure d'avoir quelques dialogues écrit en anglais entre Nathalie et les autres, vu que c'est évident depuis le début que Nathalie ne parle pas russe et les russes et la ukrainienne ne parle pas français, et alors, ils et elle ont lui parlé en anglais. Personnellement, je parle anglais et alors, avoir des dialogues écrits en anglais n'est pas grave pour moi mais j'imagine que ça sera difficile pour quelqu'un qui n'est pas à l'aise en anglais.

Alors, c'est un roman court, extrêmement facile à lire (j'ai lu que pendant le trajet métro à Paris). Si vous voulez lire un roman qui fait chaud au coeur, vous pouvez le choisir. Je donnerai une note de trois sur cinq.
Lien : https://lastute.blogspot.com..
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Je n'avais jamais imaginé faire partie d'une troupe, accompagner un cirque dans l'entre-saison, monter un numéro de barre russe et côtoyer au quotidien des artistes mondialement connus.
Grâce à Elisa Shua Dusapin et à Nathalie son personnage principal, costumière, styliste et couturière d'un moment, j'ai plongé corps et âme sous ce chapiteau de l'est, dans ces caravanes sommaires, le long de ces sous-sol regorgeant d'odeurs animalières d'un temps révolu et j'ai tremblé, vibré, en observant Anna effectuant inlassablement ses saltos.
C'est qu'elles se ressemblent Anna et cette barre qu'elle caresse, martyrise, frappe ou effleure. Fragiles et si solides, confiantes et si hésitantes, fermes et si tremblantes à la fois, elles se fréquentent, se repoussent, s'animent et s'épousent pour offrir à l'observateur le plus spectaculaire numéro.

Rien n'existerait sans Nino et Anton les porteurs fidèles tant par l'amitié que par leur force de portage.

Rien n'existerait sans Léon, le metteur en scène, conseiller et protecteur du chat sans poil de la troupe.

Rien n'existerait sans le talent d'écriture d'Elisa Shua Dusapin dont c'est ma deuxième lecture, qui sait imposer des silences au moment de retenir son souffle, inviter la parole lors de soirées-confidences, relier les âmes au long des vies et rassembler les êtres malgré leurs différences.

Ma plongée au coeur du Vladivostok Circus a été dépaysante à souhaits, riche de rencontres édifiantes, de questionnements intenses, de souvenirs enfantins et de plaisir littéraire.
Une très jolie découverte pour qui aime garder son âme aventurière, son esprit d'enfance ou sa soif de nouvelles expériences.
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Ce récit m'a paru aussi vide que l'abime ouvert sous les funambules de ce cirque russe. Je n'en retire rien donc je ne peux en dire plus et trouver les 250 caractères exigés par Babelio en commentaire est un véritable calvaire. J'y arrive enfin, heureux comme à la fin de cette lecture...
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Il règne dans ce roman une atmosphère très particulière, un peu comme une bulle hors du temps. Nous avons l'impression que tout s'est arrêté et ne reste que les cinq personnages : Nathalie la costumière venue spécifiquement à Vladivostok pour cette mission, le metteur en scène Léon et les trois artistes Anna, Anton et Nino, spécialistes de la barre russe.

Ce roman tout en douceur, est assez comtemplatif. Les choses y sont évoquées, l'air de rien, une idée est esquissée, mais l'auteure nous laisse imaginer le reste. Nous suivons le quotidien de ces cinq personnes dans ce cirque désolé, leurs préparatifs pour la compétition internationale d'Oulan-Oude, leurs petits accrocs.

L'ambiance et la plume élégante de l'auteure sont les points forts de ce roman. La première est vraiment très étrange, je pense que c'est ce qui me marquera. Et peut-être la fin également, à laquelle je ne m'attendais pas.
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Ce livre est curieux.. il laisse un certain malaise car ne semble pas sincère. L'autrice ne va pas au bout de son récit. Autobiographie dans le personnage de Nathalie ? Phrases hachées, en fait que fait elle dans cette univers du Cirque. Costumière certes mais ça sonne un peu faux .
Je suis allée au bout du récit mais je suis restée sur ma faim..
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Élisa Shua Dusapin excelle dans l'art de rendre compte des ambiances, c'est indéniable.
D'une écriture blanche, limpide, précise, elle dit l'étrange, la tension et la douceur.
Elle parle de ceux qui, même donnés à voir en pleine lumière, transcendent l'obscurité de leur ombre mate et de leur tristesse insondable.
Eux dont le métier est d'éclairer, d'illuminer le monde de leur talent, cachent leurs douleurs et leurs errements sous un manteau d'Humanité bien trop pesant.

Dans ce troisième roman, E.S Dusapin dessine des personnages à son image, instables, mouvants, insaisissables. Et tisse autour d'eux une histoire faite de pleins et de déliés, d'absences et de présences.

Tout flotte, le temps n'existe pas, l'espace
à peine plus.
Seules les solitudes s'affrontent,
et le désespoir parfois triomphe.

Ce récit, à la fois très pur et très élégant, m'a pourtant laissée en proie à des sentiments mitigés. J'ai à la fois été saisie par la force du trait de l'autrice, l'originalité de son écriture, la puissance de son verbe épuré
et perplexe face à l'histoire qui nous est racontée. Une histoire qui n'en a que le nom et aboutissant à une fin qui, bien qu'ouverte, n'appelle aucun imaginaire à s'envoler. À vrai dire, je n'ai pas vraiment compris sa raison d'être.

Et c'est dommage car la narration ne cesse de donner naissance à des étoiles, belles et lumineuses. Mais toutes semblent appelées à mourir dans l'oeuf et s'évanouir dans le firmament. Comme si Élisa Shua Dusapin trouvait une dizaine de pépites d'or dans le lit d'une rivière et s'évertuait à les enfoncer, les unes après les autres, profondément dans la terre, après les avoir soigneusement nettoyées.

J'ai été touchée par Nathalie, Anna, Anton, Nino et Léon, leur part de mystère, leurs secrets et leurs difficultés à dire et à se dire. Mais j'aurais aimé avoir les moyens de me sentir plus proche d'eux, les savoir plus généreux, plus atteignables. Pas forcément ces êtres éthérés, froids et désarticulés semblant incapables d'exister tout simplement.

Je reconnais pourtant en Élisa Shua Dusapin une formidable styliste, une esthète de l'impression, une talentueuse maitresse de l'atmosphère, parvenant à créer un univers tout entier, d'étrangeté et de déshérences en quelques mots.
Derrière le mythique, la barre russe et les paillettes, il y a l'obscurité et le deuil et cela, elle le donne à lire et à sentir comme nul autre avant elle.

Il y a somme toute dans ce texte, court et précieux, autant d'étoiles que de nuages. Mais sans doute devons-nous admettre avoir autant besoin de pluies nourries que de nuits de pleine lune sur nos tout petits cieux.
Alors pour ce beau camaïeu de gris, merci Madame Shua Dusapin.
Lien : https://www.mespetiteschroni..
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Nathalie, la jeune narratrice, tout juste diplômée d'une école de théâtre et de cinéma, vient d'accepter une mission de courte durée pour concevoir les costumes de circassiens, des voltigeurs du Vladivostock circus. À son arrivée, elle est accueillie par Léon, le régisseur, un canadien anglophone, qui lui explique que le cirque a laissé les lieux à disposition des voltigeurs, Anton, Nina et Anna pour qu'ils répètent leur numéro, avec pour point d'orgue quatre triples sauts périlleux d'affilé et pour lesquels elle doit travailler. Assez rapidement, la jeune femme ne peut que ressentir l'extrême pauvreté de moyens mis à sa disposition, renforçant ses doutes quant à sa capacité à concevoir les costumes de scène. L'intégration se fait lente, la narratrice ressentant les tensions des artistes, devinant le passé difficile de l'équipe à l'évocation du voltigeur précédent Igor.

Une ambiance lourde imprègne ce court roman, dans lequel une jeune française retrouve une ville qu'elle a connue enfant, mais qui s'est appauvrie avec la fin de l'ère communiste. le choc ne se résume pas aux conditions de vie difficile, la vie en roulottes délabrées, les difficultés pour se chauffer, le problème de la langue, elle doit s'intégrer dans un groupe qui se connnait déjà, dans lequel chacun des artistes doit faire face à ses propres démons, l'usure du corps pour Anton, les problèmes filiaux de Nino ou encore, la perte de confiance d'Anna, la voltigeuse. Au fur et à mesure des repetitions plus ou moins abouties, le groupe se rapproche, laissant ses états d'âmes se révéler.
Un récit dont on ressent rapidement l'ambiance lourde, dans l'environnement gris et froid de novembre, dans l'ambiance des douleurs du passé, des doutes sur le présent, une première expérience professionnelle plus difficile sur le plan humain que sur les qualités professionnelles de la jeune femme.
Un roman désenchanté, qui fait la part belle aux sentiments humains.
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Est-ce que vous aimiez les sorties au cirque quand vous étiez enfants ? Si oui, qu'est-ce qui vous fascinait autant ? Je ne parle pas du cirque à la télé, qu'on regardait de loin derrière nos écrans, où tout paraissait lisse et facile pour ces presque marionnettes en habit de lumière. Mais de ces sorties sous chapiteau où l'on voyait, sentait et ressentait en vrai des choses qui nous paraissaient incroyables. J'avais toujours si peur que les artistes chutent, ou se fasse dévorer, que j'essayais toujours d'imaginer comment était la vie en coulisse, les entrainements et les astuces pour minimiser les risques, et si cette vie valait le coup une fois ôtés les habits d'apparat, de prendre tous ces risques pour elle. Dans cette histoire, Elisa Shua Dusapin raconte cet autre côté du miroir, avant l'habillage. Et pour cause !


Sa narratrice, Nathalie, est costumière. Elle débarque dans l'enceinte d'un cirque permanent à Vladivostok, embauchée par Léon pour réaliser les costumes de scène d'Anna, Nino et Anton. Nous les rencontrons donc presque à nu, sans leurs costumes de scène. Ce trio s'entraine à la barre russe, spectacle oscillant entre la poutre et le trampoline. Comme très souvent les numéros de cirque, et ceux d'équilibristes en particulier, le danger est omniprésent. L'exercice requiert force, concentration, équilibre… Et surtout une grande confiance entre chaque membre de l'équipe, particulièrement entre les deux porteurs Nino et Anton, et Anna l'étoile filante.


L'objectif de Nathalie, qui nous fait pénétrer ce monde mystérieux, est de créer un costume qui raconte une histoire avec le spectacle, qui mette visuellement en valeur le rôle et les mouvements des personnages, tout en permettant la souplesse de mouvement nécessaire à l'exploit de réaliser quatre sauts périlleux d'affilée… Car l'équipe doit bientôt assurer un grand show, et ils ne veulent plus d'accident, comme celui précédemment arrivé à un dénommé Igor. Alors pour bien capturer l'essence de l'exercice, du spectacle, et de chaque personnalité, Nathalie se rapproche au maximum du monde du cirque qu'elle ne connaît pas, de la vie de ces artistes, de la difficulté et du stress de leur métier, mais sans modifier leur fragile équilibre, leur entente, leur cohabitation. Elle tente de créer une interaction entre la costumière et ses modèles.


Chacun tente de jouer le jeu sans trahir sa personnalité, en se livrant pudiquement. Une intimité se crée dans les bâtiments désertés pour l'entre-deux saisons, dans les odeurs de fauves qui ont imprégné les murs désormais vides. On assiste en coulisse aux répétitions, des liens se nouent, intenses comme tout ce qui est bref et dangereux. Car les gens du cirque sont des nomades, leur coeur a peu d'attaches et pourtant, Elisa Shua Dusapin parvient en moins de deux-cents pages à faire naître un lien entre eux et nous. Si les relations durables sont traditionnellement valorisées, elle démontre et rappelle que les émotions peuvent naître de chaque rencontre, même des plus brèves. C'est un récit intimiste tout en douceur, que j'ai découvert grâce à Sachka ; les coulisses d'un monde de sueur et de paillettes, en voie d'extinction.


« Je dis que je suis contente d'être là, de contribuer à donner un peu de poésie, du rêve que vient chercher leur public…
- Tu trouves ? m'interrompt Nino.
Il continue avec sérieux :
- Moi je pense que le public vient surtout pour voir si ça fonctionne. Jusqu'où on tient. On peut dire qu'on veut du rêve mais en vrai, c'est la faille qu'on espère. En voir chez les autres, ça rassure. »
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En piste ! (si j'ose dire)

Les ingrédients pour me plaire étaient bien là, pourtant ma lecture fut un flop et j'en suis bien déçue.

Je suis en admiration devant ces artistes acrobates, funambules…
Quel art et quelle discipline ! Physique, mentale.
Le cirque émerveille petits et grands. Chapeau l'artiste !

La narratrice, costumière, arrive à Vladivostok dans l'enceinte d'un cirque, accueillie par Léon.
Une saison touche à sa fin et les exercices se poursuivent pour les artistes.
Le trio d'acrobates composé d'Anton, Nino et Anna s'entraîne à la barre russe en vue d'un concours international à Oulan-Oude.
Un défi ambitieux et périlleux qui implique confiance mutuelle et discipline rigoureuse.

« Propulsion, point de suspension, retour vers le sol. La pensée me traverse que mes matériaux aussi peuvent impacter leur numéro. Lisser la peau, fuseler le corps, l'aider à monter plus vite et plus loin tout en accélérant sa chute ».

Une atmosphère étrange et particulière imprègne l'histoire.
Tensions et contrastes entre le spectacle en lumière perçu par le public et les coulisses.
Magie et réalité.

Les choses sont suggérées, tout en retenue, ou parfois énoncées de façon brute, sans fioriture.
Des descriptions en de courtes phrases, comme saccadées.
Un style épuré pour des personnages discrets, secrets, et un peu flous.

Le froid de Sibérie a dominé dans l'impression que ce roman m'a laissée, perdue dans cette immensité.
Bref, je n'ai pas été touchée. C'est dommage.
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Pour moi, iels restent Anna, Léon, Anton et Nino

Vladivostok, un cirque, une costumière, un numéro de barre russe, « les porteurs prennent en charge toute la stabilité de l'acrobate », des odeurs tenaces.

Je souligne l'écriture de Elisa Sha Dusapin, sa capacité à nous faire entendre et sentir ce monde lointain. Elle nous conte l'art du cirque, ses difficultés propres, ses mises en scène et en costumes, le temps de l'élaboration d'un numéro, le public et les répétitions, les traditions et les nouveautés, les parades et les tours de pistes, les accidents et leurs poids au présent, les coulisses, « Un rayon de réverbère s'infiltre par la fêlure », les figures sur la barre et les chorégraphies au sol, le tempo musical…

Le rythme des phrases rend compte à la fois de la douceur et des tensions. Les mots tissent aussi des silences, des pesanteurs propres aux réflexions ou aux surgissement des passés.

Vladivostok et la lumière rasante « Toujours blanche avec l'avancée de l'automne. En Europe, elle devient jaune, ici transparente. On dirait que la matière perd en densité, la pierre, le verre, le limon, l'arbre se craquellent, un froid sec ».

Le cirque n'est rien sans les préparations, le quotidien du nettoyage, les respirations, les démarcations, les interruptions, ce matériel qu'il faut construire et modifier, « Lisser la peau, fuseler le corps, l'aider à monter plus vite et plus loin tout en accélérant sa chute », les scénarios et les mises en costumes, les effets sous le chapiteau, les artistes et leur nécessaire confiance en l'autre…

« le lendemain, trente-huit jours après mon arrivée, Anna est la première femme au monde à réussir quatre triples sauts périlleux sans descendre de la barre »
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