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Citations sur Chroniques (25)

Pour me distinguer vraiment, à cette époque-là, j'avais mon propre répertoire. Il était plus fouillé que celui d'un chanteur de café. Un vademecum de folksongs pur jus, accompagnées non-stop par une guitare furieuse. Soit je faisais fuir les gens, soit ils venaient voir de plus près. Il n'y avait pas d'entre-deux.
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Une chanson ressemble à un rêve qu'on essaie de réaliser. Ce sont des pays inconnus où il faut s'introduire.
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Un monde étrange s'ouvrait devant moi, monde d'orages dans une boule de foudre. Beaucoup se sont trompés et n'ont jamais compris. J'ai foncé tout droit. La porte était grand ouverte.
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C'était une femme (ma grand-mère) pleine de noblesse et de bonté. Elle m'a expliqué un jour que le bonheur ne se trouvait pas au bout de la route, quelle qu'elle soit, car il était lui-même la route. Elle m'a aussi recommandé d'être gentil, car la vie est peuplée de gens qui mènent une dure bataille.
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J'ai vu et entendu des trains depuis ma petite enfance, c'est pourquoi leur bruit, leur présence me rassuraient toujours. Les gros fourgons, les tombereaux, les trains de marchandises, de passagers, les Pullman. Là où j'ai grandi, il était impossible d'aller quelque part sans, à un moment ou un autre de la journée, s'arrêter devant un passage à niveau et voir passer de longs train. Les voies du chemin de fer croisaient les routes de campagne - ou les longeaient. Le bruit d'un train dans le lointain, c'était le sentiment d'être chez soi, là où rien ne manque, où on a pied, où il n'y a pas de danger réel, où tout s'assemble - comme les wagons.
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Quelques années plus tôt, Ronnie Gilbert, un membre des Weavers, m'avait présenté en ces termes à un festival de folk à Newport : "Et le voici ... Prenez-le, vous le connaissez, il est à vous !" Le mauvais augure m'avait échappé. On n'avait jamais annoncé Elvis de cette manière. Prenez-le, il est à vous ! C'est fou de dire un truc pareil ! Mon cul, oui. Pour autant que je sache, je n'ai jamais appartenu à personne, ni alors, ni maintenant.
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On sait parfois qu'une situation doit changer, qu'on y vient, mais il s'agit au plus d'une sensation — comme dans la chanson de Sam Cooke, A Change Is Gonna Corne. Cela n'est pas prémédité ou résolu. Il y a seulement certains présages, qu'on peut identifier ou non. Puis, brusquement, quelque chose survient, très vite, et vous sautez dans un autre monde, inconnu, dont vous avez pourtant une compréhension instinctive — vous êtes libéré. Pas besoin de poser de questions, vous savez où vous êtes. Ça paraît rapide, magique, mais il n'en est rien. Il n'y a pas eu de roulement de tambour, vous n'avez pas subitement ouvert les yeux, l'esprit
en alerte, sûr de vous. C'est plus lent, plus progressif. Comme lorsqu'on a l'habitude de travailler à la lumière du jour, et qu'on voit soudain la nuit tomber plus tôt — peu importe où on se trouve, on n'y changera rien. C'est une prise de conscience. Quelqu'un tient le miroir au-dessus de la porte, on déverrouille celle-ci, on vous pousse à l'intérieur et il faut vous habituer au nouveau décor. Parfois aussi, il faut certaines personnes pour arriver là.
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Une chanson ressemble à un pays qu'on essaie de réaliser. Ce sont des pays inconnus où il faut s'introduire. On peut en écrire n'importe où, dans le compartiment d'un train, sur un bateau, à cheval - le mouvement aide toujours.
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... Si je ne mettais pas un disque ou la radio, c'était le silence, le calme des cimetières, et je retournais toujours voir les livres... Je creusais là-dedans comme un archéologue.
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La fol music était un paradis auquel j'ai dû renoncer, comme Adam a quitté le jardin d'Eden. C'était simplement trop parfait. Quelques années plus tard, c'est une tempête de merde qui s'abattait. Et tout commencerait à brûler. Les soutiens-gorge, les livrets militaires, les drapeaux américains, et les ponts derrière soi - tout le monde se croyait arrivé. La psyché du pays allait changer et, de bien des façons, ce serait la nuit des morts-vivants. Ma route était semée d'embûches, je ne sais pas où elle mènerait, mais je l'ai suivie. Un monde étrange s'ouvrait devant moi, monde d'orage dans une boule de foudre. Beaucoup se sont trompés et n'ont jamais compris. J'ai foncé tout droit. La porte était grande ouverte. Une chose est sûre, ce n'est pas Dieu qui commandait, mais ce n'est pas le diable non plus.
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