Dans le premier épisode, Charles Xavier va à la rencontre de son demi-frère : Cain Marko, aussi connu sous le nom de Juggernaut grâce au rubis de Cyttorak. Xavier a décidé de reprendre l'initiative et de clarifier ses relations avec lui. Les illustrations sont de
Scot Eaton et Phil Briones dans un style fonctionnel avec une légère pointe cartoon. Les dessins ne sont pas vraiment désagréables, ils rendent bien compte de la carrure démesurée de Juggernaut, mais ils n'ont rien d'inoubliables non plus. La leçon d'histoire sur l'origine du terme Juggernaut est habilement amenée par
Mike Carey et elle taquine gentiment le niveau de connaissances des créateurs de ce personnage.
On passe ensuite aux 6 épisodes suivants dans lesquels Charles Xavier se lance à la recherche (et la trouve) d'Anna Marie, plus connue sous le nom de Rogue. Il est aidé en cela par Remy LeBeau (Gambit). Rogue s'est imposée une solitude forcée en Australie, pour pouvoir faire le point sur l'évolution de ses pouvoirs intervenue dans Messiah Complex. le site qu'elle a choisi est chargé d'histoire pour les X-Men. Or voilà qu'apparaît une dame qui semble savoir beaucoup de choses sur elle. Et comme une présence étrange n'est jamais seule, un vaisseau Shi'ar surgit de nulle part justement sur ces entrefaites. Tout ce beau monde va lutter d'arrache pied pour sa survie en parallèle avec des remontées de souvenirs de Rogue et de Xavier.
Dans le dernier épisode, Charles Xavier rend visite aux Acolytes pour, là aussi, mettre les choses au point avec cette faction particulière qui défend les droits des mutants. Non seulement Xavier a bien préparé son coup pour pénétrer dans leur forteresse, mais en plus les échanges avec Amelia Voght et Bennet du Paris (Exodus) permettent aux personnages de pleinement exprimer leurs personnalités. le talent de
Mike Carey brille de mille feux et le lecteur se régale.
Autant j'avais trouvé les 3 précédents tomes magistraux, autant celui là m'a semblé un peu artificiel. La concomitance de tant de facteurs disparates (les Shi'ar et l'étrangère) sent la panne d'inspiration et la coïncidence forcée pour que le scénariste puisse mélanger des souvenirs pas toujours palpitant avec des scènes d'action qui viennent redynamiser la narration. Et pour être tout à fait honnête, je ne suis ni fan de Rogue, ni de Gambit. Attention, ce tome n'est pas à jeter pour autant. Charles Xavier continue à confronter ses actions passées et leurs conséquences. Et le savoir faire de
Mike Carey permet encore une fois de montrer que sa relation avec Rogue est unique et spécifique à cette personne. J'avoue que j'ai également bien apprécié le retour de Danger, concept très intéressant et très mal mis en valeur par
Joss Whedon son créateur dans Astonishing X-Men: Dangerous v. 2.
Passé le premier épisode, la qualité des dessins revient à un niveau tout à fait acceptable.
Scot Eaton retrouve de la précision dans ses traits et un soupçon de personnalité dans les visages des personnages (je pense que l'on peut remercier également l'encreur Andrew Hennessy pour cette amélioration de la qualité). Eaton apporte assez de soins aux décors pour que le lecteur puisse y croire et il a fort à faire car le scénario déroule dans l'action dans une multitude de localisations diverses et variées.
Scot Eaton a également bien fait son travail de recherche sur les épisodes antérieurs ce qui fait que chaque illustration de souvenirs est parfaitement raccord avec les épisodes originaux.
La série "X-Men : legacy" participe ensuite au crossover Dark Avengers / Uncanny X-men: Utopia (épisodes 226 & 227) avant de se poursuivre dans X-men Legacy: Emplate.