AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les Fugitifs tome 1 sur 3

Laurence Belingard (Traducteur)
EAN : 9782845382954
67 pages
Panini France (26/01/2004)
3.97/5   15 notes
Résumé :
Six adolescents en cavale, fuyant leurs propres parents, se découvrent des pouvoirs naissants. Un premier volume haletant écrit par une étoile montante des comics, Brian K. Vaughan, et illustré par un jeune dessinateur prometteur, Adrian Alphona.
Que lire après Les Fugitifs, Tome 1 : Les Joies de la familleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome contient les 6 premiers épisodes de la série débutée en 2003. le scénario est de Brian K. Vaughan, et les illustrations d'Adrian Alphona.

Quelque part dans une villa à Malibu, Alex Wilder joue à un MMORPG à base de superhéros Marvel, quand ses parents arrivent pour lui rappeler qu'il doit se préparer à accueillir 5 adolescents dont les parents viennent pour se réunir avec les siens. Comme tous les ans, les parents vont parler oeuvres de charité dans le salon, pendant que leurs enfants s'amuseront comme ils le souhaitent. Tout le monde arrive et Alex Wilder retrouve Nico Minoru, Karolina Dean, Molly Hayes, Chase, Stein et Gertrude Yorkes. Alors qu'ils s'ennuient ferme dans la salle de jeux, Alex propose aux plus grands d'aller espionner les parents pour savoir de quoi ils discutent vraiment. En effet la demeure des Wilder dispose de passages secrets du fait de l'obsession du père pour la sécurité. C'est ainsi que 4 d'entre eux assistent médusés à ce qui semble un meurtre rituel perpétré par le père d'Alex devant les 11 autres parents. À partir de là, les 6 adolescents vont remettre en question l'autorité parentale, essayer d'en savoir plus, et s'interroger sur la nécessité de dénoncer leurs parents à la justice, et comment le faire pour être crus.

En 2003, l'éditeur Marvel lance plusieurs séries destinées à conquérir un lectorat plus jeune, dans une branche éditoriale baptisée Tsunami. Parmi ces séries se trouvent Emma Frost et Mystique, basées sur des personnages existant dans l'univers Marvel traditionnel, et d'autres séries entièrement nouvelles comme celle des Runaways. L'idée repose sur des scénarios plus simples, ne nécessitant pas une connaissance encyclopédique des recoins de l'univers 616, avec des intrigues faciles à suivre, et en incorporant si possible une influence manga (quoi que cela puisse vouloir dire). Brian K. Vaughan s'en tient à la lettre de sa mission. Il invente de toute pièce 6 nouveaux héros qui sont plus des adolescents que des jeunes adultes. Il les installe dans un coin pas trop fréquenté de l'univers Marvel : la côte Ouest des États-Unis. Il se tient à l'écart des noms de code et des costumes moulants et colorés propres aux superhéros.

L'histoire démarre lentement, le temps que le lecteur puisse assimiler qui est qui dans les nouveaux personnages. Il est aidé en cela par les illustrations simples d'Adrian Alphona qui donne une identité visuelle forte à chacun des jeunes, sans les transformer en caricature. le mode narratif emprunte des éléments à différents types de récits, dont le roman pour jeune adolescent. le lecteur a ainsi droit au jeu vidéo incompréhensible par les parents, aux retrouvailles inconfortables entre les 6 héros qui ont grandi et évolué depuis leur dernière rencontre, un an auparavant, à la capacité de s'émerveiller devant chacune de leurs trouvailles, aux prises de position absolue, et même à la scène de premier baiser. C'est tout à l'honneur de Vaughan d'éviter de caricaturer ses personnages, de ne pas en faire des enfants attardés, des geeks, ou des midinettes décérébrées. La contrepartie de ces profils psychologiques mesurés, c'est qu'il faut du temps pour découvrir les uns et les autres, et développer de l'empathie pour eux (au moins 5 épisodes en ce qui me concerne).

La narration pioche également dans la littérature jeunesse (mais ça faisait partie de la lettre de mission éditoriale). Non seulement, les passages secrets évoquent un dispositif enfantin, mais il y a plusieurs autres éléments qui appartiennent à un registre lecture jeunesse. Par exemple, Gertrude Yorkes découvre que ses parents ont choisi de lui offrir un vrai dinosaure en guise d'animal protecteur. Elle se promène donc tout au long de l'histoire avec un vélociraptor génétiquement modifié.

Les illustrations évoquent également la littérature jeunesse. Adrian Alphona réalise des planches aérées avec une moyenne de 4 cases par page. Il délimite les contours des personnages d'un trait relativement fin, et il évite de surcharger les formes ainsi dessinées. Cela donne une apparence un peu simpliste aux dessins qui évoquent les ouvrages réalisés pour les enfants de 10 ans. Malgré tout, Alphona insère des détails qui évitent que les graphismes basculent dans l'illustration infantile. Chaque adolescent dispose de son propre style vestimentaire. Chaque visage a une forme particulière. Il a l'oeil pour représenter le langage corporel des adolescents entre expressions exagérées et un peu trop mignonnes et interactions physiques réalistes (magnifique partie de Twister). Alphona ne pratique pas la simplification abêtissante, mais plutôt celle qui facilite la lecture de chaque image. Ce style atteint ses limites avec la représentation des parents dont les costumes de supercriminels sont ridicules de simplisme et de banalité. En fait les illustrations évoquent le style des dessins animés pour la tranche 10-12 ans, avec des détails en plus.

Et au milieu de cette histoire qui flirte parfois avec la guimauve, le lecteur surprend des références culturelles plus ou moins faciles à déceler. La première est mise en évidence : Nico Minoru vient rendre les DVD du Prisonnier à Alex. La dernière référence est également facile à replacer : Alex déclare qu'il espère mourir avant de devenir vieux à l'instar de Roger Daltrey dans "My generation" des Who. Par contre, il est vraisemblable que beaucoup d'autres m'aient échappées car Vaughan pioche aussi bien dans les vieux films américains comme Arsenic & vieilles dentelles où Gertrude va choisir son surnom, que dans la chanson du générique de The Beverly Hillbillies ("The Ballad of Jed Clampett" interprété par Lester Flatt et Earl Scruggs) citée par Chase Stein dans l'épisode 4 ("Hills, Berverly Hills, that is.")

Le début de cette série se laisse lire, mais sans créer d'attente particulière, avec un ton un peu trop ciblé sur une tranche d'âge spécifique de lecteurs.
Commenter  J’apprécie          30
Tout débuta lorsqu'un groupe d'adolescents surnommé Les Fugitifs prit la fuite après avoir découvert que leurs parents étaient des super-vilains. Une ascendance criminelle qui, rassemblée sous le nom du Cercle, dominait le crime organisé de Los Angeles, mais qu'ils parvinrent finalement à éradiquer grâce à des pouvoirs hérités de leurs géniteurs. Il leur reste maintenant à assumer ce nouveau statut de super-héros en évitant que d'autres forces maléfiques ne viennent combler le vide qu'ils ont créé en évinçant le Cercle. Une tâche aussi noble qu'ardue, surtout qu'un certain Victor Mancha semble être destiné à tuer tous les surhumains dans un futur proche. de son côté, la Cape est accusé par les super-héros de New York d'un crime qu'il n'a pas commis. Afin de secourir leur ami justicier, les orphelins de LA vont devoir se rendre sur la côte est des Etats-Unis, dans l'antre des plus grandes vedettes de Marvel.

Cet album de la collection MARVEL DELUXE propose les douze premiers épisodes de la deuxième saison des Runaways de Brian K. Vaughan et Adrian Alphona. Il débute donc après la guerre des générations du premier cycle, publié en trois volumes dans la défunte collection MARVEL MINI-MONSTER. Ce nouveau tome, qui peut se lire sans connaissance préalable de l'histoire des Fugitifs, regroupe trois récits. le premier, mettant en péril l'avenir du monde, est assez intéressant et intègre un nouveau membre à l'équipe. Une course-poursuite dynamique, jouant habilement avec l'identité du père de Victor Mancha, permet de découvrir une bande d'adolescents nommée Excelsior qui aura droit à sa propre série par la suite (The Loners en V.O.). La deuxième aventure, dédiée principalement aux déboires amoureux de Karolina, est bien moins passionnante au niveau du scénario et du graphisme. La dernière partie relève un peu la barre et permet d'intégrer cette saga à l'Univers Marvel, avec notamment l'apparition de Spider-Man, Captain America et Ironman. Sans oublier la rencontre non dénuée d'humour entre Molly et Wolverine accentuant le côté décalé de cette saga qui n'hésite jamais à désacraliser les super-héros ‘classiques'.

Brian K. Vaughan (Y le dernier homme, Ex-Machina) livre des protagonistes aux caractères et talents assez variés, mais qui sont tous très jeunes. Ce parti-pris peu fréquent dans le monde des comics se retrouve également au niveau d'une narration, certes représentative d'acteurs en pleine puberté, mais dont le côté puéril ne plaira probablement pas à tout le monde. Au niveau des dessins, le travail d'Adrian Alphona est assez agréable et colle parfaitement à l'univers imaginé par le scénariste, tandis que le style manga de Takeshi Miyazawa est moins convaincant et tranche trop avec celui du dessinateur attitré des Runaways.

Une série à rebondissements qui ne manquera pas de séduire principalement un public adolescent, mais qui se retrouve bizarrement au sein d'une collection DELUXE s'adressant à un lectorat plus aisé financièrement.
Commenter  J’apprécie          00
Bien qu'il soit implanté dans l'univers Marvel, ce récit n'a aucun lien direct avec nos super-héros de cette écurie! Et celà même si des noms connus sont évoqués régulièrement dans les dialogues, cela s'arrête là. On suit en fait six jeunes adolescents on ne peut plus ordinaires au premier abord, sans costume ni visuel hors norme. Les dessins sont clairs et assez expressifs. le tout reste accessible à tout public! On sent que les auteurs sont restés jeunes dans leur esprit. Il y'a des moments forts certes comme un sacrifice digne de toute secte satanique mais nos six héros communiquent simplement entre eux avec des mots basiques qui les ancrent dans leur jeunesse avec un pur réalisme. le scénario est intéressant car ces gosses, qui se retrouvent chaque année pour une réunion de leurs parents respectifs, découvrent malencontreusement que leurs parents ont une double vie et qu'ils sont des mutants. Bons? Mauvais? Ils vont vite le comprendre et devoir affronter la situation tout en développant contre leur gré leurs propres pouvoirs! Une héroïne se démarque illico du groupe, c'est la jeune asiatique Nico Minoru au pouvoir étrange et original d'absorber et/ou rejeter un sceptre de son corps capable de lancer des sortilèges. Mais à vérifier par la suite…

suite ici : http://la7emeseance.wordpress.com/2013/11/26/runaways-n1-a-6-lu/
Lien : http://la7emeseance.wordpres..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Vous avez un cri de ralliement ? Style "Vengeurs rassemblement", "ça va castagner" ?
- "Reste en vie."
Commenter  J’apprécie          30
- On a une règle dans ce club... On se méfie des gens comme lui.
- Des héros ?
- Des adultes.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Brian K. Vaughan (37) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Brian K. Vaughan
Paper Girls - Bande-annonce officielle I Prime Video
autres livres classés : super-pouvoirVoir plus


Lecteurs (23) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz

Comment les émotions des personnages sont-elles retranscrites ?

Grace aux expressions du visage
Grace aux bulles
Grace aux cartouches
Grace aux mouvements

5 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : The Private Eye de Brian K. VaughanCréer un quiz sur ce livre

{* *}