Mais ils s’en remettraient. C’était ça le truc, avec les gens : ils finissaient toujours par se remettre.
Peut-être pas complètement. Il restait des cicatrices, parfois profondément enfouies, là où on ne pouvait pas les voir, mais les blessures, elles, guérissaient.
C’était Monica qui lui avait appris ça.
Samantha écarquilla les yeux derrière ses lunettes.
Un génie précoce. Elle était hyper intelligente, mais manquait de jugeote dans ses relations avec les autres.
— Oh… Je… je… voulais seulement…
Génial. À présent, Monica avait l’impression qu’elle venait de frapper un chiot. Et ce chiot avait de très grands yeux bruns.
Parfois, ce qu’on pense vraiment au fond de soi importe peu ; c’est ce que les autres ont le plus besoin d’entendre qui compte.
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- Habille-toi, ordonna Monica avant de s'essuyer les lèvres du revers de la main.
Luke se raidit. Non, elle ne venait pas de...
- L'enquête... L'adjoint a des éléments à nous montrer.
Elle s'écarta prestement de lui. Luke lui attrapa le bras et la força à se retourner pour lui faire face.
- Qu'est-ce que tu...
Il l'embrassa. Fort. Vite. Quand il s'écarta d'elle, il la fusilla du regard.
- N'essuie plus jamais un de mes baisers comme ça, chérie.
Il me voit. Nulle part où se cacher. Ses hésitations la firent ralentir et son corps se crispa.
— Putain, non. (Il se redressa et l’embrassa.) Reste avec moi.
Mais elle était bien là, avec lui. Elle n’irait nulle part.
— Reste avec moi.
Personne ne ferait marche arrière cette nuit. Elle avait trop besoin de lui.
Fais taire les victimes. Fais cesser les hurlements. Fais-moi oublier.
Quel adage prétendait qu’on ne rentrait jamais vraiment chez soi, une fois qu’on était parti ?