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Critique de kuroineko


Bienvenue à Absurdie, sympathique petite ville aux charmes discrets. Son hôtel où la rénovation des chambres est si récente que le peintre est encore dans votre chambre. Son église néogothique avec Vierge du XVème siecle et sa crèche grandeur nature. Sauf que le petit Jésus a été kidnappé! Parfaitement ma pauvre dame, si c'est pas honteux de s'en prendre à un enfant de résine sans défense! C'est l'époque qui veut ça; plus de respect!

C'est pour mener cette palpitante enquête qu'arrive le narrateur, détective de profession (mais récemment car avant il était gardien de parc). Comme dans d'autres romans de Joël Egloff, ce personnage à un côté candide attachant, voire nigaud souvent. Un coeur simple. Dans L'étourdissement, le narrateur dit que c'est le plus intelligent qui cède. Celui de J'enquête est donc très très intelligent.

Il se démène à essayer de retrouver le coupable du vol (enlèvement!), prenant des notes, suivant son instinct, accablé par l'avance qu'il n'a toujours pas touchée et des réparations à prévoir chez lui. Comme si ça ne suffisait pas, l'auteur s'acharne à le placer dans des situations abracadabrantesques, très cocasses (pour le lecteur, parce que lui, le pauvre...).

Décidément j'adore la prose si délicieusement décalée de Joël Egloff. Au ridicule des scènes il apporte une rafraîchissante tendresse, pleine de poésie et de la naïveté de son personnage. Ce roman, qui casse les codes du polar tout en en jouant (l'inverse fonctionne aussi), se dévore d'une traite et offre un moment de bonheur livresque.
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