AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de nicolu


Attention, l'auteur de cette critique considère ce livre comme son préféré de tous les temps !

John Kaltenbrunner, le héros du roman, subit durant toute sa vie les brimades de ses concitoyens et les malchances que la vie s'amuse à mettre devant lui. Au milieu du roman, John, plus ou moins forcé, part de sa ville sous les quolibets, pour y revenir 10 ans plus tard et y organiser ce qui sera une terrible et gargantuesque vengeance.

Pourquoi ce livre est mon livre préféré de tous les temps ?

Première raison : l'écriture, que certains pourraient trouver indigeste, est à mes yeux ultime et naturelle, suffocante et déliée ; admirable et empathique.

Deuxième raison : ce personnage serait devenu un génie s'il était né autre part, n'importe où sauf dans cette ville odieuse et inculte de la cornbelt. On sent derrière chacune de ses actions qu'elles sont sincères et motivées par une âme charitable. Malheureusement, par malchance ou à cause de la malveillance de ces concitoyens (elle-même due à des raisons obscures touchant au père de John), chacune de ses actions finit en drame personnel ou en catastrophe municipale.

Troisième raison : dans la deuxième partie du livre, le retour de John, raconté par un de ses collègues de travail, est une lente montée vers l'apocalypse, une autoroute sur laquelle les évènements roulent de plus en plus vite et de plus en plus mal.
En musique, on pourrait de manière hasardeuse rapprocher cet effet de certains groupe de post-rock comme Godspeed You! Black Emperor ou Mono, ce qui, de mon point de vue est un gage sûre de qualité !

Quatrième raison : la scène finale. le point culminant d'une vie passée à pleurer, à se battre et à subir. le point d'orgue de la vengeance de Kaltenbrunner. Il m'est arrivé de lire à haute voix en public ce passage pour transmettre la jouissance de cette scène mythique. Cela m'avait permis d'entrapercevoir une autre facette de cette écriture magnifique qui m'avait emporté dans cette salle de basket en furie !

Enfin dernière raison, l'histoire de Tristan Egolf (raconté dans cet article du monde : http://johnsquire.20six.fr/johnsquire/art/439080/A-la-memoire-de-John-Kaltenbrun... où l'on aprend qu'il est un des seuls livres écris en anglais publié d'abord en France) ne peut que pousser à la curiosité sur cet auteur magnifique.
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}