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Critique de Tostaky0


Je viens de terminer un OVNI, ou plutôt un OLNI (Objet Littéraire Non Identifié ).
Le seigneur des porcheries (le titre original est un tantinet plus long... Lord of the Barnyard killing the fatted calf and arming the aware in the Corn Belt... traduit par : le seigneur des porcheries, le temps venu de tuer le veau gras et d'armer les justes...) de Tristan Egolf, jeune auteur trop tôt disparu (à 34 ans en 2005).
Premier roman et destin incroyable. Refusé par toutes les maisons d'édition aux États-Unis,  c'est notre Gallimard qui le repère et lui donne vie. Pour le plus grand bonheur de lecteurs tous plus enthousiastes les uns que les autres.
Roman dense, riche, loufoque, noir. Mélange des genres.
Quand je l'ai ouvert, je me suis demandé combien de temps je mettrai à lire ses 600 pages. Et puis, ça c'est fait tout seul, naturellement, à peine le posai-je que j'avais déjà envie de le reprendre. Pourtant ce n'est pas une lecture aérée. Les chapitres sont longs, les dialogues ne sont pas ressortis du texte, pas de page blanche...
Le seigneur des porcheries c'est le destin de John Kaltenbrunner, lié à une petite ville du midwest, Baker. C'est là qu'il va faire les 400 coups.
Digne héritier d'un père qu'il ne connaitra jamais et sur les pas duquel il compte tracer sa vie.
À l'école il préfère la ferme.
A ses condisciples il préfère les animaux.
Il pourrait être heureux et oisif. Il n'en sera rien.
La faute à Hortense, cette religieuse méthodiste qui va briser sa vie, lui enlevant tout, jusqu'à l'amour de sa mère.
Sa vie ensuite n'est faite que de dérapages et d'erreurs.
Et puis un jour...
Le voilà qui débarque chez les boueux (éboueurs) , et c'est toute la vie de Baker qui va s'en trouver bouleversée.
Trouvera-t-il enfin la paix et la reconnaissance ?
Ce roman est incroyable,  parce que indéfinissable, inclassable.
Malgré quelques longueurs on a envie d'aller plus loin, de suivre ce personnage atypique.
On se demande bien pourquoi les éditeurs américains n'ont pas voulu de ce récit. 
Ah si, moi, j'ai bien une idée. L'Amérique qu'Egolf nous décrit n'est pas très reluisante...
Baker, c'est tous les travers de l'humanité réunis.  Les rats de rivière, les citrons, la plèbe,  c'est la consanguinité, l'alcoolisme,  la violence , le racisme et l'emprise de certaines communautés religieuses.
Elle est peut-être pas belle cette Amérique-là mais ça donne un p***** de bon roman.
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