Il m'a fallu une cinquantaine de pages pour entrer dans l'univers et le style de
Tristan Egolf, et à peu près autant pour me rendre compte que je tenais entre les mains un chef d'oeuvre peu connu de la littérature américaine. La quatrième page de couverture insiste sur le côté burlesque des aventures de John Kaltenbrunner, mais il serait faux de réduire ce roman à une succession de péripéties, qui apportent certes beaucoup d'humour à ce texte, mais qui sont surtout le support pour dénoncer les petites bassesses de l'Amérique profonde. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'auteur n'est pas tendre avec ses concitoyens. Les humiliés et les laissés-pour-compte de tous poils vont enfin prendre leur revanche face à la "communauté" sûre d'elle-même, grenouilles de bénitier, politiciens surtout soucieux de conserver leur place, patrons sans scrupule ou employés bas de plafond.
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