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Critique de tynn


Ces "porcheries et son Seigneur" me faisaient de l'oeil depuis de longues années, en partie pour ce titre insolite, mais surtout pour cette jaquette photographique de Dorothea Lange, dont j'adore les clichés des populations de migrants pendant la Grande Dépression.

Avorton limite autiste, intelligent mais totalement asocial, orphelin de père et "pas gâté" par une caricature de mère, John Kalterbrunner a tiré un bien mauvais numéro à la loterie de la vie, doublé d'une déveine phénoménale.
Et de catastrophes naturelles en cruautés sectaires de la société, il devient l'adulte vindicatif le plus honni, pour le pire cataclysme que sa région ait connu.

Rien de plus à ajouter... histoire de laisser les lecteurs qui s'y risquent découvrir une prose foisonnante et l'audace de la trame narrative.

Ecrit en 1998, ce livre est un ovni littéraire jubilatoire, à la verve fleurie.
Certains n'ont pas hésité à crier au chef d'oeuvre. de par son statut de premier roman, par son délire verbal, par la richesse de l'écriture et par la plume provocatrice et excessive de son jeune auteur, il est d'autant plus remarquable que la vie de Tristan Egolf est une aventure en soi, jusqu'à ce qu'il décide lui-même de tirer sa révérence en 2005.

Le livre sidère, éreinte, énerve, amuse. Il dénonce une Amérique étriquée, sectaire et pudibonde, un milieu rural d'une bêtise finie, où les culs terreux sont des trolls, les enfants des lombrics et les dames puritaines des harpies.
Une société laminant les individus, réduits à la misère économique et à la solitude.

C'est absurde, grinçant, irrévérencieux.
Une lecture joyeusement féroce et un livre qui va rejoindre ma caisse pour une ile déserte.



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