AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le soleil sait (22)

ILS SONT VENUS
déguisés en "amis"
d'innombrables fois mes ennemis
foulant la terre séculaire.
Et jamais la terre n'a adhéré à leur talon.
Ils ont amené
le Savant, le Colon et le Géomètre
Des Bibles de lettres et de chiffres
tout de Force et de Soumission
dominant la lumière séculaire.
Et jamais la lumière n'a épousé leur toit.
Pas une abeille n'a été dupée pour amorcer son jeu doré ;
pas une brise pour gonfler les tabliers blancs.
Ils ont dressé et construit
sur les sommets, dans les vallées et dans les ports
des tours imposantes et des pavillons
des voiliers et autres vaisseaux
décrétant les Lois pour les biens et profits
et les ajustant sur la mesure séculaire.
Et la Mesure ne s'est jamais accordée à leur pensée.
Pas la moindre trace divine n'a laissé son empreinte à leur âme ;
pas un esprit follet n'a tenté de dérober leur parole.
Ils son arrivés
déguisés en "amis"
d'innombrables fois mes ennemis
en offrant leurs sempiternels cadeaux.
Et leurs cadeaux n'étaient autres
que le fer et le feu.
A ces mains tendues qui espéraient
rien que des armes du fer et du feu.
Rien que des armes du fer et du feu.
Commenter  J’apprécie          20
Le monogramme
III //extrait 4
  
  
  
  
Tant la nuit, tant la rumeur dans le vent
Tant la goutte en suspens, tant le silence
Tout autour la mer souveraine
Le dôme étoilé du ciel
Tant pour la plus infime respiration…


/Traduit du grec par Angélique Ionatos
Commenter  J’apprécie          10
"J'AI VÉCU LE NOM BIEN-AIMÉ..."

J'ai vécu le nom bien-aimé
À l'ombre du vieil olivier
Dans le rugissement de la mer éternelle

Ceux qui m'ont lapidé ne vivent plus
Avec leurs pierres J'ai construit une fontaine
À son bord les filles vertes viennent
Leurs lèvres descendent de l'aube
Leurs cheveux se déroulent loin dans l'avenir Les

hirondelles viennent, les enfants du vent
Ils boivent, ils volent, pour que la vie continue
La menace du rêve devient un rêve La
douleur contourne le bon cap
Aucune voix ne se perd dans le sein du ciel

mer immortelle, dis ce que tu chuchotes J'atteins
ta bouche du matin de bonne heure
Sur le pic où ton amour apparaît
Je vois la volonté de la nuit répandre des étoiles
La volonté du jour mordant les pousses de la terre

J'ai vu mille lys sauvages sur les prés de la vie
Mille enfants dans le vrai vent
De beaux enfants forts qui respirent la bonté
Et savent regarder les horizons profonds
Quand la musique soulève les îles que

j'ai sculptées le nom bien-aimé
A l'ombre du vieil olivier
Dans le rugissement de la mer éternelle.
Commenter  J’apprécie          10
"BOIRE LE SOLEIL DE CORINTHE..."

Boire le soleil de Corinthe
Lire les ruines de marbre
Traverser les vignes et les mers
Apercevoir le harpon
Un poisson votif qui s'échappe
J'ai trouvé les feuilles que le psaume du soleil mémorise
La terre vivante où la passion se réjouit ouverture.

Je bois de l'eau, coupe des fruits,
Enfonce ma main dans le feuillage du vent
Les citronniers arrosent le pollen d'été
Les oiseaux verts déchirent mes rêves
Je pars d'un regard
Un large regard dans lequel le monde se reconstitue
Beau du début aux dimensions du cœur!
Commenter  J’apprécie          10
« JOUR BRUNI,
CONQUE DE LA VOIX… »

Jour bruni, conque de la voix qui m'a façonné
Nue, pour traverser mes dimanches perpétuels
Entre les cris de bienvenue des rivages,
Que ton vent, connu pour la première fois, souffle librement
Déplie un pelouse de tendresse
Où le soleil peut rouler sa tête
Peut enflammer les coquelicots de son baiser Des
coquelicots nourris par des hommes si fins
Que la seule marque sur leurs poitrines nues
Est le sang du défi qui annule la douleur
Et atteint le souvenir de la liberté.

J'ai parlé de l'amour, de la santé de la rose, du rayon
Qui par lui-même va droit au cœur,
De la Grèce qui marche si sûrement sur la mer La
Grèce qui me porte toujours
Parmi les montagnes nues enneigées.

Je donne la main à la justice
Fontaine diaphane, source la plus sublime,
Mon ciel est profond et immuable
Tout ce que j'aime renaît sans cesse
Tout ce que j'aime est toujours à son commencement.
Commenter  J’apprécie          10
HÉLÈNE



Extrait 2

Maria Néféli vit aux antipodes de la Morale
elle est l'éthique même.

Lorsqu'elle dit « je vais coucher avec lui »
elle entend qu'elle va, une fois de plus, tuer
  l'Histoire.
Il faut voir alors l'enthousiasme qui s'empare
  des oiseaux.

D'ailleurs à sa façon
elle perpétue la nature de l'olivier.
Selon le moment elle devient
tantôt couleur d'argent tantôt d'un bleu profond.

Voilà pourquoi ses adversaires sont constamment
sur le pied de guerre — regardez :

certains avec leurs théories sociales
beaucoup en brandissant simplement des fleurs

À chaque époque son Hélène.

Maria Néféli, 1978
/ traduit du grec par Angélique Ionatos
Commenter  J’apprécie          10
HÉLÈNE



Extrait 1

Maria Néféli est incontestablement
une fille aiguë
une véritable menace pour le futur ;
parfois elle brille comme une lame
et une goutte de sang sur elle
a le même sens qu'avait jadis


Maria Néféli va l'avant
libérée de la notion détestable du mouvement
  perpétuel.

Sa seule existence suffit
pour achever les demi-hommes.


Maria Néféli, 1978
/ traduit du grec par Angélique Ionatos
Commenter  J’apprécie          10
Le voici gisant



Extrait 1

Le voici gisant à présent sur sa vareuse cramée
Une brise immobile sur ses cheveux paisibles
Une brindille d'oubli sur son oreille gauche
Il a l'air d'un verger déserté des oiseaux
Il a l'air d'une chanson muselée dans le noir
D'une horloge d'ange brusquement arrêtée
À peine ses paupières ont-elles esquissé «salut camarades»
Que le doute s'est figé…

/traduit du grec par Angélique Ionatos
Commenter  J’apprécie          10
Le poète ne prend pas forme dans le monde, c’est le monde qui prend forme dans le poète.
Commenter  J’apprécie          10
la poésie commence là où la mort n’a pas le dernier mot.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (22) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

    Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

    Paris
    Marseille
    Bruxelles
    Londres

    10 questions
    1230 lecteurs ont répondu
    Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}