Citations sur Attirance et confusion : Tome 2, Attirance et indécision (7)
C'est cool, ce que tu as fait pour elle. Dis-moi, tu as découvert que son copain était un as en arts martiaux avant de lui botter le cul, ou après ?
J'ai appris quelque chose de toi, Vic. S'attirer des ennuis en vaut parfois la peine.
— Je ne séchais pas, m’dame.
— Vous traîniez dans le couloir sans autorisation, Victor. Durant la première heure.
Elle se penche comme si ce qu’elle allait dire était vraiment très important.
— On ne va pas tourner autour du pot. Vous avez l’habitude de sécher, jeune homme. Vous savez pertinemment que je ne tolère ni la délinquance ni les retards. Vous êtes joueur de football, Victor. En terminale. Il faudrait songer à prendre de bonnes habitudes, cette fois… ou je demanderai au coach Dieter de vous virer de l’équipe. Vous vous réveillerez peut-être à ce moment-là. Jamais de la vie ! Je ne peux pas laisser faire ça. Le football, c’est toute ma vie. J’ai l’habitude de trouver des excuses pour me sortir du pétrin, c’est comme un jeu, et j’aime gagner.
— Écoutez, m’dame, j’aidais une petite nouvelle qui ne trouvait pas sa classe, du coup ça m’a mis en retard. Honnêtement, je devrais recevoir une médaille du bon citoyen, d’acte de bravoure, je ne sais pas quoi, plutôt qu’une sanction.
Je vois qu’elle essaie de contenir un sourire.
— Une médaille du bon citoyen ?
Je prends un air innocent.
— Je n’allais quand même pas sécher le premier jour de classe.
— Sans commentaire.
Elle s’enfonce dans son fauteuil ; sa leçon est terminée.
— Aujourd’hui, je vais être gentille et me contenter d’un avertissement. Une dernière chose, appelez-moi madame Finnigan ou madame la directrice… jamais « m’dame ».
Elle décroche son téléphone et dit à la secrétaire de faire entrer l’agent Jim.
— Veuillez escorter Mr Salazar à son premier cours. Et Victor… je me délecte de nos échanges mais je préférerais qu’ils concernent vos ambitions universitaires plutôt que vos infractions au règlement.
Des ambitions universitaires ? Elle plaisante ?
Je n’ajoute rien. Je vais laisser m’dame au pays des Bisounours encore quelques jours. »
— Tu ne devrais pas croire autant en moi. Quoi que je fasse, je finis par tout gâcher.
— Je sais, répond-elle en me tapant la jambe. Mais il est temps que les choses changent, parce que tu commences vraiment à me saouler. Mets de l’ordre dans ta vie, Vic. Après, Bernie et toi pourrez mettre de l’ordre dans la mienne.
— Et si je n’arrive pas à m’occuper de la mienne ?
Elle me lance son sourire si particulier.
— Alors tu es encore plus con que ce que je croyais.
Je ne l’ai pas revue depuis l’accident mais ce n’est pas le moment de discuter. Pas maintenant.
— Occupe-toi d’elle, Ash, dis-je en lui confiant Monika.
— Attends, tu t’en vas ?
— Ouais.
Je retourne dans la boîte.
Bonk se tape ma sœur… je vais lui taper dessus.
— Tiens, dit-il en allumant une lampe torche sous la voiture. Tu dois d’abord trouver la vis de purge sur le carter d’huile. Tu la vois, là ?
Je passe la main dans mon dos pour soulager ma colonne vertébrale.
— Non.
Il gémit très légèrement.
— Donne-moi ta main, dit-il avant de placer mes doigts sur la vis. Tu la sens ?
— Oui, je la sens.
— C’est bon, Fuentes ! Je prends le relais, résonne une voix familière à l’entrée du garage.
Vic fait une tête sombre.
— Si quelqu’un va montrer à Monika quoi faire par ici, ce sera moi.
— Tu es un con, Victor Salazar. Un con pur et simple. Tu pourrais écrire un bouquin : Le Guide du roi des cons