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Critique de Yassleo


Envie de tout savoir sur les tueurs en série sans jamais avoir osé le demander? J'ai ce qu'il vous faut dans ma besace: les assassins de R.J. Ellory.
Tout est dit dans le titre. Y a pas à tortiller, on sait de quoi on va parler. Et à quoi bon faire un titre compliqué et alambiqué quand on peut faire simple en deux mots, je vous le demande (ami Puertolas si tu m'entends..).

Et là des assassins, y en a à la pelle. Et pas des moindres. Ellory a réuni la fine fleur du serial murder, la crème des crèmes des tordus de l'humanité qui feraient presque passer Emile Louis pour un enfant de choeur.
Car il s'est mis en tête (Ellory pas Emile) de passer en revue quelques grands tueurs en série des Etats-Unis ayant marqué les années 60-70.
En s'appuyant sur une étude approfondie et documentée, il nous rafraîchit donc la mémoire sur l'incommensurable perversité de l'esprit humain et sur toute l'ingéniosité déployée quand il s'agit de faire mal, de détruire, de torturer son prochain. Et il faut admettre qu'un tordu c'est drôlement balèze et créatif dans le genre.

Le tout dans une intrigue parfaitement agencée.
En bref: un tueur en série sévit à New york en reproduisant à l'identique ses idoles (Gacy, le Zodiaque, Shawcross etc..) et donne des sueurs froides à l'inspecteur Irving en charge de l'enquête, secondé par John Costello, lui-même rescapé d'un serial killer, le Marteau de Dieu (c'est toujours un délicieux moment de poésie ces surnoms: l'étrangleur, le boucher, le cannibale, que de rêve, que de rêve, n'en jetez plus).

La tension est palpable jusqu'à la dernière page, et le lecteur est emporté dans un déferlement de violence qui semble sans fin. On croit à une piste, on s'enflamme, puis on doute, on compte les cadavres, on ouvre des grands yeux d'incrédulité, on referme nos grands yeux de dégoût, et on attend surtout l'issue fébrilement.

La folie étant toujours incompréhensible, Ellory cherche non pas une explication aux gestes fous de ces types, mais plutôt à mettre l'accent sur l'étendue de la noirceur de l'être humain. L'homme est capable de tout, et du pire.
Car que penser également de ces fétichistes qui idolâtrent ces monstres et s'en entichent au point de collectionner de macabres souvenirs? Dans le domaine du pourri et de l'ignoble, on leur décernerait bien une petite palme tiens.

Pour ceux qui douteraient encore du côté obscur de l'humain, ruez vous donc sur ce bouquin, calez vous dans le canap' et entrez dans l'univers de Costello et Irving.
Et que la force soit avec vous.
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