AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de SMadJ


Le début de ce roman fait peur !
C'est long, c'est chiant, c'est poussif !
"Ah bon !", s'exclame le lecteur averti.
"Mais pourtant tu lui as mis 4 étoiles, le SMadJ" me dit-il, cet effronté de lecteur averti.

Hé oui, ami lecteur, je lui ai mis 4 étoiles et pourtant cet Ellory est un escroc, un roublard, un bonimenteur de fête foraine même. Il nous prend, il nous retourne et il disparaît. Bon après 650 pages quand même. Donc avec lenteur et douceur. Un vicieux en plus.
Il nous blouse mais avec un talent d'écriture pharamineux et une puissance d'évocation magistrale. Même si à l'image d'Ernesto Perez, son "héros" mafieux, il cherche à nous en mettre plein la vue. Sûrement trop d'ailleurs. La plus grosse contradiction étant qu'Ernesto Perez, nous est présenté comme un mafieux cubain sans éducation. Mais au fil de son récit, on le découvre riche d'une culture générale très pointue. Très très pointue même. Il a du apprendre ça entre deux dessoudages. C'est étrange ce décalage. Pratique pour l'auteur car la narration est précieuse et finement écrite. Mais perturbant pour le lecteur.

Un roman somme cependant qui nous conte 50 années de violence et de vérités mafieuses. À la manière des "Affranchis" auquel le livre fait beaucoup penser et surtout à "American Tabloïd" (et ses 2 suites) de James Ellroy. Alors le niveau n'est pas le même. Il y a du cynisme et du nihilisme mordant, nerveux et rageur chez Ellroy. C'est beaucoup plus doux chez Ellory.
Ellory n'est pas l'anagramme d'Ellroy pour rien.

Certes ce bouquin est loin d'être parfait, certaines des intrigues ou des situations sont tirées par les cheveux et peu crédibles mais résolument nécessaires pour faire tenir le château de cartes et donner du souffle. Car de souffle, il ne manque pas. de tour de main non plus, d'où la grande baffe magistrale des dernières pages. le coup de force du bouquin !
Une mécanique à la précision diabolique. Ellory nous manipule comme les aiguilles d'une horloge, avançant et reculant pour mieux nous perdre. Si c'était une boussole, jamais nous ne trouverions le Nord. Jusqu'à ce que d'un claquement de doigts, il nous remette sur le droit chemin. le fourbe !
4/5
Commenter  J’apprécie          5917



Ont apprécié cette critique (51)voir plus




{* *}