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Critique de Claire45


On peut fuir la guerre "déserter", elle est toujours là quelles que soient les époques, quels que soient les lieux.
Mathias Enard alterne deux narrations.
Un déserteur en fuite vers le nord a trouvé refuge dans la cabane de son enfance mais l'arrivée d'une jeune femme et de son âne, fuyant la guerre elle aussi, bouleverse son plan. Vrai dilemme : doit-il tuer encore ?
Sur un bateau de croisière se tient un colloque de mathématiciens en hommage à Paul Haudeber, rescapé de Buchenwald, citoyen de la RDA, alors que la femme aimée, Maya menait une carrière politique à l'Ouest. C'est le 11 septembre 2001.
L'écriture de l'une est poétique, simple et touchante pour relater des faits de guerre horribles ; l'écriture de l'autre plus scientifique regorge de références culturelles.
Entre les deux, les lettres d'amour de Paul à Maya, les réflexions de leur fille Irina et sa quête de vérité . Poutine envahit l' Ukraine.
Une écriture exemplaire qui glisse naturellement d'un narrateur à l'autre, suggère sans juger, interroge sur la notion d'humanité.
De la grande littérature.
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