AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,66

sur 257 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Avant tout, précisons que « Les filles de Roanoke » n'est pas un thriller, contrairement à ce que certains commentaires pourraient laisser penser : c'est en partie un polar, et en partie un roman noir (enfin, noir, pas trop, quand même). L'accroche est prometteuse. Dans le domaine de Roanoke, isolé au fin fond d'une Amérique très profonde écrasée par le soleil (thème rebattu), vivent Papi et Mamie, les riches propriétaires, en compagnie de leurs filles et petites filles. Comment ça, pas d'autre homme ? Pas de père en vue ? Ben, non, mais qu'est-ce qu'elles sont belles ces femmes, et qu'est-ce qu'elles se ressemblent… Ceci dit, elles ont de mauvaises habitudes : elles meurent bizarrement, parfois à peine nées, et disparaissent ou déguerpissent en vitesse de cette paisible maison. Certaines boivent sec, d'autres sombrent dans la névrose, d'autres encore sont quelque peu perturbées.
Au quart du roman, le lecteur, qui a déjà les cartes en main, a compris ce qui se passe, et le soufflé commence à fléchir. Embêtant, pour un texte de 400 pages. A partir de là, l'édifice romanesque ne repose plus que sur l'atmosphère de secte de la tribu de Roanoke, sur l'omerta qui entoure le secret de Polichinelle, et sur une certaine oppression malsaine qui règne sur les lieux. C'est peu.
L'héroïne, Lane, a beau essayer de se donner des allures de peau de vache, héritées d'une enfance perturbée, elle reste une simple nunuche. Elle traîne à gauche et à droite dans la propriété et dans le patelin voisin (minable comme il se doit), avec Papi qui lui apprend à conduire, avec Allegra, sa cousine délurée, avec quelques gars de sa connaissance.

Cependant, Lane réfléchit, elle analyse ses sentiments, et même ceux des autres tant qu'elle y est : là, nous ne sommes pas loin du naufrage, noyés dans de multiples répétitions qui font penser à un disque rayé, et dans une psychologie de supermarché. Mais Lane, reine de l'anatomie, est aussi très attentive à ses organes. C'est ainsi que nous avons droit à une avalanche de références à son estomac (perturbé par tout l'alcool qu'elle descend, transpercé par les flèches de son déjeuner), sa langue acide (encore la gnôle, ou une soi-disant découverte), sa gorge rugueuse (la poussière, la sécheresse, les évènements…), et son ventre, ah, là, là, son « ventre brûlant » (là, c'est quand elle retrouve son petit ami). Ca s'arrête là : il ne faudrait pas effaroucher les bonnes gens. Cette tendance faux-cul se prolonge dans le comportement de Lane qui se soûle sans vergogne, mais, par exemple, ne se drogue pas (il y a des limites à ne pas dépasser, quand même).
Et puisque nous arrivons sur le terrain du style, autant dire tout de suite qu'il est calamiteux et totalement inadapté aux situations décrites (au moins dans sa version traduite, hérissée de fautes de syntaxe). Il y a bien quelques jurons et insultes par-ci par-là, pour faire un peu moderne, mais le mot le plus cru que l'auteure s'autorise est « baise ». de quoi s'effondrer quand on s'est frotté au style rugueux et naturaliste de Gillian Lynn évoquant des situations calamiteuses semblables (voir par exemple « Les Lieux sombres »).
Tentative désespérée, sur la fin du roman, pour réveiller le lecteur : Allegra a disparu ! Et on ne la retrouve pas ! Mais que fait la police ? Des recherches, des battues… Il n'y a qu'un seul plan d'eau à Roanoke, mais personne ne pense à aller le draguer… A pleurer.
Bref, une idée a priori intéressante, que l'auteure s'avère impuissante à développer tout au long d'un roman. Une novela eût été plus adaptée. Un beau crash littéraire.
Commenter  J’apprécie          44
Il ne se passe rien mais absolument rien dans ce bouquin qui risque de me "hanter" comme le promet le 4ème de couverture...
ca tourne en boucle la dedans, je ne vais pas vous faire le pitch car il est renseigné plus haut (comme pour tous les bouquins sur le site) mais en gros une ado est recueillie par ses grand-parents, qui élèvent déjà sa cousine, le temps d'un été et qui revient adulte car sa cousine a disparu et c'est TOUT, les personnages sont mystérieux et survolés à la fois (la mère de Laney est la"pire" comme le dit mamie mais pourtant elle se sauve...!!! que s'est il passé ? ba on sait pas), et une happy end à 2 balles mais quel manque de respect pour le lecteur ! une perte de temps ce livre
Commenter  J’apprécie          20
En lisant le titre du livre, je pensais lire un roman sympa sur les disparitions de Roanoke, une histoire un peu fantastique ou science-fiction QUE NENNI, c'est un roman noir, qui tourne autour de la perversité des gens et qui nous décrit en long, en large et en travers à quel point ils sont brisés … bref j'ai terminé le livre en 1 mois, car j'y allais à reculons, pourquoi n'avoir pas abandonné ? Je ne sais pas !!
Lien : https://mellecupofteabouquin..
Commenter  J’apprécie          10
Comme annoncé dans le résumé, ce roman aborde le sombre thème de l'inceste. Je m'y étais préparée à l'avance mais je me suis sentie très mal à l'aise. Non pas tant par le sujet en lui-même que que dans la manière dont l'auteur l'aborde.

Je ne nie pas que l'inceste puisse être perpétué par la même personne sur plusieurs générations, mais le fait que la plupart des jeunes filles Roanake, quand transparaît leur pensée sur un chapitre, trouvent cette situation normale et semblent "amoureuses" de leur bourreau, ça me semble illogique. Une ou deux, pourquoi pas. Mais toute une lignée, comme si cet amour monstrueux était voué à éclore, comme si c'était dans leurs gênes, ça me semble curieusement malsain comme présupposé.
Je ne suis pas du tout emballée par cette lecture et j'ai du mal à croire que la même auteure ait pu écrire The book of Ivy, une duologie YA que j'avais beaucoup appréciée.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (551) Voir plus



Quiz Voir plus

Êtes-vous incollable sur The Book of Ivy ?

Commençons facile. Quel est le nom du garçon qu'Ivy doit épouser (et tuer) ?

Bishop
Luke
Alexander
Samuel

9 questions
373 lecteurs ont répondu
Thème : The book of Ivy de Amy EngelCréer un quiz sur ce livre

{* *}