AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de caro64


"J'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et dix -sept ans quand j'ai finalement mis mon projet à exécution. A travers ce simple constat, je viens de m'exprimer sur cette page avec une sincérité dont je n'ai pas l'habitude." , sans être un roman policier, l'ambiance est lancée ...

Eva a 56 ans, elle fête son anniversaire avec ses amis et sa famille. Sa petite-fille, la seule qui semble vraiment la comprendre, lui offre un journal intime dont les pages blanches "exigeraient leur lot de sacrifices, de témoignages et de victimes". Eva a effectivement plus d'un cadavre dans son placard et va en enfin pouvoir livrer ses secrets les plus profondément cachés dans le but, peut-être, de se délivrer de ses fantômes. Pendant trois mois, elle relate son quotidien, la vie avec Sven, son compagnon, les discussions avec ses copines, les moments passés avec Irène, une vieille dame qui perd sérieusement la boule… Surtout, elle expose enfin sa vie, son enfance terrible au côté d'une mère sublime, séductrice et destructrice. Les rapports complexes entre la mère et la fille étriquent l'espace de la vie d'Eva, jusqu'à sa rencontre avec John, jeune marin anglais avec qui elle vivra une magnifique histoire d'amour.

Maria Ernestam nous offre un texte dense, puissant, intense, plein d'arômes et de sentiments contradictoires, parfois tendre, sucré, mais aussi amer, âcre comme peut l'être du chocolat chaud. La relation d'amour-haine entre la mère et sa fille est d'une puissance incroyable, admirablement restituée par le talent de l'auteur. Il y a de la candeur et de la perversion, c'est torturé et tortueux. 
 Bien des surprises attendent le lecteur au fils des pages, qui doit s'attendre à voir ses suppositions tout à coup balayés d'un revers de mots. 
Car les apparences sont forcément trompeuses. Un roman remarquable et passionnant.
Commenter  J’apprécie          190



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}