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Critique de Chocolatiine


Vénédict Erofeiev quitte Moscou à la gare de Koursk pour rejoindre sa récente conquête à Pétouchki. Il boit comme un trou depuis environ quarante-huit heures et continue à se saouler à bord du train, alors même qu'il est complètement cuit. Cela n'a pas grande importance, du reste, car les autres passagers et le contrôleur sont dans le même état que lui.
Mais ils sont tous alcooliques, là-dedans? Oui, absolument. Nous sommes en Russie après tout et pas à n'importe quelle époque : dans la Russie communiste. L'auteur consacre d'ailleurs un joli paragraphe aux raisons qui poussent les gens à se pinter autant.
Mais Pétouchki, alors? Eh bien, comble de malchance, le narrateur n'arrivera jamais à Pétouchki. Il a trop bu et s'est endormi dans le train. Voilà. Ce sont des choses qui arrivent. Il se retrouve donc à Moscou, son point de départ, et, ce qui en revanche arrive moins souvent, se fait poursuivre par quatre hommes qui veulent le tuer. Dans sa fuite, il tombe nez à nez avec le Kremlin, lui qui ne l'avait jamais vu !

Je n'aurais jamais connu ce roman s'il n'avait pas été cité dans Limonov par Emmanuel Carrère. J'en avais noté la référence et grand bien m'en a pris. C'était si drôle !
Le récit semble n'avoir ni queue ni tête (et pour cause, on part de Moscou et on finit à Moscou) mais il est plein d'humour et contient en réalité une critique de la société dans laquelle vit l'auteur.
En somme, je vous conseille cette lecture si vous voulez passer un bon moment, sans prise de tête mais en riant un peu et en vous plongeant dans l'Union soviétique via les yeux d'un de ses habitants.

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