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Citations sur Iphigénie à Aulis (14)

AGAMEMNON: Vieil homme, je t'envie ! J'envie qui mène à terme une vie sans péril, n'ayant ni nom ni gloire. Et je les envie moins, ceux qui sont aux honneurs !
LE VIEILLARD: C'est pourtant ce qui fait l'éclat d'une vie !
AGAMEMNON: Mais cet éclat est vulnérable. Etre haut placé dans les honneurs, c'est doux, mais bien amer à qui en a par-dessus le cœur ! Tantôt, pour un manquement à ce qui est dû aux dieux, c'est une vie saccagée ; et tantôt la multitude des jugements humains nous persécute et nous déchire.
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LE CHŒUR:
Et l'homme aux talons de vent,
le coureur-éclair, Achille,
que Thétis eut pour fils et Chiron pour élève,
je l'ai vu qui, le long des galets de la grève,
se livrait à la course en armes, s'obstinant
à gagner de vitesse, allant et revenant
un char à quatre chevaux.
Oui, le cocher Eumélos,
le petit-fils de Phérès,
piquant de l'aiguillon, à grands cris animait
ses poulains ‒ les plus beaux que j'eusse vus jamais.
Leur mors était travail d'orfèvre, merveilleux.
Les uns, c'étaient deux rouans
(près du timon, au milieu)
le poil moucheté de blanc.
Quant à ceux du dehors, qu'il menait à la longe,
freinant l'un, pressant l'autre en leur course aux virages,
leur robe était de feu, et vers les paturons,
près des sabots, leur poil devenait plus mêlé.
Et le fils de Pélée, allongeant ses foulées
près du char, tout armé, restait à la hauteur
tantôt de la rambarde et tantôt du moyeu.
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AGAMEMNON
Tu es très habile de la langue ! La langue qui excite à la haine est funeste !

Premier épisode
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AGAMEMNON: Nous marierons ta fille, au milieu des Grecs.
CLYTEMNESTRE: Et moi, pendant ce temps, où dois-je me trouver?
A: Retourne en Argos, pour veiller sur tes filles.
C: En abandonnant mon enfant? Et qui lèvera la torche?
A: C'est moi qui tiendrai le flambeau rituel pour les jeunes époux.
C: Ce n'est pas l'usage - même si tu fais peu de cas de ces détails.
A: Il n'est pas de ta dignité de te mêler, dehors, à la cohue des soldats.
C: Il est de ma dignité de mère de marier moi-même mes enfants.
A: Il l'est aussi que tes fillettes ne restent pas seules à la maison.
C: Elles sont bien gardées dans leurs appartements de jeune fille.
A: Obéis-moi...
C: Non, par la déesse souveraine d'Argos! Dans les affaires publiques, va, fais à ta guise. Mais pour celles du foyer, c'est moi!
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IPHIGÉNIE

[...]
Ah ! ne détourne pas tes yeux ! accorde-moi un regard, un baiser,
pour qu'en mourant j'emporte au moins de toi
ce souvenir, si ma prière échoue à te fléchir !
Mon frère, tu es bien petit pour secourir les tiens.
Joins cependant tes pleurs aux miens et demande à ton père
qu'il épargne la mort à ta soeur.
Les innocents eux-mêmes ont la prescience du malheur.
Vois, qu'a-t-il besoin de paroles ? Il t'implore, mon père.
Ah ! considère-moi, aie pitié de ma jeune vie,
par ton menton qu'ensemble nous touchons, nous tes deux bien-aimés,
lui, le petit oiseau, moi déjà une femme.
Un seul mot contiendra ma prière et vaincra. C'est le plus fort de tous :
Le soleil que voilà, tout homme avec joie le regarde.
Sous terre est le néant. Bien fou celui de qui les voeux appellent
la mort. Vivre honteux vaut mieux que mourir avec gloire.

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Aucun homme n’est dans le bonheur jusqu’au bout,
Ni n’est assuré de sa destinée.
Jamais personne n’a été au monde sans vivre la souffrance.

(p.19-20)
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"Mon père, me voici. Dispose de moi.
Je viens de mon plein gré, pour ma patrie et pour la Grèce entière,
offrir mon corps au sacrifice.
Qu'on me mène à l'autel d'Artémis, puisque telle est sa volonté.
En ce qui tient à moi, votre bonheur est assuré.
Que la victoire vous soit acquise, et le retour dans la patrie.
Maintenant, que nul ne me touche.
Je me tairai et vous tendrai ma gorge avec courage"
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CLYTEMNESTRE

[...]
"Celui qui te fit périr, mon enfant, est le même aussi qui te donna l'être,
lui et nul autre ; sa main et nulle autre a tenu l'épée."
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Bien des maux, bien des maux sont le lot des mortels éphémères, et dur est pour les hommes l'apprentissage de la Nécessité.
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Car à s'entendre louer, les gens de coeur, en un sens, prennent en grippe le donneur d'éloges, si l'éloge est hyperbolique.
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