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Critique de Viracocha


Bon, ce livre dormait dans ma bibliothèque depuis déjà quelques années. Je venais de terminer Croc-Blanc, alors je me suis dit "tiens si tu le lis pas maintenant, tu le liras jamais". Je l'ai donc extrait de sa torpeur. Alors, déjà, ça s'est révélé être une lecture agréable, mais il est clair qu'après m'être attaqué à Jack London, j'ai chuté de quelques étages. Non pas tant en raison de la qualité de l'écriture ou du style, car le livre se lit tout seul, mais surtout en raison du contenu.

Je m'explique, là où j'ai été quelque peu déçu, c'est que je m'attendais à ce que le roman s'oriente en grande partie autour des loups, mais par moments, j'ai eu le sentiment qu'on les délassait beaucoup trop et qu'on se préoccupait plus des déboires amoureux des personnages présents dans ce charmant patelin de Hope. Commérages, états d'âmes des uns et des autres. Alors, bon, je dis pas, l'histoire d'amour qui se dessine entre Helen et Luke est touchante, et ce personnage de Luke est très intéressant, sûrement le plus intéressant du bouquin, mais les histoires entre Buck Calder, sa femme, Eleanor, ou les apparitions inutiles de Cheryl je sais plus quoi et de son ami du lycée qui martyrisait Luke,... À mon sens, ce roman aurait mérité de s'attarder plus sur les loups et moins sur les hommes.

Néanmoins, on passe un bon moment, ça se lit facilement et plutôt rapidement malgré le nombre de pages, et on sent que l'auteur veut instiller subtilement sa petite philosophie, comme en faisant comprendre à son personnage principal qu'elle doit profiter de l'instant présent. En revanche, j'ai quand même trouvé quelque chose de paradoxal, sans compter que je n'en ai pas perçu l'utilité non plus, c'est qu'il nous crée des personnages qui viennent défendre les loups, donc tu te dis qu'ils aiment les animaux, pas forcément que les loups, et le soir, après s'être occupé des loups, Helen explique à Dan puis à Luke son piège infaillible pour chasser des souris (par noyade qui plus est, ce qui est relativement sympa), ça les choque que des éleveurs qui défendent leur bétail veuillent mettre une balle dans la tête d'un loup. L'auteur évoque la boucle de Lovelace pour piéger les louveteaux et s'indigne de la cruauté de ce piège à travers ses personnages mais en même temps, il lui semble tout à fait normal d'élaborer un piège tout aussi cruel pour des souris.

Bon, toutefois, ce livre peut faire réfléchir quant au débat qui peut se poser sur les animaux sauvages et le bétail mais j'ai trouvé que le point de vue de l'auteur n'était pas assez prononcé, comme s'il n'osait pas le mettre clairement en avant. Moi, il y a quelque chose qui me choque là-dedans et sur lequel on n'insiste pas assez, c'est l'appât du gain, les éleveurs ne défendent pas leurs vaches, mais leur profit, et ça c'est important de montrer que pour de nombreux humains, l'argent prime sur la vie, qu'elle soit humaine ou animale. D'autant que dans le fonds, pourquoi les humains auraient le droit légitime de vie ou de mort sur des animaux ?
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