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Critique de Eric76


Une retraite tranquille, sans émotion forte, ni cadavres autour d'elle : voilà ce que se jure Imogène McCarthery au moment de rejoindre définitivement Callander, sa ville natale et coeur du « vieux pays ».
Le sergent McClostaugh, sceptique, voudrait bien y croire et retrouver une Imogène assagie, vieillie même, recroquevillée, ratatinée sur son siège… Que son cauchemar vivant s'évanouisse à jamais. Il y crut le pauvre… quelques minutes… le temps d'un match de rugby qui opposait l'équipe de Callander à celle d'une ville voisine. Un champ de foire, une sorte de bataille des Thermopyles, avec la mauvaise foi, la bouffonnerie et le whiskey en plus… Imogène y joue un rôle primordial qui donne la victoire à Callander.
C'est là aussi, au milieu d'une mêlée indescriptible, que l'on ramasse le premier mort de mort violente. La victime, professeur au très select collège Pemberton, avait eu le malheur de s'adresser quelques minutes auparavant à Imogène…
Cette dernière qui a toujours un ange gardien farceur sur l'épaule parvient à le remplacer au très chic collège… Son but : confondre l'assassin dans les plus brefs délais et retourner à Callender pour vivre une retraite bien méritée.
Imogène, la sorcière aux cheveux rouge, professeur de littérature britannique au « so british » collège de Pemberton… Question dévastations, un éléphant de dix tonnes dans un magasin de porcelaine n'aurait pas fait mieux… Passons sur sa façon étrange d'aborder la pédagogie… D'ailleurs, Imogène, dans un de ses rares moments de lucidité, reconnait elle-même du bout des lèvres qu'elle mériterait d'être retravaillée…
À peine la version femelle de Jack l'éventreur a-t-elle mis un pied dans la vénérable institution qu'un vent de fureur et d'extravagance la traverse. Deux crimes supplémentaires, deux tentatives d'assassinat, des élèves, des parents et des professeurs au bord de la crise de nerf…
Je n'ai pas eu trop de difficultés à trouver l'auteurs des terribles méfaits. Il est un des rares rescapés au milieu d'un champ de ruines…
Une pensée émue pour les deux victimes collatérales de l'impayable Imogène. le directeur du collège qui voit son monde policé et bien ordonné s'effondrer en quelques jours sous les désordonnés et furieux coups de boutoir de l'irrationnelle foldingo aux cheveux rouges. Archibald enfin, éternelle victime sacrificielle de cette créature assoiffée du sang de ses semblables. Il en vient à préférer, un comble, la pendaison à une bonne rasade de whiskey.
Comme d'habitude, l'aventure se termine au « Fier Highlander » où l'on fête outrageusement le triomphe d'Imogène. On trinque à tout et n'importe quoi, et c'est la mine grave et les larmes aux yeux qu'on exige de l'usurpatrice, la Reine Elisabeth II, la restitution immédiate de la couronne d'Ecosse à… à qui déjà ?
Exbrayat manie l'humour à la truelle. Mais que voulez-vous, les folles virées d'Imogène, sa naïveté et ses saillies ravageuses, j'adore…
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