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Critique de LABailey
Ma Vie Sera Pire Que La Tienne de Williams Exbrayat
Une épopée folle, 100 pour cent Rock'n'roll !
Un bon roman est comme un meurtre. Tout est dans les moindres détails, de l'intention jusqu'à la réalisation. Ma Vie Sera Pire Que la Tienne est un crime presque parfait (seulement parce que la perfection n'est pas de ce monde.)
Votre Honneur, je n'affirme pas, je prouve !
I. le délit : histoire qui détonne et des personnages attachants
Je dois vous avouer que ce n'est pas l'histoire qui m'a séduite, du moins au début, parce que par la suite, j'ai dévoré le livre, totalement conquise comme Discoboy par la gnôle. Il y a de tout dans MVSPQLT. On passe du petit au grand banditisme, de braqueurs présidents aux filles un peu paumées en passant par des flics obsessionnels.
Les personnages sont très différents tout en ayant des points communs : pas forcément bons ou mauvais, à la fois coupables et victimes, héros tragiques ou plutôt victimes de la tragédie perpétuelle qu'on nomme la vie. le Destin est le seul à avoir le dernier mot. Williams sait rendre les protagonistes attachants. On rit et on frémit pour ces personnages qui oscillent entre le mal et la maladresse de vivre. Jamais dans le pathos, mais toujours dans avec une bonne dose d'humour noir.
II. L'arme du crime : un style original et un rythme endiablé
S'il y a beaucoup de morts, il n'y a aucun temps mort (je suis trop fière de mon jeu de mots). Ça castagne, ça tire et ça tue à tout va, ça fuit, ça se poursuit, ça se retrouve…bref aucun répit.
Je suis tombée amoureuse du style de l'auteur, tout à tout drôle et désespéré, tendre et poétique. Je ne connais pas beaucoup d'écrivains capables de blaguer sur la misère humaine avec autant d'amour, d'humanisme et de compassion. Ce roman mon ami est une ode à nos imperfections. Existentialiste sur les bords, satire et foutage de gueule aussi (les braqueurs présidents, tellement éblouissants dans leur incompétence) j'ai cru lire du Jean-Paul Sartre sous amphétamines ou acide après un concert de Sonic Youth.
La construction du livre est particulière, trois parties comme un triptyque. Trois points de vue sur l'histoire, qui permettent à cette dernière de se récrire au fur et à mesure. J'ai eu le sentiment d'être en face d'une peinture où les mouvements se répondent, des harmonies se créent et des contrastes naissent. Un chaos savamment orchestré. Bref, y-a-t-il une meilleure représentation de la vie ?
III. Verdict
MVSPQLT m'a rappelé mon amour pour la littérature. J'ai eu l'impression de retrouver qui j'étais. J'aime qu'un livre me distrait, mais plus important encore qu'il me questionne et qu'il me fasse ressentir. Je suis en quête de sens et de sensations.
Le roman de Williams est courageux, C'est une création infernale et remarquable. Un roman policier mais pas que où le font et la forme sont au service l'un de l'autre.
Je n'ai aucun doute que Williams a le talent et l'âme d'un grand architecte, C'est un bâtisseur d'histoires visionnaire. Un livre et un auteur à découvrir absolument, si comme moi vous aimez vous sentir vivant.
Une épopée folle, 100 pour cent Rock'n'roll !
Un bon roman est comme un meurtre. Tout est dans les moindres détails, de l'intention jusqu'à la réalisation. Ma Vie Sera Pire Que la Tienne est un crime presque parfait (seulement parce que la perfection n'est pas de ce monde.)
Votre Honneur, je n'affirme pas, je prouve !
I. le délit : histoire qui détonne et des personnages attachants
Je dois vous avouer que ce n'est pas l'histoire qui m'a séduite, du moins au début, parce que par la suite, j'ai dévoré le livre, totalement conquise comme Discoboy par la gnôle. Il y a de tout dans MVSPQLT. On passe du petit au grand banditisme, de braqueurs présidents aux filles un peu paumées en passant par des flics obsessionnels.
Les personnages sont très différents tout en ayant des points communs : pas forcément bons ou mauvais, à la fois coupables et victimes, héros tragiques ou plutôt victimes de la tragédie perpétuelle qu'on nomme la vie. le Destin est le seul à avoir le dernier mot. Williams sait rendre les protagonistes attachants. On rit et on frémit pour ces personnages qui oscillent entre le mal et la maladresse de vivre. Jamais dans le pathos, mais toujours dans avec une bonne dose d'humour noir.
II. L'arme du crime : un style original et un rythme endiablé
S'il y a beaucoup de morts, il n'y a aucun temps mort (je suis trop fière de mon jeu de mots). Ça castagne, ça tire et ça tue à tout va, ça fuit, ça se poursuit, ça se retrouve…bref aucun répit.
Je suis tombée amoureuse du style de l'auteur, tout à tout drôle et désespéré, tendre et poétique. Je ne connais pas beaucoup d'écrivains capables de blaguer sur la misère humaine avec autant d'amour, d'humanisme et de compassion. Ce roman mon ami est une ode à nos imperfections. Existentialiste sur les bords, satire et foutage de gueule aussi (les braqueurs présidents, tellement éblouissants dans leur incompétence) j'ai cru lire du Jean-Paul Sartre sous amphétamines ou acide après un concert de Sonic Youth.
La construction du livre est particulière, trois parties comme un triptyque. Trois points de vue sur l'histoire, qui permettent à cette dernière de se récrire au fur et à mesure. J'ai eu le sentiment d'être en face d'une peinture où les mouvements se répondent, des harmonies se créent et des contrastes naissent. Un chaos savamment orchestré. Bref, y-a-t-il une meilleure représentation de la vie ?
III. Verdict
MVSPQLT m'a rappelé mon amour pour la littérature. J'ai eu l'impression de retrouver qui j'étais. J'aime qu'un livre me distrait, mais plus important encore qu'il me questionne et qu'il me fasse ressentir. Je suis en quête de sens et de sensations.
Le roman de Williams est courageux, C'est une création infernale et remarquable. Un roman policier mais pas que où le font et la forme sont au service l'un de l'autre.
Je n'ai aucun doute que Williams a le talent et l'âme d'un grand architecte, C'est un bâtisseur d'histoires visionnaire. Un livre et un auteur à découvrir absolument, si comme moi vous aimez vous sentir vivant.
