Une histoire délirante, absurde et... Une critique de notre société.
Un homme va faire ses courses, mais à la caisse une chose impensable se produit : le pauvre a oublié sa carte de fidélité. Il clame haut et fort qu'il en possède bien une, qu'il l'a sûrement oubliée, rien n'y fait. On appelle la sécurité pour intercepter ce dangereux individu.
Les murmures des autres clients, le danger des vigiles qui se rapprochent, le regard dédaigneux et désapprobateur de la caissière ont raison de lui : il fuit. Fuite suivie de près par la presse. Il risque gros et il le sait.
C'est tordant et des fois criant de vérité, chaque page amène son lot de sourires et de "mais nooooon...!" La fin est aussi bonne que le reste de l'histoire, je n'ai qu'une chose à ajouter : chapeau l'artiste !
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Gros coup de stress pour Fabrice, auteur de BD qui se rend compte en arrivant à la caisse du supermarché qu'il a laissé sa carte de fidélité dans le pantalon qu'il a mis dans la corbeille du linge sale ! « Vous avez la carte du magasin ? » sonne comme un « Vous avez vos papiers ? » lancé par un policier ou un douanier… La caissière appelle le vigile, que l'auteur menace avec un poireau. Il réussit à s'enfuir. le vigile appelle la police qui s'engage à la poursuite du dangereux fugitif. Les médias s'emparent de l'affaire, la société se divise… A l'image de l'arme poireau du début de la cavale, toutes les situations que vit le fugitif sont décalées, plus loufoques et consternantes les unes que les autres, prétextes, à dénoncer les travers de la société que Caro amplifie, déforme jusqu'à les rendre complètement insensés ! le dessin minimaliste, juste esquissé contraste avec le texte outrancier, appuyé. C'est drôle, c'est grinçant, ça donne à réfléchir sur de nombreux faits de société : conformisme, racisme, critique désopilante des chaînes d'infos… Une belle trouvaille que cette fuite impliquant un déploiement de moyens inconsidérés pour une affaire, somme toute, ridicule !
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Le gars a oublié sa carte de fidélité pour la montrer à la caisse au supermarché. Comment a-t-il pu oser ? le gars a été trop loin. A partir de là, il devient un fugitif.
Je l'ai lu d'une traite. Humour décalé, absurde, très efficace. À pleurer de rire. Merci pour ces bons moments Fabcaro.
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Je suis fan, on m'avait prêté « Et si l'amour c'était d'aimer ? », cette fois celui-ci, et le constat est le même, que du rire.
Ce que j'adore c'est que Fabcaro maîtrise les codes des genres qu'il parodie, ici le road movie, et en même temps reste crédible, son scénario pourrait presque être prit au sérieux. Presque car l'humour absurde y est omniprésent. Sous ces airs de comédie, il y a un message, ce pauvre homme obligé de fuir un poireau à la main car il a oublié la carte du magasin. Ce genre de carte qu'on nous oblige presque à avoir même pour payer 4 pommes. Mais bon, ça reste une comédie bien barrée.
« Vous savez quoi ? Je crois qu'on se complique trop la vie… Tout ça est une grande farce tragique… en fait rien est sérieux… »
Pas une page sans me faire rire, c'est facile à lire, intelligent, original. Aucun doute, j'ai envie d'en découvrir toujours plus sur cet auteur.
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Quel délire ! Mais que c'est bon de rire !
Vous qui trouvez que l'on vit dans un monde aux règles absurdes, paradoxales, que l'on est manipulés par des médias qui dictent le bien-pensant tout en se moquant de nous, que l'on nous donne des boucs-émissaires à craindre et à rejeter, reconnaissez-vous et riez-en !
C'est dingue, c'est jubilatoire, c'est renversant, c'est indispensable. Merci M. Fabcaro.
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Un homme qui s'apprête à passer à la caisse d'un supermarché annonce à la caissière qu'il a oublié sa carte de fidélité. L'agent de sécurité est appelé. La vie de l'homme bascule alors : les événements s'enchaînent, les médias s'en mêlent, les politiciens aussi, un road movie apparemment désespéré commence...
Dès le début, le ton du livre est donné : le simple oubli d'une carte de fidélité est présenté comme un acte gravissime, et c'est ensuite un poireau que l'homme agite devant l'agent de sécurité en guise d'arme !
Malgré l'incongruité de la situation de départ, je me suis laissé entraîner dans cette histoire complètement délirante mais jamais illogique. Ainsi, Fabcaro est parvenu à me surprendre jusqu'à la fin de l'ouvrage, à l'occasion de chaque nouvelle situation cocasse et improbable. L'effet comique est garanti, du moins si vous n'êtes pas allergique aux créations loufoques.
Par cette fable l'auteur dénonce de manière amusante l'hypermédiatisation de faits divers et la récupération qu'en font souvent des professionnels de la politique à des fins électoralistes auprès des plus naïfs ou désemparés. Il invite en tout cas à réfléchir sur la manière dont nous pouvons les écouter.
Le graphisme est agréable et contribue à une lecture facile (je ne le qualifierais pas de beau mais c'est sans importance puisqu'il se laisse oublier).
Excellent ! Vous ne paniquerez plus de la même façon en cherchant en vain LA carte de fidélité parmi les 29 autres !
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