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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Outre le fait que l'auteur a été publié auparavant chez Librinova comme moi, c'est le titre qui m'a incontestablement attirée, ainsi que sa façon de constituer entièrement la couverture du livre, une vraie réussite graphique et visuelle. J'ai eu bien évidemment envie de découvrir cette héroïne et la raison de sa position si tragique.
Incontestablement, l'auteur a un style : assez direct, entrecoupé de passages très poétiques, rythmé par une ponctuation parfois fantaisiste (mais toujours justifiée), qui fait qu'on accroche assez vite au récit et que l'on poursuit la lecture sans effort.
L'histoire tourne essentiellement autour de la relation de la narratrice à sa mère, ou plutôt de son absence de relation, qui génère des morceaux poignants, et explique le cheminement de sa vie au milieu de personnages souvent cruels, et parfois pleins de générosité, ainsi que sa situation finale avec ce fameux canon de fusil dans sa bouche, où elle voit donc défiler sa vie et ses multiples rebondissements. Ce qui entraine la construction du récit, faisant alterner les épisodes et les rencontres de sa vie avec les moments présents, et ce va-et-vient permanent entre passé et présent.
J'ai adhéré à tout cela et j'ai aimé. Pourtant, je n'ai jamais pu complètement entrer dans la peau de l'héroïne... J'ai essayé de comprendre pourquoi, et il me semble que c'est une question de langage : j'ai eu du mal en effet à associer certaines formulations au vécu d'une petite fille, puis d'une jeune fille, comme si le genre de l'auteur perçait au travers de son texte et m'empêchait ainsi de m'identifier à Josiane. Mais c'est une remarque presque anecdotique au regard de l'ensemble du roman, qui est original et bien mené, une façon d'aborder la résilience de manière étonnante et hors des sentiers battus.
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La couverture de ce roman ressemble à une affiche de cirque, rouge comme le sang, rouge de ces lèvres d'une mère aux lèvres maquillées d'un rouge violent.
C'est avec une sensation pleine que je referme ce roman qui ne m'a pas laissé indifférente et m'a beaucoup plu.

L'histoire, c'est celle de Josiane (« nom de la truie du voisin qu'on a fait rôtir »), une gamine puis une femme laide, grosse aux yeux tellement proches qu'ils se regardent pour approuver cette laideur.
Le canon d'un fusil dans la bouche, elle laisse sa vie s'ouvrir avant de clore les dernières secondes. Et quelle vie !
Avec une force rarement ressentie proche d'un Céline bouche ouverte sur la condition humaine, la vie de Josiane est bouleversante. Arrivée au monde par accident, elle se confronte dés les premières secondes à une mère aussi belle extérieurement que glaciale intérieurement. Actrice qu'elle ne sera jamais, elle se complaît dans les films en noir et blanc où Josiane cueillera une tendresse fortuite née de l'émoi de sa mère devant l'ecran.

On suit par brefs chapitres avec des titres dignes d'un grand film ou d'une semi comédie tragique, la vie découpée de Josiane.
Destin marqué par le rejet de ses géniteurs, de ses camarades de classe, elle rencontrera néanmoins l'un et l'autre rayons de soleil tels ce Germain ornithologue offrant à Josiane un peu de répit et une vision différente d'elle même.

Denis Faick amène des passages très durs et très forts tant dans la forme que dans le fond. J'ai trouvé l'écriture magnifique et aboutie. Ça coule, ça empoigne, ça glisse, ça écorche, ça nous ouvre les bras pour la serrer cette Josiane.

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J'avoue que j'ai très vite été attirée par ce livre qui a un titre à la Stieg Larsson, auteur de l'excellente série Millenium (« La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette »).
Par courts chapitres Josiane se souvient par bribes des instants qui ont constitués sa vie, une multitude de petits moments qui ont fait qu'elle se retrouve aujourd'hui, assise le canon d'un fusil dans la bouche sur les chiottes de la gare du Nord.

Josiane est une enfant non désirée. Sa mère et son géniteur ne se sont pas fait priés pour le lui faire comprendre. Et elle, petite fille perdue recherche sans cesse l'approbation dans les yeux de sa mère mais n'y décèle que du ressentiment qui peu à peu la détruit et la tue. Comment une femme pareille a-t'elle pu l'engendrer, elle, la petite fille au physique si ingrat? Elle se souvient douloureusement de sa main tendue, presque désespérée, qui essaie, en vain, de saisir celle de sa mère qui ne veut pas s'embarrasser de cette chose immonde qui la gène, l'incommode.

Josiane observe sa mère, si belle, presque en cachette pendant qu'elle regarde le film en noir et blanc du samedi soir en rêvant sa vie d'actrice. Une vie où elle n'aurait pas été embarrassée de son idiot de mari et de son encombrante fille. Elle revoit l'amant de sa mère qui achète son silence avec des paires de lunettes de soleil « le prix de la honte » et la vision du père idéal qui se fissure irrémédiablement et tombe en miettes sur le sol en lino de ses regrets.

C'est alors que presque par hasard, Josiane trouve une reconnaissance presque salvatrice dans les yeux de Martin, un petit garçon malade de sa classe qu'elle rencontre au CE1. Elle n'est plus seule, ils sont deux. Deux contre le monde. Et puis Martin part. Josiane se retrouve seule. Encore. Peut-être encore plus que la dernière fois parce qu'il n'est plus là. Tout est alors plus difficile, l'indifférence de sa mère comme les humiliations de ses camarades de classe. le temps passe dans une langueur monotone, absurde, remplie d'ennui et de solitude.

Son quotidien s'éclaire brièvement grâce à Monsieur Bonnemaison, le locataire du sous-sol de la maison familiale, un ornithologue de 80 ans. Il ne se contente pas de la voir, il la regarde, devine son mal-être, ce qu'elle ne dit pas, cette solitude et la tristesse qui la rongent et qu'ils partagent.

Josiane mène alors une vie qu'elle trouve fade et insipide mais qui est entrecoupée de quelques instants de félicité comme la rencontre avec Clara, autre âme solitaire auprès de laquelle elle va se réfugier pendant ses années lycée; ou bien celle de Bill, son premier amour qui gratte la guitare et fume des joints en dilettante; ou encore celle de la belle Anna ou de l'insolite Hyppolite Punk.

Josiane se trouve passable, indigne de l'intérêt que l'on pourrait daigner lui apporter à elle. A elle qui n'a connu que le mépris et les moqueries. C'est peut-être de là que provient son intérêt pour les profils atypiques, pour ceux qui sortent de norme. Son talent à Josiane c'est peut-être de trouver de la beauté dans l'étrange, une autre beauté que celle de sa mère, cruelle, froide et indifférente.

Va-t'elle appuyer sur la détente?

Critique complète sur mon blog
Lien : https://lepetitcrayonblog.wo..
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Un livre qui se lit très rapidement. Une jolie histoire, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable je crois. J'ai eu plus d'attachement pour l'un des personnages secondaire que pour Josiane.
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Un roman original et dont je me souviendrai. Un peu trop cru parfois.
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Avant tout, je tiens à remercier Mathieu et l'équipe de Librinova pour leur confiance et l'envoi de ce roman. Lorsque l'on m'a proposé de découvrir ce livre, je n'ai pas longtemps hésité. Il faut dire qu'avec un titre à rallonge comme celui-là, j'étais déjà intriguée. Et puis j'ai vu que l'auteur, Denis Faïck, est docteur en philosophie et maître de conférences. Ce qui a grandement piqué ma curiosité. Et enfin, le résumé a confirmé mon intérêt.


Dès les premières lignes, l'auteur plante le décor. Nous sommes dans une cabine des toilettes de la gare du Nord à Paris. Notre « héroïne », Josiane, un canon de fusil dans la bouche s'apprête à en finir avec la vie. Mais sans crier gare, la voilà assaillie de souvenirs. Elle voit sa vie défiler et nous raconte les moments marquants de son enfance jusqu'à cet instant, là, dans ces toilettes puantes de cette gare.

Au début très sceptique, j'ai finalement été agréablement surprise. Pour commencer, Denis Faïck donne un très bon rythme à son histoire. Les chapitres ne sont pas très longs et entre deux réminiscences, nous avons un détail supplémentaire sur la situation dans laquelle se trouve Josiane. de plus, la plume de l'auteur est très agréable. Les mots coulent et déroulent une histoire touchante malgré quelques passages difficiles à lire (difficiles par leur teneur). Les pages défilent sans s'en apercevoir et cette question subsiste : Va-t-elle vraiment le faire ? Va-t-elle appuyer sur la gâchette ?

Même si je n'étais pas en accord avec certaines actions de Josiane, elle a réussi à me toucher. Dès le départ sa vie n'a pas été facile. du comportement de ses parents, de ses camarades de classe et encore moins celui des amants de sa mère : rien ne jouait en sa faveur. Personne pour lui faire prendre confiance en elle, pour la rassurer et la faire grandir avec l'amour qu'un enfant mérite. Et puis elle finit par faire quelques belles rencontres, mais tellement rares et fugaces qu'elle peut les compter sur les doigts d'une main. Des personnages atypiques, à son image, mais tellement touchants eux aussi.

L'auteur réussit, en abordant des thèmes compliqués, tels que la mésestime de soi, le harcèlement, ou encore l'amitié et l'amour, à nous faire ressentir un bel arc-en-ciel d'émotions. Au fur et à mesure que les souvenirs affluaient, mes sentiments évoluaient. J'ai été en colère puis émue, attendrie et triste, compatissante puis choquée, soulagée et heureuse. Je suis en tout cas satisfaite de la fin avec sa morale et de l'histoire, dans sa globalité.

Je suis ravie d'avoir pu lire ce roman grâce à Librinova, car je ne me serais peut-être pas attardée dessus. Si d'expérience Denis Faïck écrit un nouveau un roman contemporain, je le lirai avec grand plaisir.


Ma note : 7.5/10
Lien : http://emilivres.blogspot.fr..
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C'est l'histoire de Josiane, qui comme le titre l'indique est sur le point de se suicider dans ls toilettes publiques d'une gare.
Ce récit est fait de petits chapitres qui nous baladent entre le présent et des moments clés du passé de Josiane.
Récit cash, coloré et dénué de toutes fioritures.
Parfois drôle, souvent triste. Une lecture pas comme les autres.
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