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Critique de Roggy


On pourrait voir dans ce roman juste une énième variation de ces récits qui pullulent sur la seconde guerre. Mais ici l'essentiel est ailleurs car Hans Fallada nous embarque dans l'intimité d'un petit groupe d'habitants d'un immeuble à Berlin en 1940, en pleine ascension du nazisme.

Les personnages, plus vrais que nature nous donnent une vision de la réalité qui a rattrapé les allemands et qu'on évoque si peu. L'auteur raconte la guerre vécue de l'intérieur, dans la chair des berlinois. Il y a à la fois de la cruauté et de l'affection dans le regard que le romancier porte sur ces personnages complexes.
D'une part on trouve les sympathisants dont l'idéalisme et le manque d'information ont poussé à s'engager dans les partis et vouer fidélité au Führer. Ils sont devenus de bons petits soldats, prêts à dénoncer leur voisin de palier et prêts à tout pour rester dans les bonnes grâces des officiers. D'autre part les résistants, qui ont vite compris l'ampleur de l'horreur qui se déroulait sous leurs yeux et qui ont refusé de cautionner l'infamie de ce régime. Ils résisteront à leur petit niveau, en aidant les opprimés, en protégeant les persécutés, au risque de leur vie.

Si le récit manque parfois de souffle, il frappe par la vérité de certaines situations, telles la vie en prison ou en camp de concentration.

Il met en lumière la vraie nature qui se révèle lorsque des hommes faibles, déséquilibrés et sans morale s'emparent du pouvoir.

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