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Critique de mosaique92


Lorsque j'ai trouvé ce livre à l'occasion d'un troc, je n'ai pas hésité une seconde… il a, pour moi, un goût de nostalgies. ‘'Nostalgies'' au pluriel n'est pas une faute de frappe, car il me replonge dans des souvenirs heureux.

1ère nostalgie – le souvenir d'un film que j'ai aimé avec l'excellent acteur qu'est Charles Aznavour (pour mémoire : ‘'Tirez sur le pianiste'', ‘'Un taxi pour Tobrouk'', etc…) et aussi une chanson qui reste une de mes préférées parmi celles de ce chanteur-acteur.

2e nostalgie – Un Paris qui n'existe plus : la Samaritaine (la Samar pour les habitués) et ses rayons souvent un peu désuets répartis entre plusieurs bâtiments ; les Halles (avant qu'elles soient transférées à Rungis) ; le quai de la Mégisserie et ‘'ses marchands de grains et de fleurs, ses vendeurs d'oiseaux et de souris blanches'' ; le quartier Quincampoix-Sebastopol avant la construction du Centre Pompidou, …

Mais parlons maintenant du roman.

Henri Plantin, la quarantaine bien sonnée, est petit, banal (René Fallet a pris Charles Aznavour pour modèle de son personnage principal). Il est marié, a trois enfants et est vendeur au rayon pêche de la Samaritaine : le prototype du français moyen sans ambition (‘'Faut pas vouloir la lune. D'abord, même qu'on la voudrait…''). Il partage sa vie entre sa famille, son immeuble où sévit une concierge-gorgone, des voisins souvent pénibles, son ami Gogaille, la Samaritaine où son activité lui a donné le goût de la pêche qu'il pratique en vacances chez ses parents dans le Bourbonnais et, enfin, les soirées chez Rosenbaum, café où il retrouve prostituées de la rue aux Ours et amis avec lesquels il parle et tape le carton.
Le décor est planté en 55 pages.

Mais voilà… cette existence bien réglée va être chamboulée cet été-là… Pour cause de plannings de vacances incompatibles, Simone Plantin part avec les enfants passer le mois d'août à Concarneau (son lieu de vacances privilégié) laissant Henri seul dans un Paris déserté. Il s'ennuie un peu et ne sait pas quoi faire de son temps ; alors il se balade dans les rues lorsqu'il sort de la Samaritaine… et fait une rencontre qui va bouleverser son quotidien et changer sa vie à jamais. Sur 150 pages, l'auteur nous associe aux initiatives, combines, doutes, hésitations, joies et tourments d'un Henri déboussolé et discrètement soutenu par son ami Gogaille… Impossible de lâcher le roman.

Une histoire touchante, mélancolique et drôle.
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