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Critique de Caro29


Comment sait-on qu'on a eu un coup de coeur littéraire ? Quand on cherche d'autres oeuvres de l'auteur à lire, quand on doit faire le deuil des personnages, quand on n'arrive pas à trouver quoi lire après la perle rare ? Tout ça en même temps ? Je m'explique.

Je suis tombée sur Paris au mois d'août par hasard. J'allais acheter un beau livre pour faire un cadeau d'anniversaire et j'en ai profité pour m'arrêter devant les bacs des livres d'occasion de ma jolie librairie (comme si je n'avais pas déjà assez de livres en attente chez moi… mais passons). Mon regard s'est posé sur ce roman car le titre m'a attirée : j'adore Paris et surtout au mois d'août. La personne qui l'a vendu à ma librairie ne l'avait sûrement pas fini puisqu'il y avait un marque-page inédit (du moins pour moi) au milieu du livre : la photo d'un monsieur dans son bain. Bon. Je n'ai pas gardé la photo mais j'ai acheté le livre.
De l'auteur, René Fallet, je ne connaissais rien. Pas même le nom en fait. J'ai vu l'adaptation de la soupe aux choux comme beaucoup de monde, mais c'est tout. Et puis j'ai ouvert ce roman et j'ai lu l'incipit :
« Les putes de la rue aux Ours sont…
- Et ta soeur ?
- Vos papiers ?
- … les déchets de Vénus. Quand elles font la nuit, les épluchures de la Lune. »
Et là, ce fut le coup de foudre. Oui, dès les premières lignes.

J'ai tout aimé dans ce livre, de l'écriture pétillante de René Fallet à l'histoire de ces deux amants, en passant bien sûr par les personnages. Tiens, parlons-en des personnages : nous avons d'abord Henri Plantin, vendeur au rayon pêche à la Samaritaine qui, dit-on, ressemble à Aznavour. Il aura fallu qu'il soit abandonné quelques semaines par sa femme et ses enfants, vacanciers aoûtiens, pour qu'il rencontre son véritable amour sur le quai de la Mégisserie. Avec lui, nous rencontrons Pat, une jeune Anglaise qui répète inlassablement « I want to live » et qui trouve Henri, son petit Frenchie, si « terrible » (avec l'accent, of course !). Nous avons aussi Gogaîlle qui fait la manche métro Châtelet et qui vit « mieux, plus largement qu'un travailleur de la SNCF ou qu'un pauvre diable attaché à la recherche scientifique ». Il y a encore la mère Pampine, la concierge, qui en prend pour son grade à chaque fois que Plantin la croise : elle est toujours posée de façon différente sur son paillasson : « comme un monticule de tripailles dans un recoin d'abattoir », « comme un W-C de campagne à côté d'une ferme », etc. C'est dire si on ne l'aime pas !

Enfin, quelle belle histoire d'amour, quelle belle virée à Paris au mois d'août ! Ce roman ressemble à la fin de l'été, quand les jours commencent à raccourcir. Il est empreint de nostalgie. C'est un amour de vacances magnifique. Et après ? Restent les souvenirs et l'odeur de citronnelle.
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