AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de jlvlivres


« Jeunes turcs » de Moris Farhi (2006, Buchet-Chastel, 404 p.). Cet auteur, qui vit actuellement à Londres est le vice-président du Pen Club anglais.
C'est non pas un roman, mais une suite de treize histoires autour de héros turcs, juifs, musulmans, arméniens, poméraniens et même tziganes. C'est l'image du mélange ethnique de la Turquie, telle qu'elle s'est façonnée au cours de l'histoire et des diverses invasions, ottomanes, arabes ou chrétiennes. A travers les récits des Rifat, Musa, Robbie, Selma, Bilal, Yusuf ou Havva, on voit déjà la liste des prénoms et donc des origines ethniques des différentes personnes. En fait, MF dresse un portrait de la Turquie depuis le début de la Seconde Guerre mondiale à la fin des années 1950 soit les 30 ou quelques années après la création de la république moderne (Atatürk). On voit de suite que ce pays est un creuset dans lequel les différentes confessions sont mélangées et vivent une apparente cohabitation paisible. On est loin (en temps ?) des fanatiques de « Neige » de Orhan Pamuk.
Tout commence avec une citation de Mahmut le Simurg, conteur turkmène, que l'on va d'ailleurs croiser tout au long du livre. « Au commencement, il y a la mort. Toutes les créatures la croisent en naissant. Les animaux n'oublient jamais cette rencontre. A quelques exceptions près, nous les humains, l'oublions toujours, même si nous marchandons avec elle plusieurs fois par jours ».
Dans ces histoires, il y a un peu de tout, parcours initiatiques de gamins tout juste pubères, des drames liés à la situation des juifs en Grèce, ou des situations plus tranquilles, comme celle de Robbie, anglais, ou plutôt écossais, fils de diplomate en Turquie. Parmi ces histoires, cette intéressante classification des catégories de seins, fesses, clitoris et même pets entreprises par Selim et Musa, avec, il faut le préciser l'utile collaboration de gamins tziganes, beaucoup plus délurés que les deux garçons pré-pubères (ils ont encore tout juste le droit d'aller au hammam pour femmes avec Sofi, célibataire arménienne).
Commenter  J’apprécie          00







{* *}