La chair de sa chair

Moira vit avec Bo, un dealer qui la frappe. Un soir, son fils Peter, 6 ans, prend sa défense et poignarde son père. Cet acte sera jugé comme de la légitime défense, et Bo sera condamné à la prison pour trafic de drogue.
Quelques années plus tard, Moira se marie avec Steven, le fils de ses employeurs, dont elle a deux enfants Nigel et Wendy. Mais Steven se suicide, sans laisser d'explication et Wendy est atteinte de mucoviscidose. Pour financer les soins, Moira cumule trois travails et c'est Peter qui s'occupe de la fratrie. Mais les services sociaux ne l'entendent pas de cette oreille, et Nigel va finir par craquer...

Après "Inexorable", c'est le deuxième roman de Claire Favan que je lis. La trame est un peu la même : la descente aux enfers d'une famille confrontée à la violence et aux difficultés de la vie. Dans les deux cas, le dénouement est composé d'acte(s) irréparable(s) commis par l'un des membres pour tenter de sauver une partie de la famille.
Le problème vient de ce que l'enchainement des événements paraît trop mécanique et prédéterminé, et que les personnages semblent trop monolithiques, trop bons, trop gentils ou trop méchants. La narration, qui avec plus de subtilité aurait gagné en intérêt, devient parfois caricaturale. le lecteur ne parvient pas à se mettre dans la peau de Moira, de Peter ou de Bruce, les trois personnages centraux. Seul Nigel parvient à émouvoir.
L'écriture n'est pas en cause. Elle est celle d'un thriller, directe, pleine de rebondissements et de changements d'angles de vue. Elle paraît cependant un peu froide, ne parvenant pas toujours à faire partager les émotions des protagonistes.
Ces défauts sont très dommageables, car le scénario du roman aurait du permettre d'en tirer beaucoup mieux.
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..

Comme il est de mise dans les thrillers/romans noirs, on commence par un prologue qui laisse imaginer un triste sort pour 'lui'. Qui ? on ne sait pas, pas de prénom.

Changement de lieu : scène de violences conjugales, avec un enfant au milieu. Ça finit mal.

Saut dans le temps.
Huit ans plus tard, une jeune veuve, mère de trois enfants, dont le fardeau ne cesse de s'alourdir : problèmes financiers, fille atteinte d'une grave maladie. Heureusement, son fils aîné, ado de quatorze ans, l'aide beaucoup - trop ? les services sociaux sont alertés.
Nouveaux drames.
Et là, vers la page 60*, je me dis : Stop ! Je ne vais pas supporter la surenchère de catastrophes, et la façon dont certains personnages évoluent subitement.
Je n'y crois pas.

Un psy débarque dans la deuxième partie, et mon intérêt s'éveille, j'arrête de bouder. J'adore les psychothérapies dans les romans. Parfait, je me régale, jusqu'à une nouvelle sortie de route, avec...

Cousu de fil blanc, invraisemblable et prévisible, ce thriller est néanmoins agréable à lire.
Et émouvant.
Enormes bisous, maman-câlins, et courage à tous les ... petits Nigel, victimes d'un engrenage familial... mais ici, le frère aîné l'est tout autant, même si on n'a pas envie de lui trouver d'excuses.

'Inexorable', de cette auteur, m'a paru beaucoup plus subtil.
Maso, je viens d'acheter le dernier, paru en poche, 'Les Cicatrices'.
PS : en relisant mon billet sur 'Serre-moi fort', je vois que les ingrédients et ficelles étaient proches, et j'avais grosso-modo les mêmes griefs...

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* Apik en est là, dans cette lecture, et il grogne.
J'espère qu'il ne m'en voudra pas trop de lui avoir fait choisir ce titre lors de la dernière MC 'Mauvais genre' ! 🙉

Il y des jours comme ça… Vous ouvrez le dernier roman d'une auteure que vous appréciez (mais si j'ai loupé son avant-dernière publication) et rien ne se passe…

Pas de déclic, pas de plongée spectaculaire dans son récit, mais l'horrible impression de regarder un film (série) mal joué ou pire, mal doublé…

Oui, j'ai souvent tendance à visualiser mes lectures comme si je regardais un film, même si mes décors intérieurs ne changent jamais (petit budget).

On secoue sa tête, on se dit que cela va passer, qu'il faut juste un peu de temps avant de s'immerger dans ce roman qui commence directement par de la sombritude (néologisme offert gratuitement), de la violence conjugale et des déboires à ne plus en finir pour cette jeune mère de famille, Moira.

Pendant que la locomotive du récit partait d'un côté, mon wagon a pris un autre aiguillage et ce n'est que vers la moitié du récit que j'ai récolé au train, commençant à m'imprégner des personnages, de leur vie de merde, même si à certains moments, cette horrible impression d'avoir des mauvais acteurs devant moi est revenue au galop pour quelques situations.

Zéro empathie pour Moira, que j'avais souvent envie de baffer tant elle se comportait de manière bipolaire : tout un coup faisant tout pour ses enfants et puis, après, s'amusant tous les soirs à aller boire des verres avec les collègues du boulot, laissant son aîné, Peter, seul à la maison.

Hormis Nigel qui m'a inspiré de la sympathie, j'ai eu aussi un peu de mal avec Bruce, le psychiatre. Pas au début, mais ensuite, quand tout va trop vite, quand on dirait que le train est en train de mal négocier un virage et que ça tangue… Non, désolée mais là aussi ça sentait le factice, les acteurs qui surjouaient.

Souffrirais-je d'une nouvelle forme de variant, le fameux Covid Littéraire qui vous ôte le goût et l'odorat lors de vos lectures et vous donne la sensation que ce que vous lisez est insipide ? Pitié, non…

Ce variant fut en plus doublé d'une fulgurance qui m'a fait comprendre directement ce que l'auteure nous cachait et qu'elle nous révèlerait plus tard… Parce que cette révélation, ça ne m'a pas aidé à remonter dans le train, que du contraire ! Ce qui aurait dû me tacler ensuite, plus loin dans le récit, était découvert et fini les surprises.

Un sociopathe a deux visages, celui qu'il montre à ses proches, gentil, prévenant et le réel, sournois, rusé, méchant, froid, cruel, prêt à tout pour réussir, violent… Un Janus au double visage et qu'il est difficile de percer à jour.

Si dans d'autres romans de l'auteure, je m'étais laissée emporter par ses personnages, ici, il n'en fut rien et croyez-moi que ça ne me fait pas plaisir d'écrire une chronique pour dire que mon ressenti fut plus que mitigé.

En peu de temps, deux romans de deux auteures que j'apprécie et qui m'ont souvent emmenées dans des lectures coups de coeur, se sont révélés être des lectures à côté desquelles je suis passée royalement et ça me désole. Mais ce n'est que partie remise, jusqu'au prochain roman.

Une chose que je ne peux pas reprocher à l'auteure, c'est sa capacité à descendre dans la noirceur humaine, dans le côté obscur de la Force. Son histoire est noire de chez noire, sans lumière pour éclairer et malgré ma lecture mitigée, elle restera gravée dans ma mémoire tant son final était glacial. Vite, lisons un Tchoupi !

Lien : https://thecanniballecteur.w..

« La tête basse, les épaules rentrées, il avance au milieu du couloir, loin des bras qui se tendent vers lui. »
C'est ainsi que débute ce thriller, donc très bien, malgré un cadre que l'on devine triste. En peu de mots imagés, l'auteure sait planter un décor.

L'histoire démarre effectivement en trombe, et cela ne s'arrête pas… Mais l'efficacité narrative nuit très rapidement à la crédibilité du récit et des personnages. Dès le début, les réactions du jeune Peter me sont apparues en net décalage avec son âge. Et certaines méthodes thérapeutiques sont improbables elles aussi.

Si j'ai terminé cette lecture, c'est grâce à l'écriture simple et agréable, et parce que Ziliz m'a incitée à aller de l'avant. Mais je suis finalement assez déçu. Et je découvre aujourd'hui, en lisant son billet, qu'elle a été aussi agacée que moi. 😕

Merci à Babelio et à Harper Collins (opération Masse Critique).

C'est rare que la fin d'un livre me révolte à ce point. J'ai espéré jusqu'à la dernière ligne que cela ne finisse pas ainsi, mais Claire Favan à décidé de tous nous laisser au bord de la route, personnages et lecteurs compris.

Je ne suis pas entièrement conquis par ce bouquin, néanmoins. Jai trouvé que ça manquait un peu de finesse niveau narration. Cette famille vit une succession de drames et pourtant, j'ai perçu assez peu d'émotion. Les dialogues sont plats par moments, et certaines explications concernant les agissements du "grand méchant" de ce livre n'étaient pas toujours crédibles à mon sens.

Les dernières pages m'ont vraiment tenu en haleine, mais pour les 80% du livre, j'ai eu du mal à être autre chose qu'un simple spectateur sur la réserve.

C'est l'histoire de Moira O'Donnell ou quand la vie s'acharne...

Je découvre l'oeuvre de Claire FAVAN et avais beaucoup entendu parler de ce roman, des liens du sang, de ce que l'on peut faire par amour, le vrai, le beau, de l'amour d'une mère pour ses enfants, d'un frère pour sa soeur ou d'un enfant pour ses parents.
Avec ce roman, on entre vite dans le dur, dans le sordide, dans le pathos... quand la vie s'acharne et ne fait pas de cadeau... Ça m'a semblé rapidement être trop... Tellement trop que j'en ai perdu le fil...
Évidemment, j'avais vu la fin venir à des kilomètres mais ai quand même été surprise par le dernier chapitre glaçant.
Dans la chair de sa chair, rien ne vous sera épargné et ce, jusqu'à la dernière seconde. Je n'ai pas trop accroché, tout était trop pour moi mais il reste malgré tout, un thriller glaçant.

Roman qui m'a pris aux tripes dès les 30 premières pages... Impossible de rester insensible au sort de cette mère et de ses enfants... et puis tout s'est relâché... Tout allait bien trop vite sans réelle profondeur, je redoutais le roman de 350 pages c'était beaucoup trop court pour construire quelque chose de fort... c'est dommage...

Déçu par Inexorable, je n'avais pas relu Claire Favan depuis, et La chair de sa chair ne m'a pas vraiment réconcilié avec cette auteure. Il me semble loin le temps où elle m'avait scotché avec son premier roman, le tueur intime.
Je n'enlève rien à l'écriture de Favan qui est très fluide et le roman est plutôt agréable à lire. Ce qui me gêne plus, c'est l'absence d'originalité (j'ai l'impression d'avoir déjà lu un grand nombre de fois ce genre d'histoire) et le nombre de caricatures qui s'accumule tout au long du roman. L'intrigue est cousue de fil blanc et les révélations n'ont rien de surprenantes. En ce qui concerne les personnages, ceux-ci tiennent plutôt bien la route hormis celui de Moira dont les réactions sont très souvent improbables.
Heureusement, j'ai trouvé la fin du roman plutôt bonne.
J'ai conscience d'être plutôt sévère mais ma déception est à la hauteur du talent de cette auteure.

Objectivement, il me semble difficile de rédiger une critique sans risquer de dévoiler l'intrigue aux futures lectrices et lecteurs. je vais donc être bref. Claire Favan nous propose un drame où se côtoient les violences conjugales, la perdition, le misérabilisme, le mensonge, les relations interpersonnelles, la psychiatrie etc. Si le récit reste passionnant et relativement addictif, certaines situations et ramifications de l'histoire semble passablement surréalistes (c'est un peu trop gros, même pour une fiction). Je suis personnellement resté sur ma faim...

Après être tombée dans l'enfer de tout lecteurs, la panne de lecture, j'ai mis un petit moment avant de revenir vers ce roman. Non pas parce-qu'il ne me plaisait pas, car c'est toujours un plaisir de me plonger dans les romans de cette autrice !

Je suis toujours autant subjugué par la manière dont l'autrice nous balade, elle ouvre des possibilités assez diverses qui peuvent perdre le lecteur. Même si j'avais compris le dénouement, du moins la personne impliquée, je ne m'attendais pas à ressentir autant d'émotions !