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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Juillet 1928, près de Londres , Mabel , 4 ans, vit sa première crise d'épilepsie. Est-ce la fin de son enfance heureuse et insouciante?
Edward, son père, professeur de psychologie, faisant partie des fervents défenseurs de l'eugénisme, voudra la faire soigner et en même temps la cacher, d'où le titre "L'enfant secret". Eleanor, la mère de l'enfant suivra les décisions de son mari mais jusqu'à un certain point.
L'évolution du couple et surtout du père est très intéressante . Eleanor est très humaine et sympathique depuis le début mais lui n'est pas un mauvais bougre même si jusqu'à présent, il aurait tout fait pour recevoir les honneurs.
Les chapitres sont partagés tour à tour entre la version d'Edward, le père de Mabel et Eleanor, sa mère. Entre les chapitres se glisse en italique, annoncée par un chiffre romain , comme un souffle, un fantôme, la maladie à laquelle la parole est donnée.
Les bases de l'eugénisme nous sont très bien expliquées pendant la lecture et après en notes de l'auteure. On en connaît l'issue étant donné que Hitler et le parti nazi s'en sont servi pour commettre leurs actes barbares. On espère évidemment que de telles théories ne renaîtront pas.
L'auteure elle-même connaît l'historique du traitement de l'épilepsie car sa fille en est atteinte.
Belle lecture. Dommage pour les quelques longueurs du début dans les descriptions de la vie mondaine du couple mais dans l'ensemble "L'enfant du secret " reste un roman captivant car le père aussi a un secret qui ne se dévoile qu'à la fin.
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Très beau roman bouleversant et pourtant, j'ai du mal à rediger ma critique afin qu'elle reflète rėellement toutes les émotions ressenties au fil de ma lecture. En effet, j'avoue que j'ai eu du mal à accrocher au début de ma lecture, car le sujet est très dur. Il est cependant extrêmement bien documenté et traité avec brio : le mouvement eugéniste en Angleterre juste après la 1ère guerre mondiale, mais également l'épilepsie, qui est un personnage à part entière.
Le personnage d'Edouard est odieux et abominable. Celui d'Eleanor, son épouse, est attachant : c'est une femme forte et courageuse qui a su se dresser et se battre contre les convenances de la sociėté de l'époque et surtout s'opposer à son mari, pour sauver son enfant. Plutôt que de fuir le "problème indésirable" comme son mari, l'héroïne n'écoute que son coeur de maman pour l'affronter.
Certains passages du roman sont très techniques et je les ai parfois trouvés rébarbatifs mais j'ai compris qu'ils étaient nécessaires à une bonne compréhension du contexte.
Quelles que soient les époques, la "différence" fait peur et effraie, mais lorsqu'il est question de son enfant, une mère fait tout pour lui, à l'image d'Eleanor, qui est inspirée de la propre histoire de l'auteure et je ne peux que saluer son courage.

Elle-même a écrit les vers suivants, si forts et si beaux, à sa fille :
"Devant toi si petite j'ai honte de mes peurs
Ton amour absolu soulage ma douleur
Car je vois que jamais tu n'abandonneras
Ni ne succomberas au monstre qui est en toi."

Je ne peux que vous recommander de lire ce roman très instructif.
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Très belle découverte que ce roman dont le résumé m'a tout de suite attirée.
Nous sommes dans les années 20 en Angleterre, la guerre est terminée depuis peu et tout le monde essaie de reprendre une vie normale. Eleonore, dont il ne reste plus qu'une soeur, Rose, ses deux frères et son père ayant péris à la guerre et la mère ayant été assassinée en pleine rue, fait la connaissance d'Edward, homme de conviction qui prône depuis toujours les bienfaits de l'eugénisme et ce, malgré le fait que leur petite fille Mabel souffre d'épilepsie et soit contrainte d'être isolée dans un institut spécialisé.
Commence alors un combat acharné pour Eléonore, qui doit sauvegarder sa fille tout en étant l'épouse d'un homme qui semble déterminé à exterminer toute cette population de malades (physiques ou mentaux).
J'ai beaucoup aimé ce roman, qui est vraiment bien écrit, le sujet sort de l'ordinaire, les personnages sont crédibles et l'auteure nous permet d'en apprendre un peu plus sur l'Angleterre d'après-guerre et sur les conditions de vie de ses habitants.
Je recommande donc volontiers ce roman, qui m'a permis de passer un agréable moment de lecture et d'en apprendre un peu plus sur l'eugénisme et sur l'épilepsie.
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Quand on parle d'eugénisme, on pense tout de suite à l'Allemagne nazie. Mais saviez-vous que c'était un mouvement très développé aux États Unis et en Angleterre ?
Edward, un des personnages principaux de ce livre, est un fervent défenseur de cette pensée. Pour lui, les « inadaptés » ne devraient pas pouvoir avoir des enfants, pour ne pas perpétuer leurs gènes « défectueux ». Sauf que Mabel, sa parfaite petite fille, se révèle être épileptique. Selon ses convictions, il devrait donc la faire enfermée et stérilisée.
Ce roman est une belle histoire de famille et de de réflexion sur la remise en question. C'est aussi un beau portrait de femme à travers Eleanor, la femme d'Edward, qui va peu à peu tout remettre en cause.
J'ai en tout cas appris plein de choses sur l'épilepsie. Je ne soupçonnais pas à quel point cette maladie pouvait être handicapante.
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Après mon énorme coup de coeur pour le précédent roman de l'autrice « La fille du Reich », je ne pouvais pas passer à côté de celui ci qui parle d'un tout autre sujet : l'eugénisme et les maladies mentales. C'est un livre passionnant, prenant et instructif mais qui souffre malheureusement de quelques longueurs…

Eleanor et son mari Edward en sont convaincus, l'eugénisme est la solution aux problèmes de la société. Il faut interner et stériliser ces individus inférieurs pour ne pas gangrener la société. Les études d'Edward le prouve, Eleanor le soutient. Alors quand leur fille Mabel est diagnostiquée épileptique, c'est le drame. Il ne leur reste qu'une solution : cacher leur fille et oublier qu'elle existe.

Ce roman est passionnant. Glaçant certes mais fascinant. Bien que connaissant les grandes lignes du mouvement eugéniste, je ne m'attendais pas à de telles horreurs, de telles extrémités. L'autrice a fait des recherches minutieuses et poussées pour nous livrer une histoire criante de réalisme mais surtout instructive. Grâce à des personnages complexes et nuancés, elle nous dresse le portrait d'une société en pleine mutation à l'aube de la Seconde Guerre Mondiale. Les 2 narrateurs, Eleanor et Edward, ont tous les deux des failles, des faiblesses mais aussi des forces qui ne les rendent que plus humains, plus crédibles. J'ai aimé le combat opposant le mari et sa femme, j'ai aimé les voir se questionner, j'ai aimé les voir évoluer à leur rythme propre. Grâce à ce couple, l'autrice montre à quel point il est dur de se remettre en question et d'abandonner ses convictions. Nos 2 personnages principaux ne sont pas foncièrement mauvais, ils sont justes profondément persuadés d'être dans le vrai. J'ai aimé la controverse du sujet, et les questions morales qui en découlent. C'est la là grande force de ce roman.

Les deux personnages principaux sont difficiles à cerner, difficile à apprécier. Même si Eleanor est bien plus sympathique que son mari, sa froideur m'a tout de même surprise. Mais son combat de mère et ses espoirs sont bouleversants, et ses remises en question louables bien qu'intéressées. Si sa fille n'avait pas été malade, jamais elle n'aurait douté… Ce n'est donc pas une héroïne qui m'a bouleversée en tant que telle, c'est le destin de sa fille qui m'a touchée et le combat de cette mère.

Si l'intrigue est entraînante, elle souffre tout de même de quelques longueurs qui auraient pu être évitées. L'autrice se perd parfois dans des détails techniques qui n'apportent pas forcément grand chose à l'histoire en elle-même. C'est dommage et ralentit le rythme mais heureusement le dénouement est porteur d'espoir. C'est une belle fiction historique, richement documentée et engagée qui dénonce la méconnaissance des maladies mentales à l'époque. Je ressors de cette lecture outrée par le traitement des maladies mentales, outrée par l'ignorance de l'époque, outrée par la barbarie de ceux qui se considèrent comme supérieurs. C'est un roman très personnel que l'auteur nous livre, un roman sombre et pourtant lumineux, un roman déchirant mais sincère. Une très belle découverte.

Une fiction historique passionnante et instructive.
Lien : https://monjardinlitteraire...
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Un livre très intéressant à lire par les thèmes abordés et notamment l'épilepsie. Certains passages sont vraiment marquants et même dérangeants, Edward est un personnage que j'ai réellement détesté. L'écriture de l'auteure est toujours aussi appréciable en tout cas.
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Mabel, pauvre enfant épileptique, est au coeur de ce roman sur l'eugénisme. Son histoire et celle de sa famille montre les dégâts que peuvent causer des certitudes d'hommes "bien pensants", intellectuels, scientifiques et politiques.
Ce roman, fort instructif, dénonce les théories de l'eugénisme en Grande Bretagne et aux États Unis, bien avant l'Allemagne nazie.
Le roman est également l'occasion de montrer la force des femmes au début du XXe siècle pour peser dans les décisions familiales. Un roman vraiment instructif.
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