AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de gerardmuller


Amazone/Maxence Fermine
C'est une belle et folle histoire, une manière de conte merveilleux, que celle d'Amazone Steinway le pianiste noir au piano blanc objet de tous ses soins et sa rencontre avec Rodrigues le colonel déchu sur les rives inhospitalières du Rio Negro au coeur de l'Amazonie.
« Un deus ex machina, voilà ce qu'était Amazone Steinway. Un être dont l'apparition féerique sur le fleuve resterait à jamais dans l'imaginaire comme une légende qu'on se raconterait de génération en génération les soirs à la veillée. »
Amazone, l'homme qui vient des regrets, va vers le rêve et se trouve présent là par hasard ! L'homme aux paroles toujours sibyllines, qui intrigue ses rencontres et notamment Rodrigues.
Rodrigues le tavernier éleveur de papillons et caféiculteur qui fait partie « de ces hommes dont le but sur cette terre est d'accéder aux vertiges les plus absolus, de fuir la banalité et la routine, de prendre les risques les plus inconsidérés. »
Deux hommes au caractère bien trempé que le destin n'a pas épargnés et dont Maxence Fermine nous distille lentement l'épopée fantastique baignée d'une musique de jazz que l'on croit entendre en lisant ces pages au style poétique parfait, riche de phrases courtes où chaque mot est essentiel : Fermine comme à son habitude fait montre de ses talents de conteur et vous tient en haleine.
Jusqu'où à travers une jungle inextricable que la pluie, les moustiques et la chaleur rendent infernale ces hommes vont-ils se laisser mener par leur folie ?
Pourquoi faut-il absolument qu'Amazone transporte son piano à travers la forêt : une odyssée fantastique, un rêve fou rappelant Fitzcarraldo, qui côtoie la démence ?
« le prix de quelque chose, ça ne veut rien dire. Si tu trouves quelqu'un prêt à t'en donner une fortune, il vaut une fortune. Si tu ne trouves personne, il ne vaut rien. »
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}