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Critique de dedanso


Je ne peux pas dire que la lecture de Grâce et dénuement fut aisée. Je pense que la plume d'Alice Ferney doit même en dérouter plus d'un, avec son discours indirect libre, ses phrases courtes et percutantes. Mais ce style d'écriture est aussi très intime et quoi de mieux pour être au plus près des personnages ? Pour ma part, malgré la difficulté des premières pages, la plume d'Alice Ferney m'a littéralement emportée.

Je suis tout particulièrement attachée à la communauté des gens du voyage et j'adore découvrir tout ce qui s'y rattache. Je peux donc dire que, même si j'ai relevé une erreur de langue (gadgé est le pluriel, gadjo le masculin et gadji le féminin) et quelques stéréotypes, je me suis vite rendue compte que j'avais entre les mains un récit qui comprend intimement la vie des gitans, ce qu'ils sont, ce qu'ils endurent. Alice Ferney a très bien su retranscrire la part d'humanité qui est en eux.

Grâce et dénuement fait la part belle aux enfants et, à travers eux, aux femmes. On sent que l'auteur aime les femmes, qu'elle comprend l'intimité des couples. La maternité, l'amour des enfants sont aussi très présents dans ce récit.

Il y est également question de livres et plus spécifiquement du plaisir de lire, de la lecture à voix haute. Car l'auteure met en scène Esther, une bibliothécaire mère de famille, qui vient d'elle-même proposer la lecture aux enfants de cette communauté installée en ville. Une fois par semaine, elle fait la lecture aux enfants. Plusieurs extraits de livres sont disséminés dans le récit (à la fin du roman figurent les titres des livres cités). On espère qu'Esther parviendra à ses fins : faire aimer les livres, emmener les enfants sur le chemin de l'école.

Il y a tant à dire sur ce roman ! C'est une ode à la lecture, une invitation à comprendre son prochain, à dépasser les barrières de la culture, à aimer autrui, à donner de soi. Alice Ferney est une éponge, elle est sans doute très observatrice. Sa plume est finesse et sensibilité, introspection et humanisme.

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