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Critique de Roggy


Dans Grâce et Dénuement, Alice Ferney poursuit son exploitation dans la veine introspective, avec beaucoup de talent.

Elle raconte, sans jugement et avec beaucoup de respect, la vie des gens du voyage, des gitans, dans une atmosphère feutrée et contemplative à travers un prisme nouveau, où l'amour des livres est capable de rapprocher des êtres humains qui tout sépare.

Rêveuse des mots et magicienne des songes, Alice Ferney possède cet art subtil qui consiste à nous faire oublier qu'elle emploie des mots, nous prenant en otages de son récit et d'un univers que nous découvrons avidement.

Le dénuement est matériel dans la vie des gitans. Sans moyens de subsistance véritable, sans infrastructures sanitaires, malvenus, indésirables, ils mènent une vie singulière dictée par les traditions, les rituels, une grande fierté, un choix de vie qu'ils acceptent d'endurer dans une inertie pourtant remplie de grâce.

On le sait, les écrivains sont des « voleurs de vie », s'inspirant des confidences et des aveux recueillis. Ils observent, guettent, imaginent la vie des gens qu'ils croisent.

Alice Ferney a une capacité folle à incarner ses personnages avec une aisance presque insolente et elle raconte son histoire de façon poétique, aussi inattendue qu'irrésistible.

Cela permet un juste éclairage et fait naître des réflexions sur certains destins.


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