JULIE : Ah ! bien ; non tu sais, tu as du culot ! Tu me fais une scène pour mon seau et tu te ballades avec un pot de chambre !
FOLLAVOINE : Un pot de chambre !
JULIE : Dame, à moins que ce ne soit une coiffure que tu lances.
FOLLAVOINE : Un pot de chambre ! Tu oses comparer ton seau de toilette… à ça ! Mais ton seau de toilette, ça n’est que… ton seau de toilette ! c’est-à-dire un objet vil, bas, qu’on n’étale pas, qu’on dissimule !… Tandis que ça, c’est…
JULIE : « C’est, c’est »… un pot de chambre ! c’est-à-dire un objet vil, bas, qu’on n’étale pas, qu’on dissimule.
FOLLAVOINE : Oui, pour toi, pour n’importe qui, pour les profanes ; mais pour moi c’est quelque chose de plus noble, de plus grand, que je ne rougis pas d’introduire ici ! C’est le produit de mon travail ! un échantillon de mon industrie ! ma marchandise ! mon… gagne-pain !
JULIE : Ah ! bien, mange, mon ami ! mange !
Follavoine. - Non ! mais vous avez été soldat .
Chouilloux. - Pas davantage ! J'ai passé mon conseil de révision ; on m'a fait mettre tout nu et on m'a dit : "Vous ne devez pas avoir une bonne vue !"
Ça a décidé de ma vocation militaire : j'ai fait toute ma carrière au ministère de la Guerre.
JULIE, lui tendant le verre.
Là ! Eh ! bien, maintenant, bois, mon chéri ! bois ta purgation !
TOTO, se sauvant.
Non, jʼveux pas me purger !
La piece théâtrale on purge bébé nous parle d’un jeune couple rose et follavoine qui ont un enfant de 7 ans appelé Toto. Il y a beaucoup de disputes pour des choses absurdes( ex: dispute de l’emplacement des ,,Hébrides’’). Cet œuvre est très amusant surtout dans le comique de de situation, de répétition et surtout dans le comique de mots.
Moi, en tant que lecteur, j’ai trouvé la manière dont la piece a était écrite très bonne, c’était très comique et ça na pas été du tout ennuyeux.
JULIE, qui est allée chercher la chaise près du canapé, l’apportant près de la table à côté de son mari et s’asseyant.
Eh ! bien, voilà : je suis très ennuyée.
FOLLAVOINE.
Ah !
JULIE.
Je ne suis pas contente de Toto.
FOLLAVOINE.
Oui !… Qu’est-ce qu’il a fait ?
JULIE.
Il n’a pas été ce matin.
FOLLAVOINE, répétant comme un écho, sans comprendre.
Il n’a pas été !
JULIE.
Non.
FOLLAVOINE.
Il n’a pas été… où ça ?
JULIE, tout de suite soupe au lait.
Quoi ! « où ça » ? Nulle part ! « Il n’a pas été », un point, c’est tout. Il me semble que c’est clair.
FOLLAVOINE, comprenant.
Ah ! oui, au…
JULIE, BRUTALE.
Eh ! bien oui !… (Changement de ton.) Nous avons essayé… ! quatre reprises différentes ! pas de
résultat !… Une fois, oui ! Oh !… rien ! (Tendant son petit doigt avec l’ongle du pouce contre l’avant dernière phalange.) Grand comme ça !…
FOLLAVOINE.
Ah !
JULIE, levant, les yeux au ciel.
Et dur !
FOLLAVOINE, hochant la tête.
Oui !… c’est de la constipation.
JULIE, navrée.
C’est de la constipation…
FOLLAVOINE.
Oui !… Eh ! ben ?… Qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ?
JULIE, scandalisée.
Comment, « ce que je veux ! »
FOLLAVOINE.
Dame ! Je ne peux pas aller pour lui.
ROSE, redescendant.
Monsieur ?
FOLLAVOINE.
Par hasard, les… les Hébrides… ?
ROSE, qui ne comprend pas.
Comment ?
FOLLAVOINE.
Les Hébrides ?… Vous ne savez pas où cʼest ?
ROSE, ahurie.
Les Hébrides ?
FOLLAVOINE.
Oui.
ROSE.
Ah ! non !… non !… (Comme pour se justifier.) Cʼest pas moi qui range ici !… cʼest Madame.
Oh ! c'est tout réfléchi ! Tu es bien aimable; mais je n'ai pas envie de marcher dans la vie, auréolée d'un vase de nuit !