AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Kickou


Kickou
14 septembre 2018
Vous n'allez pas me croire ; en tant que babéliote j'ai été recruté par les OpSpecs pour vérifier la crédibilité de ce bouquin, ainsi que la véracité des aventures de Thursday Next leur propre agent et accessoirement héroïne de ce roman. La première chose à dire, c'est que je n'étais pas le meilleur choix pour cette mission étant donné mon peu de goût pour les After-Eight, le pudding et la bière tiède, bon pour le fish'n'chips passe encore et puis j'avoue bien apprécier Tom Sharpe et David Lodge. Bref, sous le nom de code de Saturday Always, j'ai dû « rentrer » dans ce roman, je vous épargne les détails techniques, mais je peux vous dire qu'avec un peu d'entrainement, c'est à la portée de beaucoup de babéliotes (les britishs n'ont qu'à bien se tenir). Personnellement j'aime bien quand la fantaisie, l'imaginaire, voire le fantastique s'immisce dans le réel, mais là c'est le contraire ; le réel intervient pour valider l'extraordinaire et le loufoque le plus forcené, du coup j'étais un peu perdu. Donc j'arrive page 352, ligne 23, où je lis «- Parce qu'il est parti, espèce d'ahuri, marmonna Havisham dans sa barbe ... ». ? Nom de Dieu ! Me dis-je, je ne vais pas me coltiner la lecture complète des Grandes Espérances de Dickens pour vérifier si Miss Havisham a une barbe ; d'autant que dans ce roman ci, il n'y est fait allusion que dans ce passage* ... J'étais mal barré. Mais à un moment de mes pérégrinations dans cette histoire, j'ai profité d'une occasion pour inviter Thursday à boire une pinte dans un pub miteux du XVIIIème siècle d'un roman de R.L. Stevenson (lui aussi je l'aime bien) :
- Thursday, vous devriez démissionner des OpSpecs, ça ne mène à rien cette histoire burlesque et caricaturale, vous valez mieux que ça.
- Je sais Saturday, mais Fforde, mon auteur est si habile et aussi si charmeur, je suis en quelque sorte prisonnière, d'où le titre du roman ... » Elle parlait en français mais avec un joli accent britannique un peu comme Jane Birkin. (Vous pouvez relire cette phrase avec l'accent ... ça le fait non ?)
- D'accord Thursday, mais je connais une planète ... la planète Babélio, vous connaissez ? C'est un endroit merveilleux pour une lectrice comme vous ... » Et là ... Pschitt ! Elle c'est évanouie dans l'espace-temps de la littérature. Je suppose que Jasper Fforde l'a rappelé à lui pour l'envoyer dans un quelconque classique de la littérature anglaise. Ha ! le perfide ...Tricheur ! Escroc !
A la page 339, ligne 26 il est écrit : « Bon, allez, à plus. ». Et voilà, mission accomplie, retour sur Babélio.
* Effectivement, Miss Havisham n'a pas de barbe, l'utilisation d'une périphrase pour la traduction française est à l'origine de cette confusion.
Commenter  J’apprécie          140



Ont apprécié cette critique (14)voir plus




{* *}