Citations sur Je t'en veux, je t'aime ou comment réparer la relation .. (8)
Quand on ne peut pas parler de son histoire à ses parents, on ne peut exister en face d'eux en tant que personne. On s'éloigne, physiquement ou psychiquement, ou on se sacrifie... Et la souffrance continue. Si nous ne disons rien, nos parents continuent de manifester des attitudes qui nous blessent.
Une jeune femme avait une longue et superbe chevelure. Avant de l'accepter comme disciple, son guru lui demande de la couper. Elle pleura, implora, rien n'y fit. Le maitre lui ordonna de couper ses cheveux sur-le-champ. Une autre femme, à la chevelure non moins splendide, s'approcha et dit au guru : "Je désire devenir votre disciple, je suis prête à me couper les cheveux." Le maitre l'interrompit et lui dit : "Pour toi, c'est inutile."
On peut évoluer énormément sans remettre en cause ses parents, sans accéder à l'émotion de l'Enfant en soi. On peut améliorer sa vie affective, sa vie professionnelle, acquérir de la confiance, de l'aisance sociale... Mais il reste en nous une zone de fragilité, une zone inauthentique.
Pour éviter de sentir la souffrance de l'absence d'un véritable lien, ils peuvent mettre en place des comportements qui les rendent d'agaçants à insupportables. Ils sont ravis que vous leur rendiez visite, pourtant maman passe son dimanche dans la cuisine, et papa au jardin, vous les voyez à peine... Ils sont fiers si vous terminez votre assiette et remportez le soir salades et confitures maison, mais ne savent pas vous prendre dans les bras ou parler vrai.
Par peur de la remise en cause, les parents veulent conserver un sentiment de supériorité. Pour cela, ils croient devoir maintenir l'autre en état d'infériorité, l'humilier suffisamment pour qu'il ne se rebelle pas et surtout ne devienne pas autonome. En réalité, c'est leur passé qu'ils tentent de maintenir en laisse.
Ce n'est pas parce qu'on ne se dispute jamais qu'il n'y a pas de colère. Lorsque nous avons été blessé - que nous ayons enterré ou non la conscience de notre blessure -, nous conservons du ressentiment envers celui qui nous a blessé Cette rancœur est souvent inconsciente
(...) la blessure est en nous, pas en l'autre.
Reconnaître la blessure fait une différence immense.