Cela commence par une vengeance et donc la souffrance, assez classique comme accroche dans le genre.
C'est une excellente idée que de donner sa chance à ce personnage emblématique de l'univers de Conan, même s'il n'apparaît que dans le dernier écrit de Howard. Quand je regarde encore le film de
John Milius, l'interprétation de Sandahl Bergman incarnant Valeria me rappelle à quel point ce personnage possède un potentiel énorme. C'est donc cool de lui rendre justice dans cette mini série qui revient sur une période de sa jeunesse, qui nous montre un peu plus du caractère de la guerrière farouche qu'elle deviendra, une guerrière qui n'a rien a envier aux hommes. Mais c'est surtout son caractère réfléchi qui est mis en avant, l'autrice s'évertuant à nous dépeindre une femme qui se sert de sa tête aussi bien que de ses muscles ou que de ses talents pour le combat. Et je dois dire que c'est une belle option car on comprend alors comment la jeune fille prépare sa vengeance, lentement mais sûrement. Ce qui montre également sa détermination.
Il est appréciable de constater le choix de l'autrice de développer la personnalité de Valeria, nous offrant ainsi un personnage plus complexe qu'il n'y paraît et donc intéressant, un personnage nuancé loin des stéréotypes du genre.
J'ai pris plaisir a lire ce comics et je n'hésiterai pas si
Meredith Finch reprenait la plume pour donner vie de nouveau à Valeria.
Les illustrations de
Jay Anacleto qui parsèment le tome et qui signe la couverture, sont sublimes. En revanche, les dessins de Aneke sont corrects, sans plus, voir médiocres par moment.