Les Anges déchus, tome 4 : Finale

- Tout ce à quoi je pense c'est mon lit.
- On pense la même chose.
- Toi aussi tu penses à ton lit ?
- Je pense à toi dans mon lit.

Ses doigts agrippèrent les miens un instant avant que sa voix affaiblie ne pénètre mon esprit.

Mon ange.

Deux mots, et mon coeur bondit de joie dans ma poitrine.

Je suis là. Tout près. Je t'aime, Patch. Je t'aime tant, soufflai-je dans un sanglot.

- Déjà fatiguée? me lança Dante qui abandonna Vee sur la piste pour se hisser sur le tabouret le plus proche.
- Tu sais combien de temps ça va encore durer? demandai-je d'un ton las.
- A mon avis, elle est repartie pour un tours.
- La prochaine fois que je chercherai une bonne copine rappelle-moi d'éviter les lapins montés sur ressort. Impossible de l'arrêter.

- Voilà, je suis dans ta tête et.... dis donc, ça sonne creux, là-dedans.
- Roublarde! répliqua Dante.
- Plus personne n'emploie cette expression, le taquinai-je. D'ailleurs, quel âge as-tu pour les néphilims? je ne te l'ai jamais demandé.
- J'ai prêter allégeance durant la campagne de Napoléon en Italie. J'y suis né.
- Rappelle-moi l'année... Je ne suis pas vraiment férue d'histoire.

Dante esquissa un sourire.

- 1796
- Waouh. Tu es vieux.
- Pas vieux, aguerri

- Dante a une nouvelle voiture, dis-je en m'écartant de la Porche. Il n'a pas résisté au plaisir de la montrer. Ne la regarde pas de trop près, les plaques sont sans doutes suspectes. Ah, c'est qu'il n'a pas tellement le choix. Que veux-tu, c'est ça de se ruiner en épilation du torse. Attention, ça luirait presque.

- Moi je ne pense qu'à une chose : me glisser dans mon lit !
- Les grands esprits se rencontrent.
- Ah ? Toi aussi ?
Il m'avait pourtant expliqué qu'il dormait peu.
- Non, je pense à te glisser dans mon lit.

- Joli costume, observa-t-il.
- Toi aussi. Je vois que tu t'es donné du mal.
Un petit sourire se dessina sur ses lèvres.
- Ça ne te plait pas ? Je peux l'enlever si tu veux.
- Mmmh, c'est sans doute la proposition la plus tentante qu'on m'ait faite ce soir, répondis-je en me caressant le menton.
- Mes propositions ne se refusent pas, mon ange.