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Critique de Colinette26


Ces trois contes sont la dernière oeuvre que Flaubert ait écrit. C'est la raison pour laquelle ils sont une des meilleures introductions à l'oeuvre de l'écrivain normand. Dans «Un coeur simple» on retrouve le réalisme de Madame Bovary. Dans «Saint Julien l'Hospitalier» il y a des échos de «La Tentation de Saint Antoine». Dans «Hérodias», se retrouve le climat de Salammbô.

Il y a un grand plaisir esthétique à lire ces contes. La narration est ramassée, le style est parfait, et je trouve que c'est du très grand Flaubert. Je reste toutefois sur une certaine impression de tristesse. Est-ce la couleur du ciel normand qui déteint sur l'oeuvre ? Est-ce le XIXe siècle qui nous laisse cette impression de grisaille ?

Avec Flaubert on ne sait jamais s'il se moque, s'il est amer ou s'il est bienveillant. Comment interpréter 'histoire de Félicité qui est prise de crises de mysticisme face à son perroquet l'amour de sa vie ? Faut-il le prendre sur le mode humoristique ? sur le mode dramatique ? Sur le mode de la tendresse ? La distance à la fois éloignée/descriptive, et proche/psychologique fait qu'on ne peut se déterminer...

Il est manifeste qu'il devait éprouver une certaine tendresse pour Félicité, mais jusqu'à quel point ? Il avait tellement pris l'habitude de se moquer des gens de son siècle que l'on peut se poser des questions... N'est-ce pas là le génie ultime de ces trois histoires courtes : nous laisser avec des questions plutôt qu'avec des réponses toutes résolues ?
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