Une écriture très précise et fine d'un phénomène parfois décrit dans les romans mais de façon fugace et sans tellement d'instrospection: ne parle-t-on pas souvent de moments de
panique? Ici la
panique, ou l'angoisse, est repérée comme venant de soi, et associée à d'autres manifestations de l'inconscient comme les rêves, ou les associations d'idées ou les émotions qui surgissent en regardant un tableau. Elle est décrite dans son double effet sur la réalité (distorsion subjective), et sur le sujet (modifications du métabolisme, sensations corporelles et cénesthésiques..)
Lydia Flem a sans aucun doute traversé des épisodes anxieux et s'est attelée à en rendre compte de façon phénoménologique.. Ce petit livre ouvre sur des réflexions philosophiques ..vertigineuses, sur les rapports entre le sujet et le monde, et fait découvrir la fragilité du "sentiment d'être soi", un peu comme Antoine Roquentin dans la Nausée, mais avec un tout autre angle d'attaque .
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